Grève massive au Royaume-Uni où le gouvernement présente son budget

Des centaines de milliers de personnes étaient en grève au Royaume-Uni mercredi (Photo, AFP).
Des centaines de milliers de personnes étaient en grève au Royaume-Uni mercredi (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 mars 2023

Grève massive au Royaume-Uni où le gouvernement présente son budget

  • Des centaines de milliers de personnes, enseignants, conducteurs du métro londonien, médecins, fonctionnaires, étaient en grève au Royaume-Uni mercredi
  • Il s'agit, selon les médias britanniques, de la plus importante journée d'action depuis plusieurs années

LONDRES: Des centaines de milliers de personnes, enseignants, conducteurs du métro londonien, médecins, fonctionnaires, étaient en grève au Royaume-Uni mercredi afin de réclamer des augmentations de salaire, le jour même où le gouvernement conservateur a dévoilé son budget.

Il s'agit, selon les médias britanniques, de la plus importante journée d'action depuis plusieurs années. Le pays fait face à une vague de mouvements sociaux depuis des mois alors que l'inflation reste au-dessus de 10%. Les Britanniques sont confrontés à une flambée des prix de l'alimentation et de l'énergie.

À Londres, le métro était à l'arrêt, les conducteurs du "Tube" ayant cessé le travail. Les stations sont restées fermées.

Les enseignants, en grève en Angleterre, poursuivront leur mouvement jeudi. Des milliers d'entre eux ont manifesté à Londres en milieu de journée.

Face à l'insuffisance des propositions du gouvernement, bien inférieures à l'inflation qui dépasse les 10%, beaucoup quittent la profession à un rythme "alarmant", a déclaré Kim Allen, une enseignante de Londres, et "on a l'impression que le message n'est pas passé".

"On en a littéralement ras-le-bol de la manière dont on est traités", "on se rassemble pour dire au gouvernement qu'on est sérieux", a-t-elle ajouté, dans une marée de drapeaux de syndicats à Trafalgar Square.

Les médecins hospitaliers, qui ont démarré leur action lundi, n'ont pas repris leurs postes et se sont joints à la manifestation.

«Insulte»

Au moment où le ministre des Finances Jeremy Hunt a présenté son budget au Parlement, des fonctionnaires ont manifesté devant Downing Street, avec tambours et sifflets. "Qu'est-ce qu'on veut ? 10% ! Quand est-ce qu'on le veut ? Maintenant !", ont scandé les manifestants.

Jil Gant, une femme de 59 ans qui travaille pour le service pénitentiaire, a qualifié d'"insulte" les 2% d'augmentation proposés par le gouvernement. "Il est temps que le gouvernement écoute ce que nous avons à dire", a-t-elle déclaré.

"Nous voyons en ce moment la plus importante vague de grèves au Royaume-Uni depuis des années. Les gens ordinaires disent : 'Nous en avons assez'", a déclaré Mark Serwotka, le secrétaire général de PCS, le premier syndicat du secteur public.

"Au Royaume-Uni, nous avons la législation antisyndicale la plus sévère qui soit, il est très difficile d'organiser une grève", a-t-il dit. "Le fait que tant de gens soient en grève me rend optimiste sur le fait que nous puissions gagner".

Des dizaines de milliers de fonctionnaires sont contraints d'aller dans les banques alimentaires alors que d'autres doivent "sauter des repas", avait-il dit plus tôt sur Sky News.

"C'est un véritable scandale (...) C'est la honte pour le gouvernement d'avoir un tel niveau de pauvreté dans le service public", avait critiqué le syndicaliste, en soulignant que des fonctionnaires "doivent désormais demander des aides sociales".

Lors de la présentation du budget mercredi, Jeremy Hunt a évalué à 94 milliards de livres (107,7 milliards d'euros) sur deux ans les mesures gouvernementales mises en place pour le pouvoir d'achat.

Le gouvernement a notamment annoncé le prolongement pour trois mois du plafonnement des prix de l'énergie pour les ménages, qui aurait dû augmenter au premier avril.

Jeremy Hunt a également annoncé une prolongation pour douze mois du gel de la taxe sur le carburant.

Dans un entretien à la BBC, le ministre s'est dit ouvert à "proposer plus (d'argent)" aux agents publics "mais nous ne ferons rien qui contribue à maintenir l'inflation à un haut niveau", a-t-il ajouté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.