«Oser déplaire», conseille Alain Ducasse, chef le plus étoilé au monde

Le chef français Alain Ducasse pose dans la cuisine de «l'Hôtel de Paris», à Monaco, le 23 mars 2023. (Photo de Valery HACHE / AFP)
Le chef français Alain Ducasse pose dans la cuisine de «l'Hôtel de Paris», à Monaco, le 23 mars 2023. (Photo de Valery HACHE / AFP)
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Publié le Dimanche 26 mars 2023

«Oser déplaire», conseille Alain Ducasse, chef le plus étoilé au monde

  • Alain Ducasse assume la prise de risques et transmet cet état d'esprit à ses élèves, dont plusieurs sont devenus stars à leur tour
  • Pour les 35 ans du restaurant Louis XV à l'hôtel de Paris, qui lui a «permis de conquérir le monde», le chef de 66 ans a été célébré jeudi à Monaco

MONACO: "Il faut oser déplaire": du haut de ses 20 étoiles Michelin, le record mondial pour un cuisinier aujourd'hui, Alain Ducasse assume la prise de risques et transmet cet état d'esprit à ses élèves, dont plusieurs sont devenus stars à leur tour.

Pour les 35 ans du restaurant Louis XV à l'hôtel de Paris, qui lui a "permis de conquérir le monde", le chef de 66 ans a été célébré jeudi à Monaco, au cours d'un dîner de gala préparé par ses disciples étoilés, en présence du prince Albert II et de la crème de la gastronomie mondiale.

Lorsqu'il débarque en mai 1987 en principauté, Alain Ducasse décide de faire "des légumes en cocotte en fonte avec un gros morceau de lard", raconte celui qui est devenu citoyen monégasque en 2008, dans un entretien.

"Le prince Rainier me dit: +Est-ce que les gens vont manger ça?+ Je dis: +oui, ils vont s'habituer+. +Est-ce qu'ils ont déjà mangé ça?+ Je dis: +non+. Et les clients se sont habitués".

Première révolution: les plats paysans et végétaux entrent dans un palace et la cuisine méditerranéenne devient gastronomique et à la mode. Le monde entier veut faire comme Ducasse.

«Aspérités» et «frustrations»

Cette semaine à Monaco, la sélection gastronomique La Liste (qui établit son classement à partir des guides et critiques) a rendu hommage à la cuisine méditerranéenne.

Au Louis XV, celle de Ducasse, qui ne cuisine plus lui-même et se présente comme le "directeur artistique" de ses restaurants, est désormais infusée de son dernier concept de "naturalité": sans viande, sans beurre et très peu de sucre.

Cette cuisine était servie depuis 2014 au Plaza Athénée, à Paris, qui s'est séparé de Ducasse en 2021. L'un des ex du Plaza, Emmanuel Pilon, a récemment pris les rênes du Louis XV.

Gamberoni de San Remo avec asperges crues et fermentées pour "une pointe d'acidité et d'aspérité" et bourgeons d'amandier pour l'amertume: ce plat d'Emmanuel Pilon résume l'aspiration à amener "une évolution dans la cuisine méditerranéenne", explique le chef à l'AFP.

"Au Plaza, il fallait être radical pour imposer la naturalité. Maintenant, on s'amuse pour en saupoudrer l'ensemble du mouvement que je porte", du restaurant Esterre à Tokyo au réfectoire Sapid ou au burger végétal Burgal à Paris où l'on peut manger "à partir de 10 euros", souligne Alain Ducasse.

Pamplemousse confit avec la peau, chanvre brûlé, salicorne: le dessert de Jessica Préalpato, ex-cheffe du Plaza, élue meilleure pâtissière au monde par 50 Best en 2019, divise à Monaco. "Pas grave", elle en a l'habitude.

Elle prépare l'ouverture d'une boutique à Paris en y apportant "un peu plus de gourmandise" par rapport aux créations "très brut" du Plaza, sans pour autant renoncer aux préceptes Ducasse.

"Cela a marqué ma vie, maintenant j'ai du mal à faire différemment", confie-t-elle à l'AFP.

Alain Ducasse, lui, cherche de nouvelles pistes pour déranger le client et lui procurer des expériences inoubliables.

Il conseille de manger à Kyoto un poisson ayu grillé vivant. "Son foie développe une amertume incommensurable. Ce n'est pas séduisant mais vous ne l'avez jamais goûtée. Cela me donne l'idée de la suite", raconte-t-il.

Il étudie aussi un livre japonais sur l'astringence, un goût qu'on "ne connaît pas" assez.

"Il faut créer des frustrations et pas que du plaisir. Cela veut dire: oser déplaire".

«Elle est folle»

Ducasse "n'a peur de rien et il est toujours le premier à faire avancer les choses, cela m'a toujours fascinée", déclare à l'AFP la Britannique Clare Smyth, formée au Louis XV, cheffe de son restaurant triplement étoilé à Londres et meilleure cheffe au monde du World 50 Best en 2018.

Au Core, elle met les légumes au centre de l'assiette et fait de la pomme de terre l'ingrédient clé.

"Les gens ont pensé +elle est folle+ de servir de la patate. Mais, au bout d'un moment, ils ont commencé à comprendre".

"J'ai le devoir de protéger la tradition, de rompre avec la tradition pour la reconstruire en portant un regard critique et non nostalgique sur le passé", soutient pour sa part l'Italien Massimo Bottura, 3 étoiles Michelin, formé par Ducasse il y a 30 ans.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com