Au siège de l’OIF à Paris, le Prix des cinq continents récompense Monique Proulx et Yahia Belaskri

Au siège de l’OIF à Paris, le Prix des cinq continents récompense Monique Proulx et Yahia Belaskri
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Publié le Jeudi 23 mars 2023

Au siège de l’OIF à Paris, le Prix des cinq continents récompense Monique Proulx et Yahia Belaskri

  • Le jury a attribué le Prix des cinq continents 2022 à l’écrivaine québécoise Monique Proulx pour son roman Enlève la nuit
  • La mention spéciale du jury a été décernée à l’auteur franco-algérien Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des dieux

PARIS: La cérémonie de remise de la 21e édition du Prix des cinq continents a été organisée le 22 mars 2022 au siège l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Paris, en présence de Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, de diplomates et de nombreux auteurs francophones.

«Je suis ravie d’être ici ce matin, Mesdames et Messieurs les représentants des États, surtout Mesdames et Messieurs grands créateurs francophones. Le Prix des cinq continents est un prix spécial, particulier, qui nous permet de découvrir, de savourer, d’apprendre ce qui se passe dans le monde francophone […]. Le Prix des cinq continents qui, d’année en année, célèbre la qualité, la diversité, la générosité de celles et ceux qui portent et décrivent le monde en français», a souligné Mme Mushikiwabo dans son discours. «Cette 21e édition s’inscrit dans le thème de la pensée francophone et met à l’honneur les créateurs culturels francophones […]. Ce prix doit continuer à s’épanouir, à la hauteur de son ambition, pour refléter et promouvoir la diversité culturelle et éditoriale en langue française dans le monde.»

Le jury, présidé par l’écrivaine franco-égyptienne Paula Jacques et composé de quatorze autrices et auteurs représentants des pays francophones, a attribué le Prix des cinq continents 2022 à l’écrivaine québécoise Monique Proulx pour son roman Enlève la nuit, publié aux éditions Boréal (Canada, 2022). Quant à la mention spéciale du jury, elle a été décernée à l’auteur franco-algérien Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des dieux, paru aux éditions Zulma (France, 2022).

Lors de son intervention, Belaskri a souligné: «C’est toujours réjouissant lorsque nos pairs nous distinguent. Ce texte que j’ai écrit bien avant le confinement parle de l’enfermement, des murs qui sont élevés dans les esprits, et partout les esprits se ferment aujourd’hui, en refusant l’autre parce qu’il est d’une croyance différente, de couleur différente ou de tradition différente […]. J’ai à cœur de mettre au centre le combat de ces femmes et hommes qui s’inventent et se créent dans la difficulté.»

Un Prix pour célébrer une francophonie plurielle

«Aujourd’hui, nous célébrons la littérature francophone dans sa particularité et dans sa ressemblance. Qu’il s’agisse du jeune Markus dans Enlève la nuit de Monique Proulx, qui s’enfuit de sa communauté fermée et se plonge dans la jungle urbaine, ou des habitants du village coupé du monde qui fait face au ‘silence des dieux’ dans le roman de Yahia Belaskri, les héros de ces romans démontrent comment l’humanité finit toujours par triompher de la barbarie. En décernant ce prix littéraire chaque année, l’Organisation internationale de la francophonie n’ajoute pas une récompense supplémentaire à la longue liste de celles qui célèbrent les chefs-d’œuvre de littérature en français; elle s’inscrit dans une démarche inclusive, plurielle, tournée vers la francophonie d’avenir que je porte résolument et avec joie», a déclaré Louise Mushikiwabo lors de remise des prix aux lauréats.

«Nous découvrons grâce au Prix de la francophonie des merveilles de la francophonie, ignorée ou peu vantée dans notre système (…). C’est un prix qui a une particularité, une spécificité exceptionnelle, car c’est le seul prix qui conjugue les voies de la francophonie dans toute la planète», explique de son côté Paula Jacques, la présidente du jury. «C’est une pure merveille d’entendre le bruit du monde, ailleurs, que nous ne connaissons pas mais auquel nous relie la langue française», conclut-elle.


Les œuvres de Bilal Bahir exposées à l’Ayn Gallery à Paris

Red Sun in the Sky (2023), technique mixte sur papier ancien. (Photo fournie)
Red Sun in the Sky (2023), technique mixte sur papier ancien. (Photo fournie)
Red Sun in the Sky (2023), technique mixte sur papier ancien. (Photo fournie)
Red Sun in the Sky (2023), technique mixte sur papier ancien. (Photo fournie)
Exposition Magic carpet de Bilal Bahir à Ayn Gallery à Paris. (Photo fournie)
Exposition Magic carpet de Bilal Bahir à Ayn Gallery à Paris. (Photo fournie)
Exposition Magic carpet de Bilal Bahir à Ayn Gallery à Paris. (Photo fournie)
Exposition Magic carpet de Bilal Bahir à Ayn Gallery à Paris. (Photo fournie)
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  • «Mon exposition s'inspire de la poésie du philosophe mystique Djalal ad-Dîn Rumi»
  • L’artiste explique que son rôle «consiste à retourner vers cette terre d’amour, vers le soufisme, et d’y trouver refuge»

PARIS: Magic Carpet, une exposition de l’artiste belgo-irakien Bilal Bahir, est programmée du 11 mai au 11 juin à l’Ayn Gallery, située rue Saint-Louis en l’Île, dans le IVe arrondissement de Paris. Diplômé en sculpture de l’Institut des beaux-arts de Bagdad, Bilal Bahir explore la diversité des cultures dans une perspective chronologique et il pose la question de l’état de guerre et de l’existence humaine à travers les nombreux changements de la société irakienne, qu’ils soient culturels, politiques ou économiques.

Le passé est sa source d’inspiration, comme les dessins anciens qui trouvent leurs origines dans le berceau de l’humanité: la Mésopotamie, les vieux contes de fées d’Orient et d’Occident, et les villes mythologiques.

«Mon exposition s'inspire de la poésie du philosophe mystique Djalal ad-Dîn Rumi, selon laquelle en dehors de tout le bien et de tout le mal qui nous entourent, il existe une contrée dans laquelle il n'y a que de l'amour», indique Bilal Bahir.

«Nous vivons dans une réalité dépourvue de poésie, semblable à la théorie malthusienne, où la poésie n'a pas sa place», poursuit-il. «Et comme le soulignait Malthus, la survie de l’homme repose sur une lutte féroce dont le vainqueur n’est autre que le meilleur et le plus fort d’entre nous. Cela implique donc l'existence de conflits, de catastrophes, d’épidémies et de problèmes climatiques tels que le réchauffement climatique causé par les pays capitalistes.»

Interrogé sur la collection Magic Carpet, l’artiste déclare que cette série a été créée en s’appuyant sur des documents anciens et de vieilles cartes de Paris.

«J’expose vingt dessins avec des tapis volants qui racontent des histoires, comme celle qui fait référence au musée du Louvre à travers la collection des objets mésopotamiens, ou encore celle qui concerne la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum lorsqu’elle est venue chanter à l’Olympia à Paris dans les années 1960», explique-t-il.

«Le travail de Bilal Bahir est essentiellement réalisé sur des pages de livres et documents anciens, lui permettant ainsi d’entrelacer deux récits liés au passé et au présent.»

Œuvres picturales poétiques

«J’ai découvert le travail de Bilal lors d’une foire alors qu’il était exposé par son galeriste belge. Le coup de foudre a été instantané. J’ai tout de suite été saisie par son œuvre picturale poétique. Elle résulte d’une recomposition qui exprime et fusionne des émotions, des rêves, des souvenirs et des questions politiques, culturelles et économiques, le tout plongé dans une atmosphère onirique. L’enfant qui est en lui est un génie immense qui le pousse à rechercher l’utopie», confie Yasmine Azzi-Kohlhepp, fondatrice et directrice d’Ayn Gallery.

«Le travail de Bilal Bahir est essentiellement réalisé sur des pages de livres et documents anciens, lui permettant ainsi d’entrelacer deux récits liés au passé et au présent. Ses personnages, qui se déplacent sur des tapis volants, évoluent dans le ciel en un éternel mouvement, tout comme ses cerfs-volants qui défient la gravité. Ils semblent prêts à s’élever tels des derviches tourneurs désireux d’atteindre le mystique», souligne la galeriste à Arab News en français.

Le soufisme, la terre d’amour

L’artiste explique que son rôle «consiste à retourner vers cette terre d’amour, vers le soufisme, et d’y trouver refuge». Il considère le soufisme comme «un équilibre psychologique, une harmonie entre soi et la réalité, dans une quête de paix spirituelle afin de préserver l'humanité qui vit sur ce bel endroit qu’est la Terre».

Interrogé par Arab News en français sur sa perception du soufisme, Bilal Bahir affirme que ce dernier «est un phénomène mondial qui transcende les religions, le temps, l’espace et l'ethnographie. C'est une expérience subjective. En tant que doctrine spirituelle, le soufisme cherche à découvrir la vérité essentielle de l'existence à travers la purification du cœur, la méditation, l’abandon des désirs et des convoitises du corps ainsi que de tous les défauts moraux. Le soufisme, c’est se parer des plus belles vertus, d'humilité, de tempérance et d’ascétisme.»


Arab News remporte neuf prix d’excellence lors du prestigieux concours Society for News Design

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  • Le design utilisé par Arab News pour sa couverture sportive a rencontré un succès particulier auprès des membres du jury
  • Des photos animées et captivantes qui illustrent une histoire, Le royaume animal saoudien, publiée lors de la Journée des espèces en voie de disparition, ont également été récompensées

 DUBAÏ: Arab News, le prestigieux quotidien d’expression anglaise du Moyen-Orient, a remporté neuf prix d’excellence dans plus de cinq catégories lors du 44e concours créatif Best of News Design de la Society for News Design.

Pour le concours de presse écrite de cette année, les 27 membres du jury, venus du monde entier et spécialisés dans le journalisme, les nouveaux médias et le design, ont examiné près de 2 700 candidatures dans onze catégories pendant quatre jours à New York.

Omar Nashashibi, responsable du design chez Arab News, faisait partie du jury. «Remporter neuf prix dans plusieurs catégories lors du concours de cette année représente une merveilleuse réussite pour Arab News», a-t-il confié, ajoutant: «Arab News est en compétition avec les plus grandes publications du monde, ce qui rend la victoire d’autant plus spéciale.»

Le design utilisé par Arab News pour sa couverture sportive a rencontré un succès particulier auprès des membres du jury. Le journal a reçu plusieurs distinctions pour son travail de conception en lien avec la couverture d’événements comme la Coupe du monde de la Fifa 2022 au Qatar et l’E-Prix de Formule 1 de Diriyah.

La couverture que le journal a consacrée à la Coupe du monde de la Fifa, illustrée par The Sporting Press, a remporté un prix d’excellence dans plusieurs catégories, dont la première page et la couverture spéciale.

Des photos animées et captivantes qui illustrent une histoire, Le royaume animal saoudien, publiée lors de la Journée des espèces en voie de disparition, ont également été récompensées. Elle a été récompensée à la fois dans la catégorie imprimée et numérique.

Par ailleurs, la conception graphique de l’article Le Royaume se prépare à exploiter des mers riches en ressources pour la prime à la pêche a été récompensée dans la catégorie pages intérieures.

Society for News Design

«Il s’agit de l’un des concours les plus importants. Les plus grandes et les meilleures publications du monde y participent. Remporter neuf prix d’excellence constitue donc une nouvelle remarquable pour toute l’équipe», précise Simon Khalil, consultant en direction créative chez Arab News.

«Ces récompenses mettent vraiment en valeur la variété des designs que nous créons chez Arab News. Nous utilisons une large gamme de styles illustratifs et graphiques pour que nos conceptions restent séduisantes pour nos lecteurs.»

Fondée en 1979, la Society for News Design est une organisation internationale pour les professionnels des médias et les communicateurs visuels qui créent des publications et des produits imprimés, Internet et mobiles. Son concours créatif, Best of News Design, considéré comme l’un des programmes de prix les plus prestigieux du secteur, récompense l’excellence en matière de narration visuelle, de design et de journalisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Documentaire: Quand deux Français partent à la découverte de l’Arabie saoudite

Laure Boulleau et Jean Imbert sont à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. (Capture d'écran du documentaire)
Laure Boulleau et Jean Imbert sont à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. (Capture d'écran du documentaire)
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  • L’ancienne joueuse de football française, désormais consultante sur Canal+, invite son ami le chef Jean Imbert à découvrir l’Arabie saoudite à travers un voyage inédit
  • «Grâce au foot, on fait des rencontres incroyables», s’enthousiasme dans le film l’ancienne joueuse de football française Laure Boulleau

PARIS: Laure Boulleau est à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. Ce long format de cinquante-deux minutes réalisé par Antonin Broutard, produit par Sébastien Deurdilly et diffusé le 1er juin sur la chaîne Discovery UK et Canal+. L’ancienne joueuse de football française, désormais consultante sur Canal+, invite son ami le chef Jean Imbert à découvrir l’Arabie saoudite à travers un voyage inédit, de Riyad aux montagnes de l’Asir.

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Leur première étape est Diriyah, le foyer originel de la famille Al-Saoud. (Capture d'écran du documentaire)

Leur première étape est Diriyah, le foyer originel de la famille Al-Saoud, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La visite de cette cité située dans les faubourgs nord-ouest de la capitale du royaume, Riyad, se poursuit par une dégustation avec le chef du restaurant Takya.

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Jean Imbert avec la cheffe du restaurant Takya. (Capture d'écran du documentaire).

Il s’agit d’un voyage gustatif et culinaire autour des régions saoudiennes, dont le chef Jean Imbert loue l’authenticité: «Cela me rappelle ce que j’aime dans la nourriture: je peux vraiment sentir le pays en mangeant ce type de nourriture.»

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Le chef français rencontre le graffeur DIA en train de peindre Birdy, son personnage fétiche, sur un mur. (Capture d'écran du documentaire)

Alors que le chef français rencontre le graffeur DIA en train de peindre Birdy, son personnage fétiche, sur un mur, Laure Boulleau, elle, se rend au club Al Hilal, à Riyad pour une partie de foot amicale avec les filles de l’équipe nationale saoudienne. En réalité, c’est la deuxième fois que l’ex-joueuse du PSG part à la rencontre de jeunes footballeuses. «C’est un plaisir absolu. On est heureuse d’être ensemble», confie-t-elle.

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Laure Boulleau au club Al Hilal, à Riyad, pour une partie de foot amicale avec les filles de l’équipe nationale saoudienne. (Capture d'écran du documentaire)

«Grâce au foot, on fait des rencontres incroyables», s’enthousiasme dans le film la joueuse de football française, qui souhaite en savoir plus sur le parcours des filles. Ces dernières rêvent de participer un jour à une coupe du monde, mais elles procèdent étape par étape. «Leur rôle est plus important. Cela va au-delà du foot», estime Laure Boulleau. «Cela concerne des sujets d’actualité, comme la place que peut prendre la femme dans la société. Il faut du courage pour faire changer les mentalités et surtout montrer l’exemple aux autres.»

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Laure Boulleau et la créatrice de mode saoudienne. (Capture d'écran du documentaire)

Laure Boulleau rencontre ensuite une autre femme qui veut faire bouger les lignes: une créatrice de mode qui bouscule les codes vestimentaires, revisitant notamment l’abaya, la tenue traditionnelle d’Arabie saoudite.

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Jean Imbert, ancien vainqueur de Top Chef, se balade dans un marché de Riyad où il a rendez-vous avec une cheffe. (Capture d'écran du documentaire)

Entre-temps, son acolyte, Jean Imbert, ancien vainqueur de Top Chef, se balade dans un marché de Riyad où il a rendez-vous avec une cheffe pour préparer le repas qu’ils mangeront le soir dans le désert, autour d’un feu.

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La footballeuse découvre le désert aux portes de Riyad. (Capture d'écran du documentaire)

«Ce soir, Jean m’a promis un repas au milieu de ces dunes. Une expérience hors du commun», se réjouit la footballeuse, qui découvre déjà le désert aux portes de Riyad: «J’ai l’impression d’être au Rallye Dakar. Ce sont des sensations incroyables. Je comprends cette fascination pour le désert. Ce paysage a une force d’attraction incroyable.»

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Au menu, le margoug: de la viande d’agneau, des légumes et du pain cuits sur le feu de bois. (Capture d'écran du documentaire)

Au menu donc, le margoug: de la viande d’agneau, des légumes et du pain cuits sur le feu de bois, «entre le barbecue et les lasagnes», selon Jean Imbert.

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Dans le village de Rijal Almaa, construit il y a neuf cents ans, chaque porte et chaque fenêtre est décorée avec raffinement. (capture d'écran du documentaire)

Pour la suite du voyage, on change de décor avec les montagnes de l’Asir, qui culminent à 3 000 m d’altitude dans le sud du pays. Ici, les hommes ont construit des villages à flanc de falaise. «On les croirait incrustés dans le paysage.» Dans le village de Rijal Almaa, construit il y a neuf cents ans, chaque porte et chaque fenêtre est décorée avec raffinement. La balade dans les rues du village se termine par une partie de football avec des jeunes sur la grand-place, dans laquelle Laure et même Jean ont l’occasion de montrer leur talent footballistique. Les amis ont ensuite la chance de goûter du miel d’acacia tout juste extrait de la ruche.

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Passionnée de sport et de nature, Laure Boulleau part ensuite à la découverte des montagnes de l’Asir à vélo avec deux jeunes cyclistes de la région. (Capture d'écran du documentaire)

Passionnée de sport et de nature, Laure Boulleau part ensuite à la découverte des montagnes de l’Asir à vélo avec deux jeunes cyclistes de la région, puis à pied à travers une randonnée avec Aziz, le guide: «J’adore ces moments d’évasion. Être dans la nature, c’est devenu nécessaire à mon équilibre», explique-t-elle. En chemin, elle fait une rencontre inattendue: des tribus de babouins qui vivent là en liberté.

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Dans une ferme locale, Jean et Laure ont l’occasion de goûter au hanith. (Capture d'écran du documentaire)

Dans une ferme locale, Jean et Laure ont l’occasion de goûter au hanith, un plat traditionnel de la région à base de viande d’agneau cuite à l’étouffée sur des branchages. Un dernier repas avec Jean avant qu’il ne rentre à Paris, où il officie dans les cuisines du Plaza Athénée. Laure, elle, reste un petit peu dans le pays et découvre un lieu surprenant que les gens appellent «Edge of the World» – «le bout du monde», en compagnie de Raha Moharrak, une alpiniste professionnelle qui est la première Saoudienne à avoir gravi l’Everest.

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«Edge of the World» – «le bout du monde». (Capture d'écran du documentaire)

«De ce voyage, je retiendrai les paysages, bien sûr, mais surtout des rencontres uniques, notamment de femmes très inspirantes qui me donnent une énergie folle et vis-à-vis desquelles je ressens une immense fierté, finalement, parce que je me retrouve dans ce caractère, dans cette volonté d’aller au-delà d’elles-mêmes, de changer les codes, de bousculer un peu toutes ces limites qu’on peut avoir. J’ai encore plus de respect parce que je sais que ça part d’encore plus loin ici», déclare-t-elle à la fin de son périple en Arabie saoudite – une invitation au voyage dans un royaume en pleine transformation.