Iran: deux condamnations à mort après un attentat contre un sanctuaire

Les Iraniens se rassemblent à Téhéran pour dénoncer une fusillade de masse dans un sanctuaire clé qui a tué plus d'une douzaine de fidèles à Chiraz (Photo, AFP).
Les Iraniens se rassemblent à Téhéran pour dénoncer une fusillade de masse dans un sanctuaire clé qui a tué plus d'une douzaine de fidèles à Chiraz (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 mars 2023

Iran: deux condamnations à mort après un attentat contre un sanctuaire

  • Au moins 13 personnes ont été tuées le 26 octobre dans la ville méridionale de Chiraz lors d'un attentat perpétré contre le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran
  • L'attentat de Chiraz a été le plus meurtrier en Iran depuis février 2019

TEHERAN: Deux hommes ont été condamnés à la peine capitale après avoir été reconnus coupables de complicité dans un attentat meurtrier fin octobre contre un lieu de culte du sud de l'Iran, a annoncé samedi l'organe de la justice du pays.

Au moins 13 personnes ont été tuées le 26 octobre dans la ville méridionale de Chiraz lors d'un attentat perpétré contre le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran et revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).

"Deux des auteurs de l'incident terroriste dans le mausolée de Shahcheragh, ont été condamnés à mort en public", a annoncé le chef du pouvoir judiciaire de la province de Fars (sud), Kazem Moussavi, cité par l'agence Mizan Online.

Les deux individus ont été accusés notamment de "corruption sur terre, rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale", a précisé M. Kazemi.

Selon lui, ils "ont été directement impliqués dans l'armement, l'approvisionnement, la logistique et l'orientation du principal auteur de l'attaque terroriste".

Les autorités avait annoncé que l'attaque avait été menée par un homme "affilié aux groupes takfiris", en référence aux groupes djihadistes ou islamistes radicaux sunnites.

L'auteur de l'attentat avait succombé à ses blessures survenues lors de son arrestation par les forces de sécurité.

"Les trois autres accusés dans l'affaire ont été condamnés à des peines d'emprisonnement de 5 à 25 ans", a ajouté M. Moussavi.

"Les verdicts concernant les 5 accusés" dans cette affaire "peuvent faire l'objet d'un recours devant la Cour suprême", a indiqué Mizan Online.

Cette attaque s'est produite alors que l'Iran était touchée par une vague de manifestations déclenchées par la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée pour non respect du code vestimentaire de la République islamique, strict pour les femmes.

L'attentat de Chiraz a été le plus meurtrier en Iran depuis février 2019, lorsque 27 membres des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, ont péri dans un attentat revendiqué par un groupe extrémiste sunnite dans le sud-est du pays.


Les Houthis intensifient leurs opérations et attaquent les forces yéménites à Shabwa

Un combattant yéménite soutenu par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen lors d'affrontements avec les rebelles houthis (Photo, AP).
Un combattant yéménite soutenu par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen lors d'affrontements avec les rebelles houthis (Photo, AP).
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  • Les Houthis ont attaqué les forces de défense de Shabwa samedi dernier
  • Selon les troupes gouvernementales, la milice a été forcée de suspendre l'assaut et de se retirer

AL-MUKALLA: Les troupes gouvernementales yéménites ont annoncé dimanche avoir repoussé l'offensive des Houthis sur leurs positions dans la province méridionale de Shabwa alors que la milice continue d'étendre ses opérations militaires.

Les Houthis ont attaqué les forces de défense de Shabwa samedi dans une chaîne de montagnes connectant le district de Merkhah Al Ulya à la province adjacente de Bayda, donnant lieu à de violents combats qui auraient fait des morts et des blessés dans les deux camps.

Les troupes gouvernementales ont déclaré que les Houthis avaient été contraints de suspendre l'assaut et de se retirer après avoir échoué à prendre le contrôle des hautes terres. Des renforts militaires ont été envoyés sur la ligne de front pour repousser toute nouvelle action.

Des sources médiatiques non officielles des Houthis ont déclaré que leurs troupes avaient progressé de 8 kilomètres à l'intérieur de Merkhah Al Ulya, territoire sous contrôle des forces gouvernementales.

Selon un responsable yéménite à Shabwa, les attaques des Houthis visaient à distraire les soldats du gouvernement plutôt qu'à prendre le contrôle de la province.

«Plutôt qu'une action militaire de grande envergure dans la région, l'objectif de l'attaque est de remuer les eaux stagnantes», a indiqué le responsable, qui a requis l'anonymat.

Le déploiement militaire des Houthis à Shabwa fait suite à de violents combats dans la province centrale de Marib, où des soldats gouvernementaux ont été attaqués dans les zones rurales de Hareb.

Ces combats se sont atténués dimanche alors que les forces gouvernementales auraient repris des villages aux Houthis.

Par ailleurs, le gouverneur de Taiz, Nabil Shamsan, a déclaré sur Twitter que les Houthis avaient attaqué son convoi pendant 90 minutes samedi à l'aide d'un missile guidé, de mortiers et de bombes d'artillerie, lors de son retour à Taiz depuis la ville de Mocha sur la mer Rouge.

L'un de ses gardes du corps a été tué et deux autres ont été blessés dans l'incident.

Face aux attaques et à l'escalade militaire des Houthis, des voix se sont élevées pour mettre en garde contre l'échec imminent des efforts diplomatiques menés par les Nations unies pour sortir du conflit.

Par ailleurs, le ministère yéménite des Droits de l'homme a déclaré dimanche que les Houthis avaient encerclé d'anciennes zones de la ville d'Ibb et détenu de nombreuses personnes, dont deux militants qui avaient participé à un rassemblement contre la milice la semaine dernière.

L'enterrement d'un influenceur s'est transformé en rassemblement contre les Houthis jeudi.

Les manifestants ont accusé la milice d'avoir enlevé, torturé et exécuté Hamdi Abdel-Razzaq, également connu sous le nom d'Al-Mukahal, un influenceur enlevé par les Houthis en octobre pour avoir dénoncé la corruption.

Le gouvernement yéménite a indiqué que des membres des forces armées houthies circulant à bord de véhicules militaires avaient encerclé la ville d'Ibb, où vivait l'influenceur, et effectué des descentes dans les maisons, arrêtant de nombreuses personnes.

«Le ministère a suivi la campagne sauvage de la milice terroriste Houthi qui a procédé à des arrestations arbitraires contre les habitants d'Ibb, au pillage et à la destruction de leurs biens, terrorisant les femmes et les enfants», ajoute le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Iran dénonce l'attaque «terroriste» américaine en Syrie

Les frappes américaines ont déclenché de nouvelles attaques à la roquette par des milices soutenues par l'Iran (Photo, AFP).
Les frappes américaines ont déclenché de nouvelles attaques à la roquette par des milices soutenues par l'Iran (Photo, AFP).
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  • Au moins 19 personnes, essentiellement des Syriens, sont mortes dans ces frappes survenues dans la nuit de jeudi à vendredi
  • Washington a expliqué avoir procédé aux frappes après l'attaque jeudi d'un drone «d'origine iranienne»

TÉHÉRAN: L'Iran a qualifié d'"attaque terroriste" les frappes aériennes américaines ayant ciblé des groupes pro-iraniens en Syrie, en riposte à une attaque de drone meurtrière.

Au moins 19 personnes, essentiellement des Syriens, sont mortes dans ces frappes survenues dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'est de la Syrie, selon le dernier bilan établi par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé, dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, "l'attaque terroriste et agressive menée par l'armée américaine sur des cibles civiles dans la ville de Deir Ezzor".

"Les États-Unis continuent à être présents militairement illégalement, à occuper différents lieux de la Syrie et à attaquer des cibles diverses, ce qui représente une violation des lois internationales, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays", a poursuivi le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans le communiqué.

"Les États-Unis affirment être présents en Syrie pour combattre l'EI (le groupe État islamique), (...) ce qui est juste une excuse pour continuer l'occupation et le pillage des richesses de la Syrie, dont ses ressources énergétiques et céréalières", selon lui.

Le porte-parole a affirmé que "les conseillers militaires de la République islamique d'Iran étaient présents en Syrie à la demande du gouvernement syrien et dans le but d'aider le pays à lutter contre le terrorisme". L'Iran "restera aux côtés de la Syrie pour aider à l'établissement de la paix, de la stabilité et d'une sécurité durable", a-t-il ajouté.

Washington a expliqué avoir procédé aux frappes après l'attaque jeudi d'un drone "d'origine iranienne" contre une base de la coalition internationale dirigée par les États-Unis près de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, qui a causé la mort d'un sous-traitant américain. Un autre sous-traitant et cinq militaires ont été blessés.

Après les frappes, le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis "ne cherchaient pas le conflit avec l'Iran, mais étaient prêts à agir avec force pour protéger leur peuple".


Israël: Netanyahou doit répondre à une pétition pour outrage au tribunal

Le projet met en péril le caractère démocratique de l'État d'Israël, selon ses détracteurs (Photo, AFP).
Le projet met en péril le caractère démocratique de l'État d'Israël, selon ses détracteurs (Photo, AFP).
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  • M. Netanyahou a jusqu'au 2 avril, pour répondre à la pétition
  • Le Premier ministre a rappelé sa détermination à faire avancer sa réforme décriée du système judiciaire

JERUSALEM: La Cour suprême a donné dimanche au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou une semaine pour répondre à la pétition d'une ONG demandant à ce qu'il soit condamné pour "outrage au tribunal".

M. Netanyahou a jusqu'au 2 avril, pour répondre à la pétition du 'Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël' qui a saisi la Cour suprême, accusant M. Netanyahou d'"outrage au tribunal" après un discours retransmis jeudi à la télévision, a indiqué la Cour.

Dans son intervention, le Premier ministre a rappelé sa détermination à faire avancer sa réforme décriée du système judiciaire, s'engageant à "mettre fin à la division au sein du peuple" après bientôt trois mois de manifestations massives contre le projet en cours d'examen au Parlement.

Suscitant l'inquiétude dans le pays, mais aussi à l'étranger, la réforme portée par le gouvernement de droite et d’extrême droite mis sur pied en décembre par M. Netanyahou vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.