En mer du Nord, un grand comptage de coquillages pour mesurer la biodiversité

Des volontaires trient les coquillages qu'ils ont ramassés sur une plage dans le cadre d'une opération de recensement et de comptage organisée par l'Institut flamand de la mer (VLIZ) à Middelkerke le 25 mars 2023. (Photo de Kenzo Tribouillard / AFP)
Des volontaires trient les coquillages qu'ils ont ramassés sur une plage dans le cadre d'une opération de recensement et de comptage organisée par l'Institut flamand de la mer (VLIZ) à Middelkerke le 25 mars 2023. (Photo de Kenzo Tribouillard / AFP)
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Publié le Dimanche 26 mars 2023

En mer du Nord, un grand comptage de coquillages pour mesurer la biodiversité

  • «Les coquillages sont un bon indicateur de l'état de la biodiversité en mer du Nord», explique Jan Seys, de l'Institut flamand de la mer (VLIZ), organisateur de l'événement annuel
  • «On a observé que des organismes vivant normalement dans des eaux chaudes apparaissent de plus en plus sur la côte», explique un biologiste pour qui «c'est un signe du changement climatique»

MIDDELKERKE, Belgique : Sur les rives de la mer du Nord, des centaines de personnes ont participé samedi à la grande journée de comptage des coquillages, initiative organisée sur 400 kilomètres de plage en France, en Belgique et aux Pays-Bas pour prendre le pouls de la biodiversité marine.

Pour cette sixième édition, Natascha et ses enfants dessinent une grande spirale dans le sable. Armés de seaux en plastique, ils ramassent les coquillages qui se trouvent à l'intérieur de leur dessin avant de les rapporter au bord de la plage, où ils sont soigneusement triés par des bénévoles, puis comptés et consignés par espèce.

«On doit ramasser tous les coquillages qui ne sont pas cassés», explique Natascha Perales, 40 ans, qui participe pour la première fois à cette initiative. «On a trouvé des moules, des huîtres, des coques... Au moins six espèces différentes. C'est une chouette activité malgré le temps», sourit-elle.

Les rafales de vent n'ont pas découragé la dizaine de participants qui se relaient au stand de Middelkerke (nord de la Belgique). Laurence Virolée, 41 ans, est venue avec ses trois enfants: «on a appris plein de choses. L'année dernière, on avait déjà participé à une journée de nettoyage des plages. C'est important pour les enfants de voir l'évolution de la biodiversité et de les sensibiliser aux faits climatiques».

Environ 800 compteurs de coquillages ont participé à l'opération qui se déroulait simultanément en Belgique, aux Pays-Bas et, pour la première fois, en France.

- Espèces exotiques -

Au total, quelque 38.000 coquillages ont été dénombrés, soit à peu près le même nombre qu'en 2022.

«Les coquillages sont un bon indicateur de l'état de la biodiversité en mer du Nord», explique Jan Seys, de l'Institut flamand de la mer (VLIZ), organisateur de l'événement annuel.

«L'année dernière, 15% des coquillages trouvés appartenaient à des espèces exotiques» - particulièrement surveillées par les scientifiques qui craignent qu'elles ne soient invasives. «On a vu par exemple des espèces américaines apparaître sur nos côtes», comme le couteau américain, explique Jan Seys.

Au bord de la plage Joris Hooze, 75 ans, propose aux participants d'observer les mollusques au microscope et d'apprendre à distinguer leurs particularités.

Biologiste à la retraite, il fait partie d'une association belge dédiée à l'observation de la biologie marine. «On a observé que des organismes vivant normalement dans des eaux chaudes apparaissent de plus en plus sur la côte», explique-t-il. Pour lui, «c'est un signe du changement climatique».

L'Union européenne s'est engagée début mars à consacrer plus de 800 millions d'euros à la protection des océans.

«L'Europe souhaite restaurer nos océans d'ici 2030. Si on veut atteindre cet objectif, on a besoin du public. Et ce type d'initiative permet de sensibiliser la population à ces problématiques», commente Jan Seys.

Cette année, les coquilles trouées des coquillages étaient au centre de l'attention des scientifiques qui veulent déterminer combien d'escargots prédateurs menacent les coquillages.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com