Pionnières: Safia Farhat, une artiste, éducatrice et activiste tunisienne qui gagne enfin une notoriété mondiale

La tapisserie Mère et enfants de Safia Farhat, réalisée vers 1960. (Photo fournie par la Barjeel Art Foundation, Sharjah)
La tapisserie Mère et enfants de Safia Farhat, réalisée vers 1960. (Photo fournie par la Barjeel Art Foundation, Sharjah)
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Publié le Mercredi 29 mars 2023

Pionnières: Safia Farhat, une artiste, éducatrice et activiste tunisienne qui gagne enfin une notoriété mondiale

  • Dans une nouvelle série à l’occasion du mois de l’histoire des femmes, Arab News met en lumière des femmes artistes pionnières du monde arabe
  • Samia Farhat, qui a contribué à l’essor de la culture visuelle dans la Tunisie indépendante, a vu ses œuvres exposée en 2022 à la Biennale de Venise

DUBAÏ: L’artiste tunisienne Safia Farhat était non seulement une créatrice de tapisseries dynamique, mais aussi une céramiste, une éducatrice, une militante des droits de la femme et une pionnière dans le domaine de l’édition. Cette femme a accumulé des premières historiques au cours de sa vie.

Elle a contribué à l’essor de la culture visuelle dans la Tunisie indépendante, sous la direction progressiste du président Habib Bourguiba. Farhat a conçu des timbres nationaux, a exposé son art textile dans les banques, les hôtels et les écoles du pays, et a travaillé avec des tisserands et des artisans experts dans son studio.

Safia Farhat dans L’Action en 1956. (Photo fournie)
Safia Farhat dans L’Action en 1956. (Photo fournie)

Farhat est née dans la ville portuaire de Radès en 1924 et a été élevée dans une famille aisée. C’est sa tante maternelle, qui savait tricoter et faire du crochet, qui a cultivé sa passion pour l’art. Elle a ensuite étudié à l’Institut supérieur des Beaux-arts de Tunis, où elle aurait été la troisième femme tunisienne à s’inscrire.

Elle est ensuite devenue la première femme directrice de l’institut en 1966, poste qu’elle a occupé pendant plus de dix ans. Elle a encouragé les étudiantes à participer à la programmation de l’institut. Farhat a également fondé le premier magazine féminin de Tunisie, intitulé «Faïza», qui traite du féminisme et de la décolonisation, et d’autres questions sociales.

Ses tapisseries colorées aux lignes épaisses représentent des animaux, des plantes, ainsi que des hommes et des femmes portant des vêtements traditionnels. «Lorsque j’ai vu son travail, j’ai été vraiment fascinée par les éléments sculpturaux, la couleur, les différentes techniques utilisées, et les histoires de ses œuvres», confie à Arab News Jessica Gerschultz, professeur d’études africaines à l’université du Kansas.

La tapisserie Mère et enfants de Safia Farhat, réalisée vers 1960. (Photo fournie par la Barjeel Art Foundation, Sharjah)
La tapisserie Mère et enfants de Safia Farhat, réalisée vers 1960. (Photo fournie par la Barjeel Art Foundation, Sharjah)

 

«Elle semble vraiment jouer sur l’autoréférence», poursuit-elle. «Ses œuvres renvoient à d’autres, et l’on trouve donc de nombreux symboles – beaucoup de triangles et de zigzags – intégrés dans ses tissages et dans d’autres œuvres qu’elle a réalisées en céramique et en fer.»

Farhat, qui est décédée en 2004, est un nom encore connu par certaines personnes âgées dans son pays d’origine, mais les jeunes étudiants en art de Tunisie ne la connaissent généralement pas, ce qui est ironique. «À l’institut, les étudiants connaissent peut-être son nom, mais ils ne la connaissent pas très bien, voire pas du tout», constate Gerschultz.

Toutefois, Farhat a suscité un intérêt international renouvelé l’année dernière à la suite de l’exposition de ses œuvres à la Biennale de Venise. «Il est merveilleux de voir que ses contributions sont aujourd’hui plus largement appréciées», affirme Gerschultz.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.