Les écoles au Liban en tête de file du déconfinement progressif

Des acheteurs portant des masques passent devant les magasins de la rue Hamra à Beyrouth le 7 mai 2020, alors que le Liban assouplit progressivement les mesures de confinement établies pour contrer la propagation de la Covid-19 (Photo, AFP).
Des acheteurs portant des masques passent devant les magasins de la rue Hamra à Beyrouth le 7 mai 2020, alors que le Liban assouplit progressivement les mesures de confinement établies pour contrer la propagation de la Covid-19 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 30 novembre 2020

Les écoles au Liban en tête de file du déconfinement progressif

  • Des images vidéo du ministre de la Santé, Hamad Hassan, sont devenues virales samedi. Elles le montrent découpant un gâteau pour l'anniversaire du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur un marché public à Baalbek
  • Dimanche, lors de sa réunion hebdomadaire, le comité a décidé de rétablir la circulation des véhicules. Il a cependant maintenu la suspension des activités sociales, des cinémas et des boîtes de nuit

BEYROUTH: Le ministère de l'Éducation rouvrira les écoles à partir de lundi, après deux semaines de fermeture malgré les objections de la part d’organismes civils et d’experts du secteur public.

«Le retour à une éducation hybride alternant présentiel et cours à distance s’inscrit dans le cadre de mesures préventives déjà approuvées», explique Hilda el-Khoury, directrice du département de conseil et d'orientation au ministère de l'Éducation.

L'Autorité civile d'urgence au Liban a cependant déclaré: «La décision entraînera une crise sanitaire qui affectera les personnes les plus vulnérables comme les enfants et les étudiants mineurs. C’est d’autant plus préoccupant que le nombre de cas n'a pas diminué depuis la décision de fermeture et que l’on signale un nombre quotidien de décès en augmentation.»

Le comité ministériel de lutte contre le coronavirus a quant à lui maintenu sa décision d'imposer un couvre-feu partiel, mais en a modifié les horaires. Au lieu de 17 heures, le couvre-feu commence désormais à 23 heures et se termine à 5 heures. Les restaurants, cafés et centres commerciaux doivent quant à eux fermer à 22 heures.

Dimanche, lors de sa réunion, le comité a décidé de rétablir la circulation des véhicules… Il a cependant maintenu la suspension des activités sociales, des cinémas et des boîtes de nuit.

Hamad Hassan, ministre de la Santé du gouvernement intérimaire du Liban, a parlé de la mesure qui permet aux véhicules de rouler un jour sur deux, selon que leur plaque d’immatriculation se termine par un chiffre pair ou impair. Selon lui, cette stratégie a doublé le nombre de cas de Covid-19 en raison de la dépendance des gens aux transports en commun. «Le taux d’utilisation durant le confinement dans tous les territoires libanais a atteint 70 % au cours des deux dernières semaines», explique-t-il.

Hassan rappelle que l’objectif de ces mesures est d'alléger la pression sur le personnel médical et infirmier. «Les mesures médicales requises, comme l’ajout de lits dans les hôpitaux, sont mises en place».

Le nombre de morts au Liban est de 1 000. Le nombre total de cas confirmés est passé, lui, à plus de 126 000, un rythme de plus de 1 200 cas par jour au cours des deux dernières semaines.

Abdel Rahman al-Bizri, spécialiste des maladies infectieuses et membre du comité d'urgence sur le coronavirus, regrette l’absence de planification pour la période qui a suivi la fermeture. En cause selon lui: le manque de coordination sur la Covid-19 entre les services de l'État.

Pour Al-Bizri, cette situation maintient le pays dans un état de confusion et de chaos, et ce sont les citoyens, déjà confrontés à des conditions économiques et sociales difficiles, qui en payent le prix.

 «Les fermetures répétées sont inutiles. Leurs conséquences sont le déclin de l'activité économique, du cycle de vie et des conditions de vie», explique-t-il.

Pendant ce temps, des images vidéo du ministre de la Santé, Hamad Hassan, sont devenues virales samedi. Elles le montrent en train de découper un gâteau pour l'anniversaire du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur un marché public à Baalbek.

La vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, a soulevé un tollé: le même ministre avait déjà été impliqué dans un épisode similaire il y a plusieurs mois.

Dans la première vidéo, au plus fort de la propagation du coronavirus, Hamad Hassan allait à la rencontre des habitants de sa région, le plateau de la Bekaa, et dansait parmi eux, une épée à la main. Aucune mesure de distanciation sociale n’était observée, certains habitants le portant même sur leurs épaules.

Le Syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries a dernièrement appelé à la réouverture du secteur, afin de sauver ce qu'il en reste.

Dans un communiqué publié à la veille de la réunion des comités ministériels, le syndicat a appelé le Premier ministre par intérim, Hassan Diab, à «adopter une approche socio-économique axée autour des besoins de ce qui reste du secteur».

«Le secteur a rempli toutes ses obligations en matière de mesures préventives. Nous avons mis en place une nouvelle approche en lien avec la capacité des établissements, selon laquelle les chaises et les tables sont réaffectées pour que le restaurant ne dépasse pas 50 % de sa capacité d'origine, ce qui garantit qu'il n'y aura pas de regroupements», peut-on lire dans le communiqué du syndicat.

«Nous insistons sur cette nouvelle mesure, et nous en avons discuté avec le ministre de l'Intérieur. Le secteur rouvrira ses portes lundi matin, et compte se conformer aux procédures et lois.»

Bechara Asmar, le chef du Syndicat général du travail, a appelé à la réouverture du pays «car cela garantirait un retour au cycle économique pendant le mois des vacances, protègerait les travailleurs, employés et travailleurs journaliers dans tous les secteurs privé, public et officiels. Préserver leurs moyens de subsistance est primordial à un moment où ils risquent de voir leurs salaires réduits, de mourir de faim ou du coronavirus.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».