Israël bombarde des cibles à Gaza en réponse à des tirs de roquette

 De la fumée s’élève au-dessus des bâtiments de la ville de Gaza après qu’Israël a lancé des frappes aériennes contre l’enclave palestinienne le 5 avril 2023. (AFP)
De la fumée s’élève au-dessus des bâtiments de la ville de Gaza après qu’Israël a lancé des frappes aériennes contre l’enclave palestinienne le 5 avril 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 avril 2023

Israël bombarde des cibles à Gaza en réponse à des tirs de roquette

  • Cette escalade s’est produite après que la police israélienne a fait irruption à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et agressé les fidèles qui s’y trouvaient
  • Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la police israélienne en train d’agresser des Palestiniens à l’intérieur de la mosquée

GAZA: Mercredi matin, des avions de guerre israéliens ont bombardé des sites militaires du Hamas et du Djihad islamique dans la bande de Gaza, en réponse à des tirs de roquette sur des villes israéliennes.

Les attaques israéliennes ont visé des sites dans le sud, le centre et le nord de la bande de Gaza. Aucune victime n’est à déplorer, mais les frappes ont causé des dégâts matériels dans les zones ciblées et aux alentours.

Plus tôt, des factions palestiniennes ont tiré plusieurs roquettes visant la ville de Sderot, adjacente au nord de la bande de Gaza, dont la plupart ont été interceptées par le système de défense antiaérienne israélienne Iron Dome.

À la suite des attaques israéliennes, les factions ont lancé une deuxième attaque de roquettes. Cette escalade s’est produite après que la police israélienne a fait irruption à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et agressé les fidèles qui s’y trouvaient.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la police israélienne en train d’agresser des Palestiniens à l’intérieur de la mosquée et de les frapper à coups de matraque. Lorsque la nouvelle est parvenue à Gaza, les mosquées de la bande ont invité les Palestiniens à se mobiliser pour une marche de solidarité et à prier pour leurs frères musulmans à Al-Aqsa.

Selon l’armée israélienne, des avions de chasse ont attaqué un site de production d’armes et un autre site de production et de stockage d’armes pour le Hamas dans le centre de la bande de Gaza. Elle a averti qu’en réponse aux tirs de roquettes en provenance de Gaza, le Hamas était responsable des frappes de riposte et qu’il paierait le prix de toute violation.
«Le bombardement de la bande de Gaza ce matin est une tentative ratée d’empêcher Gaza de continuer à soutenir par tous les moyens notre peuple à Jérusalem et en Cisjordanie», a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Hazem Qassem.

«Notre peuple et sa vaillante résistance dans la bande de Gaza et dans toute la Palestine constitueront une épée et un bouclier pour Jérusalem, et les bombardements ne nous intimideront pas, mais renforceront notre volonté d’exercer notre droit de soutenir la sainte mosquée Al-Aqsa», a-t-il ajouté. 

«L’attaque des forces d’occupation israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa et les fidèles palestiniens pacifiques est un crime grave auquel le peuple palestinien et la résistance répondront», affirme Saleh Arouri, responsable du Hamas, dans un communiqué. «Nous appelons tous les Palestiniens qui ont été soumis à la brutalité de l’occupation israélienne à répondre à l’attaque méprisable dont ils sont victimes.»

Le Djihad islamique indique dans un communiqué que le tir de roquettes depuis la bande de Gaza est un «message d'avertissement». Selon Tariq Selmi, porte-parole du groupe à Gaza, «la position sur l’agression menée par la puissance occupante contre Al-Aqsa a été exprimée par la résistance avec des roquettes. Il s’agissait seulement d’un message d’avertissement préliminaire adressé à la puissance occupante concernant son attaque contre Al-Aqsa.»

«Le fait que ce message coïncide avec des opérations de tir en Cisjordanie indique que la bataille pour la défense d’Al-Aqsa englobera toutes les régions de Cisjordanie», a-t-il poursuivi.

Dans la soirée, de jeunes Palestiniens ont brûlé des pneus le long des frontières, provoquant de fortes explosions dans le but de désorienter les forces israéliennes. Des sites Web palestiniens locaux, citant des sources privées, ont précisé que l’Égypte et l’ONU étaient en contact avec les factions palestiniennes pour rétablir le calme dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem.

Les médias israéliens, quant à eux, rapportent que des discussions ont eu lieu entre «l’Égypte, la Jordanie, l’envoyé de l’ONU pour le processus de paix et l’administration américaine pour tenter de rétablir le calme». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le gouvernement yéménite met en garde contre d'éventuelles attaques massives des Houthis à Chabwa et Marib

Un membre des forces gouvernementales yéménites utilise une arme montée sur un véhicule pour tirer sur les positions des Houthis à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Reuters)
Un membre des forces gouvernementales yéménites utilise une arme montée sur un véhicule pour tirer sur les positions des Houthis à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Reuters)
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  • Les autorités yéménites craignent une détérioration de la situation alors que les Houthis rassemblent des militants et des équipements militaires à Marib, Chabwa et Taïz
  • Le groupe soutenu par l'Iran menace de cibler les navires américains dans la mer Rouge

AL-MUKALLA: Le gouvernement yéménite, internationalement reconnu, a lancé une mise en garde indiquant que les Houthis projetaient de mener des offensives majeures dans deux régions du Yémen, une action susceptible de compromettre les pourparlers de paix et replonger le pays dans l’instabilité. Muammar al-Eryani, ministre yéménite de l'Information, a accusé les Houthis soutenus par l'Iran de mobiliser d'importantes forces militaires dans les provinces méridionales de Chabwa et centrales de Marib au cours des dernières semaines.

Il a souligné que les Houthis prévoyaient d'attaquer Marib par le sud, l'est et le nord, tout en menant une offensive simultanée sur les zones gouvernementales de Bayan, Aïn, Ouslen et d'autres secteurs à Chabwa. Al-Eryani a averti qu'une telle attaque «compromettrait les efforts de paix, replongerait le pays dans le conflit et exacerberait la crise humanitaire déjà très préoccupante».

Bien que la plupart des combats aient cessé sur l’ensemble des fronts du pays depuis l'entrée en vigueur de la trêve négociée par l'ONU en avril 2022, les autorités yéménites redoutent une détérioration imminente de la situation. Et pour cause: les Houthis rassemblent des militants et des équipements militaires à Marib, Chabwa et Taïz, suscitant ainsi des inquiétudes quant à une reprise des hostilités.

Les Houthis ont tiré parti de l'indignation populaire provoquée par les attaques continues d'Israël sur Gaza pour initier un entraînement militaire et mobiliser des soldats en dehors des villes contrôlées par le gouvernement sous prétexte de se préparer à affronter les Israéliens. Al-Eryani a exhorté la communauté internationale à qualifier les Houthis de groupe terroriste, à imposer des sanctions à leurs dirigeants, à geler leurs avoirs, à leur interdire de voyager et à restreindre les sources de revenus de la milice.

Dans un message sur X, le ministre a déclaré: «Il est impératif que la communauté internationale, les Nations unies et son envoyé spécial condamnent de manière catégorique ces mesures escalatoires, lesquelles témoignent du mépris de la milice houthie envers les efforts de désescalade».

Cette mise en garde intervient à la suite de l'annonce de l'armée yéménite dimanche dernier, déclarant que ses forces avaient réussi à neutraliser des attaques des Houthis visant des territoires sous le contrôle du gouvernement au sud de Marib, entraînant la mort et la blessure de plusieurs membres de la milice.

Les Houthis ont également organisé une procession funéraire à Sanaa dimanche dernier pour 15 officiers de différents grades tués au cours des combats avec les troupes gouvernementales près de la côte ouest du pays sur la mer Rouge et dans d’autres régions.

Parallèlement, les Houthis ont menacé de cibler les navires de guerre américains dans la mer Rouge, seulement un jour après avoir lancé des attaques de drones et de missiles contre des navires commerciaux dans ces eaux.

En réaction à l’engagement américain de réagir aux attaques, le membre du Conseil politique suprême, Mohammed Ali al-Houthi, a déclaré que les États-Unis n'avaient «aucun droit» de déployer des navires dans la mer Rouge. Dans une publication sur X, Al-Houthi a souligné: «Les Américains ne disposent d’aucun droit dans la mer Rouge qui leur confère la légitimité de prétendre à un droit de riposte».

Washington a annoncé lundi qu'il consulterait ses partenaires et alliés sur la manière de réagir aux attaques des Houthis contre des navires après que le groupe a tiré quatre missiles et drones sur des navires commerciaux opérant dans les eaux internationales de la mer Rouge. Dans une déclaration sur X, le commandement central américain a déclaré: «Ces attaques représentent une menace directe pour le commerce international et la sécurité maritime. Elles ont mis en danger la vie d'équipages internationaux représentant plusieurs pays à travers le monde», a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les gardes-frontières saoudiens déjouent une opération de contrebande de qat

Le qat est un stimulant doux illégal consommé en Arabie saoudite. (FILE/SHUTTERSTOCK)
Le qat est un stimulant doux illégal consommé en Arabie saoudite. (FILE/SHUTTERSTOCK)
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  • Les gardes-frontières de la région de Jazan ont déjoué une tentative de contrebande de 180 kg de qat
  • Plusieurs individus ont été appréhendés dans le cadre de cette opération

RIYAD: Les gardes-frontières de la région de Jazan, en Arabie saoudite, ont réussi à déjouer une tentative de contrebande de 180 kg de qat, une substance stimulante douce illégale largement consommée dans le pays. La cargaison illicite a été saisie et plusieurs individus ont été appréhendés dans le cadre de cette opération.

Le qat, un arbuste à fleurs originaire de la péninsule Arabique, est connu pour ses feuilles qui agissent comme un stimulant lorsqu'elles sont mâchées. 

Les agences de sécurité saoudiennes ont encouragé le public à signaler toute information relative à la contrebande ou au trafic de drogue en composant le 911 à La Mecque, à Riyad et dans les régions orientales, et le 999 dans le reste du Royaume. 

Pour des informations supplémentaires, les personnes intéressées peuvent également contacter la Direction générale du contrôle des stupéfiants en appelant le 995 ou en envoyant un courriel à l'adresse [email protected]. Tous les signalements sont traités de manière confidentielle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israéliens et Palestiniens s'accusent mutuellement de «génocide» à l'ONU

Des ambulanciers égyptiens transfèrent une Palestinienne blessée du côté égyptien du poste frontière de Rafah, le 30 novembre 2023, après son évacuation de la bande de Gaza (Photo, AFP).
Des ambulanciers égyptiens transfèrent une Palestinienne blessée du côté égyptien du poste frontière de Rafah, le 30 novembre 2023, après son évacuation de la bande de Gaza (Photo, AFP).
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  • Mme Asour a dénoncé «une vaste campagne de répression digitale, comprenant la désinformation, la censure des voix palestiniennes»
  • Dima Asfour a estimé que «la catastrophe d'origine humaine» résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée isrtaélienne

GENÈVE: Représentantes israélienne et palestinienne ont échangé lundi au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.

La représentante palestinienne Dima Asfour a estimé que "la catastrophe d'origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée isrtaélienne dans la bande de Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".

La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée le 9 décembre 1948 par l'Assemblée générale de l'ONU, a été le premier traité consacré aux droits de l'homme de l'histoire des Nations unies, avant la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Elle a été adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mettant en relief l'horreur de l'Holocauste et soulignant l'obligation d'empêcher et de punir de tels actes génocidaires.

75 ans plus tard 

Pourtant, "75 ans plus tard, les Juifs sont toujours la cible d'attaques, et ressentent toujours la violence de l'antisémitisme et de la haine des Juifs", a déclaré Mme Cytrin. "Le Hamas et ses partisans ont encouragé l'éradication du peuple juif sur les réseaux sociaux depuis des années", a-t-elle ajouté.

"Avant même que les corps des victimes du 7 octobre refroidissent, l'antisémitisme a explosé à la fois hors ligne et en ligne", a-t-elle poursuivi.

Le représentant de l'Iran a affirmé qu'Israël était l'auteur d'un "horrible génocide" contre les Palestiniens tandis que les représentants d'autres pays musulmans ont accusé les dirigeants israéliens d'"incitation au génocide".

"Des signes avant-coureurs de génocide doivent nous inciter à agir", a déclaré Mme Asour se référant à la Convention sur le génocide.

Pourtant, "au cours des huit dernières semaines, après avoir diffusé publiquement des appels génocidaires, Israël s'est mis à larguer sur Gaza des tonnes d'explosifs ayant un énorme pouvoir destructeur", a déclaré l'oratrice palestinienne.

Mme Asour a dénoncé "une vaste campagne de répression digitale, comprenant la désinformation, la censure, le harcèlement en ligne et le bannissement" des réseaux sociaux, destinée selon elle à faire taire les voix palestiniennes.

Elle a appelé les "entreprises technologiques et les réseaux sociaux à prendre immédiatement des mesures pour protéger leurs utilisateurs des préjudices en ligne à la lumière du génocide qui se déroule en Palestine".