Bleues: Hervé Renard, premiers pas dans un nouveau monde

L'entraîneur de l'équipe de France féminine de football, Hervé Renard (Photo, AFP).
L'entraîneur de l'équipe de France féminine de football, Hervé Renard (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 avril 2023

Bleues: Hervé Renard, premiers pas dans un nouveau monde

  • Le charismatique entraîneur de 54 ans a fait entrer les Bleues dans une nouvelle ère
  • Pour ce baptême du feu aux commandes d'une équipe féminine, Renard a eu les mots et les regards

CLAREFONTAINE-EN-YVELINES: Le nouveau sélectionneur Hervé Renard s'est plongé dans le grand bain lundi avec la découverte de ses joueuses et le maintien de Wendie Renard comme capitaine, rare signe de continuité dans une équipe de France féminine en pleine transformation à quatre mois du Mondial.

Premier discours au groupe, première séance d'entraînement sous le soleil du centre d'entraînement de Clairefontaine, premier point presse et première décision forte sur le capitanat...

Le charismatique entraîneur de 54 ans a fait entrer les Bleues dans une nouvelle ère, après cinq ans et demi de rassemblements dirigés par Corinne Diacre, écartée le 9 mars.

Pour ce baptême du feu aux commandes d'une équipe féminine, Renard a eu les mots et les regards.

Les mots ? Dans le secret du château des Yvelines, qu'il découvrait, il a demandé à ses joueuses "une cohésion totale" et "un état d'esprit irréprochable" après plusieurs mois de tensions avec l'ancienne sélectionneuse, comme il l'a relaté plus tard en conférence de presse.

Les regards ? Sur le terrain en fin de journée, le "Sorcier blond" est essentiellement resté dans l'observation, laissant les ateliers techniques à ses adjoints Eric Blahic et Laurent Bonadéi et préférant scruter, à distance, les performances de ses troupes.

«Vie de groupe»

"C'est habituel pour moi en début de semaine. On s'aperçoit de beaucoup de choses quand on a un rôle d'observateur. Au fur et à mesure, on rentrera dans un travail tactique et je prendrai les choses en main", a-t-il expliqué.

Pour Renard, la prise en main d'une des sélections favorites pour la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, du 20 juillet au 20 août, ressemble à une mission commando : seuls quatre matches amicaux sont au programme avant l'entrée en lice des Bleues au Mondial.

Les deux premiers ont lieu ces prochains jours, contre la Colombie vendredi (21h10) à Clermont, puis face aux championnes olympiques canadiennes quatre jours plus tard au Mans.

Il ne fallait donc pas traîner pour établir une hiérarchie au sein du groupe. Et sans surprise, il a choisi son homonyme, Wendie Renard, pour conserver le brassard de capitaine.

Première joueuse de l'effectif à s'être mise "en retrait" de la sélection pour demander des changements dans le management, la Lyonnaise sera assistée par deux vice-capitaines, Grace Geyoro et Eugénie Le Sommer. En froid avec Diacre, cette dernière a fait son retour pour la première fois depuis deux ans.

"Je voulais leur adhésion totale, je suis ravi qu'elles aient accepté. Chacun doit tenir son rôle, la vie de groupe est importante pour mener un groupe vers un succès. On n'a plus qu'à aller de l'avant", a développé Hervé Renard.

Le sélectionneur n'a pas hésité à mettre la pression sur les frondeuses: "On va les attendre au tournant. Mais je suis sûr qu'elles sont prêtes", a-t-il lancé. Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, rebelles comme Wendie Renard, sont toutefois blessées pour ce rassemblement.

Majri avec sa fille 

L'entraîneur double vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations saura-t-il rapidement s'adapter à un monde qu'il connaît peu ? Il n'a pas chômé ces derniers jours, faisant une apparition dans trois stades franciliens de D1 féminine ce week-end, à Fleury, au Paris FC et au Paris SG... Des images rares d'un sélectionneur en tribunes sous le mandat de Corinne Diacre.

Le travail peut commencer pour l'ancien défenseur, et plusieurs chantiers l'attendent. Il lui faut notamment trouver une animation offensive en l'absence des deux attaquantes phares des Bleues, Katoto et Diani.

Le début de mandat d'Hervé Renard est aussi marqué par un virage à 180 degrés dans la composition de l'effectif. Outre le retour de Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire (86 buts), plusieurs fidèles de Diacre sont absentes, comme les Montpelliéraines Charlotte Bilbault et Marion Torrent.

La jeune maman Amel Majri retrouve, elle aussi, le centre d'entraînement des Yvelines, et sera accompagnée pendant le stage de sa petite fille de neuf mois, une première dans l'histoire de la sélection.

Hasard du calendrier, cette nouvelle ère s'accompagne également d'un nouveau maillot pour les Bleues, présenté par la Fédération et son équipementier lundi matin. Pas de doute, une page s'est tournée.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com