Israël: Mobilisation contre le projet de garde nationale de Ben-Gvir

La police israélienne monte la garde près d'une scène d'incident de sécurité dans la vieille ville de Jérusalem (Photo, Reuters).
La police israélienne monte la garde près d'une scène d'incident de sécurité dans la vieille ville de Jérusalem (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 05 avril 2023

Israël: Mobilisation contre le projet de garde nationale de Ben-Gvir

  • De nombreux Arabes craignent que Ben-Gvir n'attire des colons et des personnes d'extrême droite dans sa garde nationale
  • Yousef Jabarin a déclaré à Arab News que l'objectif réel de la formation d'une garde nationale était de réprimer la société arabe et toute manifestation

RAMALLAH: L'opposition s'est accrue mardi contre l'approbation par le gouvernement israélien de la création d'une garde nationale sous la supervision du controversé ministre de la Sécurité Itamar Ben-Gvir.

Des groupes représentant 1,7 million d'Arabes vivant en Israël, des personnalités de l'opposition politique et des chefs des services de sécurité israéliens ont tous exprimé leur inquiétude face à cette décision et à la possibilité que Ben-Gvir prenne le contrôle direct des forces armées.

Cette décision fait suite à de violents affrontements dans des villes mixtes judéo-arabes en mai 2021.

Le 23 janvier, Ben-Gvir a proposé la création d'une garde nationale pour renforcer la police israélienne et les forces frontalières, sur le modèle de la police frontalière israélienne actuellement déployée en Cisjordanie sous la supervision du commandement de l'armée israélienne. Il a suggéré que la nouvelle force soit élargie par des policiers supplémentaires et par 10 000 anciens combattants volontaires.

En mars, le ministre a proposé que la garde nationale soit dissociée de la police des frontières et de la police israélienne et subordonnée au ministère de la Sécurité nationale.

Ben-Gvir avait déjà discuté de l'idée d'une garde nationale avec le chef de la police, Amir Cohen.

Pour Mohammed Darawcheh, directeur stratégique de l'institution Givat Habiba et analyste politique de la ville d'Iksal, près de Nazareth, la création d'une garde nationale faisait partie d'un plan politique d'extrême droite visant à disposer d'une force paramilitaire financée par le gouvernement et soutenue par l'État, qui pourrait agir comme une unité de frappe contre les Arabes et les opposants de droite.

«La majorité des membres de cette unité seront idéologiquement affiliés au parti sioniste religieux. Il s'agit de contenir ce qu'ils appellent les jeunes des collines des colons de Cisjordanie», a-t-il indiqué.

La police israélienne peine à attirer de nouvelles recrues et tente de combler près d’un millier de postes supplémentaires. De nombreux Arabes interrogés craignent que Ben-Gvir n'attire des colons et des membres de l'extrême droite dans sa garde nationale.

Serin Mohammed Jabarin, un militant, a révélé à Arab News que l'approbation de la nouvelle force faisait partie d'un accord politique entre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et Ben-Gvir.

L'analyste politique israélien Yoni Ben-Menachem a signalé que de nombreux responsables politiques et des services de sécurité israéliens étaient eux aussi préoccupés par la perspective de voir Ben-Gvir prendre le contrôle direct d'une force armée et la transformer en milice.

Un comité composé de toutes les agences de sécurité israéliennes devrait décider des pouvoirs exacts de la nouvelle garde nationale et soumettra ses recommandations dans un délai de quatre-vingt-dix jours.

L'inspecteur général de la police israélienne, Yaakov Shabtai, et le chef d’état-major général des forces de défense israéliennes, Herzi Halevy, ne verraient pas non plus d’un bon oeil la formation d’une telle garde nationale.

D’après Jalal Bana, analyste politique de Kufur Yasif en Galilée, les Arabes d'Israël se montrent déjà méfiants à l’égard de la police israélienne. Ils craignent selon lui que la création de cette garde ne sape encore davantage leurs droits de citoyens.

Yousef Jabarin, professeur de droit et ancien membre de la Knesset, a déclaré à Arab News que l'objectif réel de la formation d'une garde nationale était de réprimer la société arabe et toute manifestation.

 «Nous voyons de graves dangers à la création de ces milices», a-t-il assuré. Les opposants feront «tout ce qui est en leur pouvoir» pour empêcher cela. «Leur formation suscitera certainement une réaction populaire.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com