Entre 400 et 500 djihadistes de l'EI actifs en Irak, selon un général irakien

Une photo prise le 27 octobre 2019 montre la mosquée Al-Nuri de Mossoul, fortement endommagée, dans l'ancienne base du groupe État islamique (EI) dans le nord de l'Irak, où le chef djihadiste Abu Bakr al-Baghdadi s'adressait à ses partisans. (Photo, AFP)
Une photo prise le 27 octobre 2019 montre la mosquée Al-Nuri de Mossoul, fortement endommagée, dans l'ancienne base du groupe État islamique (EI) dans le nord de l'Irak, où le chef djihadiste Abu Bakr al-Baghdadi s'adressait à ses partisans. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

Entre 400 et 500 djihadistes de l'EI actifs en Irak, selon un général irakien

  • Des estimations onusiennes dévoilées dans un rapport publié en février évoquaient, elles, « 5 000 à 7 000 membres et partisans» de l'EI déployés entre l'Irak et la Syrie, dont «environ la moitié» seraient des combattants
  • L'Irak a proclamé fin 2017 sa victoire militaire contre les djihadistes, qui avaient autrefois conquis près d'un tiers de son territoire. Mais des cellules de l'EI continuent à viser sporadiquement forces de sécurité et civils

BAGDAD: Le groupe Etat islamique (EI) compterait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak, a estimé dimanche un haut responsable militaire irakien, au moment où l'organisation djihadiste poursuit ses attaques sporadiques contre les forces de sécurité et les civils.

Des estimations onusiennes dévoilées dans un rapport publié en février évoquaient, elles, "5 000 à 7 000 membres et partisans" de l'EI déployés entre l'Irak et la Syrie, dont "environ la moitié" seraient des combattants. Le rapport ne précisait pas leur répartition dans les deux pays voisins.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l'EI a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d'une coalition internationale antidjihadistes.

L'Irak a proclamé fin 2017 sa victoire militaire contre les djihadistes, qui avaient autrefois conquis près d'un tiers de son territoire. Mais des cellules de l'EI continuent à viser sporadiquement forces de sécurité et civils.

"Selon les informations des agences de renseignement, le nombre total de membres de l'EI ne dépasse pas les 400 à 500 combattants, dans trois ou quatre provinces", a assuré le général Qaïs al-Mohamadawi, commandant adjoint de la cellule des opérations conjointes, qui chapeaute la coopération des forces de sécurité irakiennes avec la coalition internationale antidjihadistes.

"L'organisation EI a perdu sa capacité à attirer de nouvelles recrues", a-t-il précisé en conférence de presse.

Par ailleurs, le général a évoqué une opération menée le 26 février ayant permis de démanteler un "camp d'entraînement" djihadiste dans le désert de l'Ouest irakien. Lors de l'intervention dans la province d'Al-Anbar, 22 djihadistes ont été tués, a-t-il dit.

Un rapport onusien publié en février à destination du Conseil de sécurité assurait qu'en Irak, l'EI opère toujours "dans des zones rurales montagneuses, où il exploite la porosité de la frontière irako-syrienne et conserve une manœuvrabilité suffisante pour échapper aux attaques des forces irakiennes".

Les djihadistes sont déployés sur un "théâtre opérationnel" recouvrant les régions de Kirkouk (Nord), Diyala (Nord-Est), Salaheddine (Nord) et la périphérie nord de Bagdad, où l'EI prend pour cible "des membres des forces de sécurité, des notables locaux et des civils", selon ce rapport.

Malgré une baisse des réserves de trésorerie --actuellement évaluées entre 25 à 50 millions de dollars, selon le document-- l'EI a commencé à "blanchir de l'argent en investissant dans des activités commerciales légitimes, notamment dans l'hôtellerie et l'immobilier en Irak et en Syrie", est-il souligné.

"Il aurait également eu recours au vol de bétail pour collecter des fonds".


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".