Bleus: Deschamps veut « se nourrir» du Mondial « sans vivre avec le passé»

Didier Deschamps tient une conférence de presse pour annoncer l'équipe française pour les prochains matchs de qualification du tournoi de football de l'UEFA Euro 2024, à Paris, le 16 mars 2023. (Photo, AFP)
Didier Deschamps tient une conférence de presse pour annoncer l'équipe française pour les prochains matchs de qualification du tournoi de football de l'UEFA Euro 2024, à Paris, le 16 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 mars 2023

Bleus: Deschamps veut « se nourrir» du Mondial « sans vivre avec le passé»

  • « Ce n'est pas anodin, c'est une finale de Coupe du monde. Même si les semaines ont passé, quand on passe à côté du titre suprême ce n'est jamais évident. Il faut se nourrir de cela, sans vivre non plus avec le passé»
  • Le groupe «de par l'arrêt de carrière internationale de plusieurs joueurs (Lloris, Mandanda, Varane, Benzema) aurait été amené à être rajeuni, avec moins d'expérience, mais toujours dans une logique sportive»

PARIS: L'équipe de France doit "se nourrir" de sa finale perdue au Mondial-2022 mais "sans vivre non plus avec le passé", a affirmé jeudi le sélectionneur Didier Deschamps en annonçant sa première liste de l'année 2023, en vue des qualifications à l'Euro-2024.

Groupe rajeuni

Deschamps: le groupe "de par l'arrêt de carrière internationale de plusieurs joueurs (Lloris, Mandanda, Varane, Benzema) aurait été amené à être rajeuni, avec moins d'expérience, mais toujours dans une logique sportive. Même avant la dernière Coupe du monde, c'était déjà le cas. Dans mon esprit, il y a toujours l'idée de préparer le moyen terme. Cela passe par voir des joueurs dans le groupe et sur le terrain, pour avoir des réponses pour l'avenir tout en gardant de la compétitivité, car on sera dans du costaud tout de suite (contre les Pays-Bas le 24 mars)".

Discussions sur le capitaine

"Il y a certains noms que je retiens, évidemment Kylian (Mbappé) en fait partie. Il y a une responsabilité par rapport au fait d'être capitaine, avec des obligations un peu plus importantes. Je veux avoir cette discussion en interne avant de prendre ma décision. Plusieurs capitaines ? Cela peut être un choix de faire tourner, je l'ai fait à un moment, mais je ne pars pas là-dessus. Je préfère avoir une responsabilité sur le capitaine et le vice-capitaine. Je préfère un choix bien défini."

Le Stade de France a «un historique»

"Ce stade représente beaucoup de choses, il y a eu un titre important (en 1998). Il y a un contrat, je ne m'en occupe pas. J'ai un historique, oui, le Stade de France est LE stade de l'équipe de France. Est-ce que ça sera toujours le cas à l'avenir ? Je n'ai pas la réponse. Il y a des domaines où je n'ai pas les réponses, ce n'est pas de ma volonté et encore moins de ma décision."

La déception du Mondial

"Ce n'est pas anodin, c'est une finale de Coupe du monde. Même si les semaines ont passé, quand on passe à côté du titre suprême ce n'est jamais évident. Il faut se nourrir de cela, sans vivre non plus avec le passé. Cela fera partie de l'histoire, cela nous servira forcément même s'il ne faudra pas se dire qu'en tant que finaliste du Mondial on est déjà qualifié pour l'Euro."

Pogba et Kanté, un avenir en Bleu ?

"Je n'ai pas peur... Cela fait plusieurs mois qu'on ne les voit pas sur le terrain, avec des blessures différentes. Je reste toujours positif, les connaissant ils vont tout faire pour redevenir compétitifs. La capacité mentale de revenir, je n'ai aucun doute là-dessus, en espérant qu'ils soient épargnés sur le plan athlétique."

Pavard déclassé, «c'est le passé»

"J'ai déjà beaucoup discuté (avec Pavard) avant, pendant et après la Coupe du monde. On ne va pas revenir dessus, c'est le passé, l'important c'est devant, qu'avec son club il maintienne un niveau de performance important, avec une polyvalence."

La longue expérience de Giroud

"Olivier a une longue expérience. Tant qu'il maintient son niveau de performance, et qu'il reste sélectionnable... On a deux matches en trois jours. Il a l'âge qu'il a. Il n'est pas jeune, ce qui amène de l'expérience. Il y a un autre exemple avec Zlatan (Ibrahimovic, convoqué par la Suède) qui est encore plus âgé (41 ans). Il peut avoir les deux rôles, titulaire ou pas quand il y a des enchaînements de matches."

Guendouzi-Disasi, les absents

"Ce sont des choix, personne n'est condamné. Benjamin (Pavard) pouvait passer pour quelqu'un qui pouvait l'être, mais non. Certains auraient préféré y être il y a trois mois, là on a 18 mondialistes qui sont là. Ce n'est pas figé."

Le putsch des Bleues, «ça me gène»

"(Sur les mises en retrait de joueuses ayant poussé au départ de la sélectionneuse des Bleues Corinne Diacre) Je n'ai pas les tenants et les aboutissants. Je ne sais pas s'il y avait une bonne ou une moins mauvaise décision. Il y a le fond, la forme, et en tant que sélectionneur, qu'entraîneur, sur la forme, ça me gêne. Je ne vais pas en dire plus mais vous m'aurez compris."


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.