Journée de la terre: Les Palestiniens commémorent leurs disparus

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d'une manifestation marquant la Journée de la terre dans la ville arabo-israélienne de Sakhnin, au nord du pays, le 30 mars 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d'une manifestation marquant la Journée de la terre dans la ville arabo-israélienne de Sakhnin, au nord du pays, le 30 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 31 mars 2023

Journée de la terre: Les Palestiniens commémorent leurs disparus

  • Des jeunes hommes, portant des drapeaux palestiniens, s'approchent de la barrière séparant la bande de Gaza d'Israël
  • La Journée de la terre est une journée de commémoration des événements du 30 mars 1976 en Israël

GAZA: Des milliers de Palestiniens se sont rendus à la frontière orientale de la bande de Gaza à l’occasion de la Journée de la terre. Les dirigeants palestiniens ont exhorté à l'unité et au soutien indéfectible du droit au retour des réfugiés.

Un sit-in et un festival ont été organisés jeudi à la frontière, tandis que d'autres activités ont eu lieu à l'intérieur de l'enclave, dans les territoires palestiniens et dans les villes arabes d'Israël.

Pendant que des représentants des factions prononçaient des discours, de jeunes hommes brandissant des drapeaux palestiniens se sont rassemblés le long de la barrière séparant la bande de Gaza d'Israël. En réponse, l'armée israélienne a tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants.

La Journée de la terre est une journée de commémoration des événements du 30 mars 1976 en Israël. Une grève générale et des marches ont été organisées dans plusieurs villes arabes en réponse à l'annonce d'un plan d'expropriation de milliers de dounams de terres par le gouvernement israélien.

Six citoyens arabes non armés ont été tués, 100 ont été blessés et des centaines d'autres ont été arrêtés lors d'affrontements avec les forces israéliennes.

Lors de la Grande Marche du retour, une série de manifestations organisées chaque vendredi entre 2018 et 2019 près de la frontière entre Gaza et Israël, 217 personnes, dont 48 enfants, avaient été tuées.

Les manifestants ont demandé que les réfugiés palestiniens soient autorisés à retourner sur leurs terres ancestrales dans ce qui est aujourd'hui Israël. Ils ont également protesté contre le blocus israélien de la bande de Gaza et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les États-Unis.

Pour Khaled al-Batch, du bureau politique du Djihad islamique «l’unité face à la confrontation est le seul choix dont nous disposons pour se frayer un chemin de libération qui passe par les canons de fusils.»

Le chef du Hamas, Ismail Radwan, a également réagi : «Nous affirmons notre adhésion au droit au retour, et nous appelons au pèlerinage à la mosquée Al-Aqsa et à l'escalade à tous les points de contact avec l'occupation.»

Les manifestations de la Journée de la terre ne devraient cependant pas prendre une tournure violente cette année, a estimé Moustafa Ibrahim, analyste politique.

«Le retour aux manifestations quotidiennes ou hebdomadaires à la frontière n’est pas prévu, mais les factions palestiniennes tiennent à maintenir la pression sur l’occupant et lui rappeler ce qui pourrait à nouveau se produire à la frontière de Gaza», a-t-il expliqué.

«Les manifestations se sont déroulées sur une certaine période et ont atteint leurs objectifs. Je ne pense pas que nous reviendrons à ce modèle dans la période actuelle, et nous ne pouvons pas nier que les pertes palestiniennes ont été importantes», a-t-il précisé.

Lors d'un discours prononcé à la frontière de Gaza, Mohsen Abou Ramadan, président du Comité national, a déclaré : «L'anniversaire de la Journée de la terre a lieu cette année sous un gouvernement de droite fasciste, ce qui constitue une occasion de soulever la question palestinienne sur la scène internationale.

«La leçon la plus importante de l'immortelle Journée de la terre est l'unité nationale autour d'une stratégie nationale pour faire avancer notre cause.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.