Libye: Bernard Henri-Lévy crée la controverse à Tripoli

Le philosophe français Bernard-Henri Levy à Tripoli avec des combattants du Conseil national de Transition en 2011 (Eric Feferberg/AFP)
Le philosophe français Bernard-Henri Levy à Tripoli avec des combattants du Conseil national de Transition en 2011 (Eric Feferberg/AFP)
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Publié le Dimanche 26 juillet 2020

Libye: Bernard Henri-Lévy crée la controverse à Tripoli

  • Le philosophe français a atterri samedi à bord un jet privé à l'aéroport de Misrata, à 200 km à l'ouest de Tripoli
  • BHL a indiqué être venu en Libye "en tant que journaliste", dans un contexte où la France est soupçonnée d’avoir appuyé Haftar

TRIPOLI : Le philosophe français Bernard Henri-Lévy (BHL), très impliqué dans la décision française d'intervenir en Libye contre Mouammar Kadhafi en 2011, a provoqué une controverse après une visite mouvementée samedi dans l'Ouest libyen. Selon des sources locales, BHL a atterri samedi à bord un jet privé à l'aéroport de Misrata, à 200 km à l'ouest de Tripoli.

Selon un programme de visite publié par des médias libyens, dont l'authenticité n'a pas pu être vérifié, BHL devait rencontrer plusieurs responsables locaux et députés à Misrata avant de visiter la ville de Tarhouna (ouest) pour enquêter sur des charniers découverts dans la ville, après le départ des troupes du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen.

BHL devait être reçu dimanche par Fathi Bashagha, ministre de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et basé à Tripoli. Intervenant brièvement sur la chaîne libyenne pro-GNA Libya Al-Ahrar, BHL a indiqué être venu en Libye "en tant que journaliste" pour un reportage pour le quotidien américain Wall Street Journal.

Après son engagement auprès des rebelles en 2011, BHL a perdu de son aura et est devenu persona non grata pour de nombreux Libyens, notamment pour son activisme en faveur d'une intervention internationale en 2011, menée par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

L'opposition à sa visite par une grande partie de l'opinion publique dans l'Ouest libyen est motivée aussi par les accusations du GNA contre la France soupçonnée d'avoir appuyé l'offensive de Haftar contre Tripoli, ce dont Paris se défend.

Samedi, des groupes pro-GNA ont affirmé avoir empêché le convoi de BHL d'entrer à Tarhouna, à 65 km au sud-est de Tripoli et dernier fief des pro-Haftar dans l'Ouest.

Mais sur son compte Twitter, BHL a publié une photo de lui entouré d'une dizaine d'hommes en uniforme armés et encagoulés, affirmant être à Tarhouna.

Embarrassé, le bureau de Fayez al-Sarraj, chef du GNA, a démenti "tout lien" avec la visite de BHL et annoncé dans un communiqué avoir ouvert une "enquête" sur les circonstances de la visite, promettant des "mesures dissuasives" contre toutes les personnes impliquées dans l'organisation de la visite.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.