Atelier intensif pour la conception de la marque «Fabriqué en Arabie saoudite»

Le ministre saoudien de l'industrie et des ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Alkhorayef, à gauche, a déclaré que le lancement du camp de conception visait à créer une identité de marque unifiée pour l'industrie nationale grâce à l'expertise locale. (Photo, fournie)
Le ministre saoudien de l'industrie et des ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Alkhorayef, à gauche, a déclaré que le lancement du camp de conception visait à créer une identité de marque unifiée pour l'industrie nationale grâce à l'expertise locale. (Photo, fournie)
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Atelier intensif pour la conception de la marque «Fabriqué en Arabie saoudite»

  • Le ministre Bandar bin Ibrahim Alkhorayef souligne la nécessité d'un programme reflétant la position mondiale et régionale du Royaume
  • Le lancement du camp de conception d'identité de marque ‘Fabriqué en Arabie Saoudite’ vise à créer une identité de marque unifiée pour l'industrie nationale grâce à une expertise locale

DJEDDAH: Un atelier intensif de conception pour créer l'identité visuelle de la marque pour le programme «Fabriqué en Arabie Saoudite» a été inauguré par le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales du Royaume Bandar bin Ibrahim Alkhorayef.

Neuf concepteurs saoudiens participent à l’atelier intensif, après avoir été sélectionnés parmi plus de 400 candidats par un jury.

Le ministre, qui est également président de l'Autorité saoudienne de développement des exportations, a déclaré qu'il était nécessaire que le programme reflète la position mondiale et régionale du Royaume et qu'il «serve l'identité culturelle du Royaume et ses importantes capacités industrielles».

Il a aussi affirmé que l’industrie nationale a certainement tiré parti d’un héritage qui s'est étendu sur plus de quatre décennies et a été amplement reconnu sur tous les marchés d'exportation.

Neuf concepteurs saoudiens participent à l’atelier intensif, après avoir été sélectionnés parmi plus de 400 candidats par un jury (Photo, fournie)

Le programme était un projet purement national pour tous les Saoudiens et son identité devrait être conçue par des nationaux afin d'indiquer qu'il était entièrement local, a ajouté le ministre.

«Le lancement du camp de conception d'identité de marque ‘Fabriqué en Arabie Saoudite’ vise à créer une identité de marque unifiée pour l'industrie nationale grâce à une expertise locale, ce qui contribuera à repositionner le produit saoudien et à le faire progresser vers de nouvelles normes de fiabilité et d'excellence à tous les niveaux»

Alkhorayef a en outre souligné le rôle de la jeunesse du pays dans la promotion de la position distinctive de l'industrie nationale aux niveaux national et mondial tout en affirmant que le Royaume croyait avec conviction au potentiel de ses ressources renouvelables, incarnées par sa jeunesse, et reposait sur eux pour le conduire à une nouvelle étape d'innovation et de créativité pour un avenir meilleur.

«Nos jeunes talents sont la vraie richesse, et leurs efforts et leurs innovations contribueront certes à la réalisation des objectifs de notre leadership étant une force motrice de l'économie nationale qui conforte la position du Royaume en tant que puissance industrielle internationale qui contribue à renforcer les capacités de la production mondiales en vue d’un avenir plus durable».

Saleh Al-Solami, secrétaire général de l’autorité des exportations a déclaré que des efforts et des initiatives considérables avaient été annoncés par les dirigeants saoudiens afin d’autonomiser l'industrie nationale depuis la mise en œuvre du plan de réforme de la Vision 2030.

«Au premier rang de ces efforts se trouve le Programme national de développement industriel et de logistique (PNDIL), en plus de plusieurs autres actions qui ont été lancées pour augmenter les articles du contenu local dans la production nationale, sous la supervision de l'Autorité du contenu local et des marchés publics (ACLMP).

«Dans ce même contexte, l’ ACLMP a publié la politique de préférence de prix pour le contenu local et la liste obligatoire pour les produits nationaux visant à revaloriser la demande du secteur public pour les produits locaux dans tous les secteurs».

Il a de même signalé que les résultats les plus marquants de ces initiatives étaient leur contribution évidente à la croissance ininterrompue du produit local brut non pétrolier et le volume des exportations non pétrolières, qui ont atteint environ 318 milliards SR (84,8 milliards de dollars) à la fin de 2019.

Al-Solami a déclaré que, malgré la baisse du volume des exportations non pétrolières au cours du premier et deuxième trimestres de cette année à cause de la pandémie de la Covid-19, cet indicateur avait retrouvé sa tendance à la hausse en juin.

Les exportations non pétrolières, propulsées par l'industrie et le secteur minier, ont enregistré leur plus forte hausse depuis janvier 2020 pour atteindre 16,6 milliards SR en juin, soit une augmentation mensuelle de 32% par rapport au mois de mai 2020.

«Cela envoie un message très fort sur la capacité de la production industrielle à être la soupape de sécurité de l'économie nationale et un amortisseur disposé à absorber les chocs et les défis futurs», a-t-il affirmé.

Le directeur du marketing et de la communication de l’autorité des exportations et le responsable du programme «Fabriqué en Arabie Saoudite», Mazen Al-Jasser, a également indiqué que l’atelier intensif de conception avait été bien accueilli par les jeunes concepteurs du pays et avait cependant attiré plus de candidats que prévu.

 Il a de plus salué les capacités créatives et les compétences de la jeunesse saoudienne qui, selon lui, avait mené à bien des réalisations dans de nombreux domaines.

«Ces talents auront l'honneur de participer à la conception d'une identité de marque innovante pour l'industrie nationale, qui sera l'emblème standard du produit national et une confirmation fiable de l'excellence des produits saoudiens dans le monde entier», a-t-il ajouté.

Al-Jasser a déclaré que les entreprises qui souhaitent rejoindre le programme doivent respecter les conditions et les normes spécifiées pour chaque secteur.

Les entreprises membres bénéficieront d'avantages concurrentiels, y compris les avantages promotionnels liés à l'utilisation de la marque standard, ce qui permettrait à leurs produits et leurs services d'accéder plus facilement aux marchés locaux, régionaux et internationaux.

L’autorité des exportations devrait lancer le plan «Fabriqué en Arabie Saoudite» au cours du premier trimestre 2021.

Les neuf concepteurs saoudiens ont été séparés en trois équipes afin de créer trois conceptions différentes.

Les conceptions seront soumises à un vote public en ligne, mais la conception d'identité finale doit être approuvée par le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales ainsi que par le ministre de la Culture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.