La Chine déploie des navires de guerre près de Taïwan après la rencontre Tsai-McCarthy

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy se rencontrent à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan à Simi Valley, Californie, le 6 avril 2023. (Bureau présidentiel de Taïwan/Handout via REUTERS)
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy se rencontrent à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan à Simi Valley, Californie, le 6 avril 2023. (Bureau présidentiel de Taïwan/Handout via REUTERS)
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

La Chine déploie des navires de guerre près de Taïwan après la rencontre Tsai-McCarthy

  • La présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a salué «le soutien indéfectible» de Washington envers Taïwan lors d'une rencontre mercredi près de Los Angeles avec Kevin McCarthy
  • Pékin a toujours menacé d'une riposte si un tel entretien avait lieu et a déployé un porte-avions près de Taïwan des heures avant la rencontre

TAIPEI: La Chine a envoyé des navires de guerre jeudi dans les eaux entourant Taïwan, selon la Défense taïwanaise, Pékin promettant une réponse "ferme" à l'entretien entre la dirigeante de l'île et le président de la Chambre américaine des représentants.

Malgré les avertissements chinois, la présidente Tsai Ing-wen, bête noire de la Chine car issue d'un parti indépendantiste, a rencontré mercredi près de Los Angeles Kevin McCarthy, troisième personnage de l'Etat américain.

Or Pékin a toujours menacé d'une riposte si un tel entretien avait lieu et a déployé un porte-avions près de Taïwan quelques heures avant la rencontre.

"Les Etats-Unis et Taïwan ont conspiré" afin "de renforcer leurs relations", ce qui "porte gravement atteinte" à la souveraineté chinoise et "envoie un mauvais signal de soutien aux séparatistes taïwanais", a déploré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"La Chine prendra des mesures fermes et énergiques afin de défendre avec détermination sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale", a-t-elle souligné jeudi.

Trois autres navires de guerre ont été détectés jeudi à 06H00 (22H00 GMT mercredi) dans les eaux séparant la Chine continentale de l'île, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense.

Un hélicoptère anti-sous-marin a également traversé la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan, selon le ministère. Et la Chine a déployé des vaisseaux de garde-côtes pour des patrouilles exceptionnelles contre lesquelles Taipei a protesté.

Taïwan veut "empêcher les ingérences" chinoises dans ses eaux territoriales, a déclaré jeudi Tsai Ing-wen, avant de quitter les Etats-Unis.

"Pendant que je suis hors du pays, notre équipe de sécurité nationale surveille de près la situation. Ce que nous avons fait, c'est de nous assurer que nos navires peuvent naviguer en toute sécurité en mer et d'empêcher les ingérences de la Chine dans nos eaux territoriales", a précisé la présidente taïwanaise.

Pékin doit choisir la voie de la "diplomatie" et non celle des "pressions" sur Taïwan, a de son côté exhorté jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"Nous continuons d'exhorter Pékin à cesser ses pressions militaires, diplomatiques et économiques envers Taïwan et de choisir plutôt d'exercer une diplomatie constructive", a déclaré Vedant Patel, porte-parole du département d'Etat américain.

Le gouvernement communiste basé à Pékin considère l'île comme l'une de ses provinces à reprendre, en privilégiant une "réunification pacifique", mais sans exclure d'employer la force.

«Indéfectible»

Au nom de son principe d'"une seule Chine", aucun pays n'est censé entretenir de liens officiels avec Pékin et Taipei en même temps.

En août, Pékin avait lancé des manoeuvres militaires sans précédent autour de Taïwan lorsque la démocrate Nancy Pelosi, qui a précédé M. McCarthy au perchoir de la Chambre des représentants, s'était rendue sur l'île.

La réponse, à ce stade, à la rencontre avec le numéro trois américain n'a rien de comparable avec l'été 2022. Elle met cependant Taipei en état d'alerte.

Le ministre taïwanais de la Défense a jugé "sensible" le moment choisi par Pékin pour déployer le Shandong, l'un des deux porte-avions chinois. Il n'a pour autant observé aucune manoeuvre autour du vaisseau.

"Quand un porte-avions sort, il y a habituellement des décollages et des atterrissages d'appareils", a déclaré Chiu Kuo-cheng, précisant n'avoir vu "aucun décollage ou atterrissage" à ce stade.

Aux Etats-Unis, Mme Tsai, qui était en transit après une tournée en Amérique latine, a salué le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à son île et assuré que les Taïwanais n'étaient ni "isolés" ni "seuls".

Seuls 13 Etats reconnaissent encore Taïwan dont le Belize et le Guatemala, pays d'Amérique latine que Mme Tsai a visités ces derniers jours pour cimenter la relation avec ses rares alliés officiels, après une première étape à New York.

Ces tensions entre Pékin et Taipei interviennent au moment où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron se trouvent à Pékin, où ce dernier a rencontré jeudi son homologue Xi Jinping.

Elles surviennent également le jour de l'arrivée à Taïwan d'une délégation de huit membres du Congrès américain pour des discussions sur le commerce et la sécurité.

Patrouilles chinoises

Kevin McCarthy avait choisi de recevoir Tsai Ing-wen en Californie, après avoir envisagé de se rendre à Taïwan.

Une décision perçue comme un compromis pour éviter de faire grimper la tension avec la Chine et qui semble efficace pour le moment, selon des analystes.

"Comparée à la visite d'importants responsables américains à Taïwan, la visite de la présidente de Taïwan aux Etats-Unis est une pratique courante", explique Shan-Son Kung de l'INDSR (Institute for National Defense and Security Research) à Taïwan.

M. McCarthy a appelé à "continuer les ventes d'armes à Taïwan", le "meilleur moyen" selon lui d'empêcher une invasion chinoise de l'île.

Sur l'île de Pingtan, le point le plus proche de Taïwan au sud-est de la Chine continentale, aucun signe d'activité militaire exceptionnelle n'était palpable jeudi matin.

Mais le Conseil des affaires continentales de Taipei (MAC), l'organe taïwanais chargé de définir la politique à l'égard de la Chine continentale, a accusé Pékin d'"entraver" le commerce dans le détroit de Taïwan, par des inspections sur place des cargos et des navires de transport de passagers.

Les bateaux taïwanais ont ordre de refuser toute inspection chinoise, a prévenu jeudi le vice-directeur du bureau de sécurité nationale de Taïwan, Ko Cheng-heng.


Des rapports internes concluent à un climat antisémite et anti-musulman à Harvard

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
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  • Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël
  • Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants

NEW YORK: Deux rapports distincts sur Harvard publiés mardi par l'université ont établi qu'un climat antisémite et anti-musulman s'était installé sur le campus de la prestigieuse université américaine, dans le viseur de Donald Trump, et la pressent d'agir pour y remédier.

Ces deux rapports de plusieurs centaines de pages, construits notamment à partir de questionnaires et de centaines de témoignages d'étudiants et d'encadrants menés depuis janvier 2024, sont rendus au moment où l'université implantée près de Boston (nord-est) s'est attiré les foudres de Donald Trump, qui l'a dernièrement dépeinte en "institution antisémite d'extrême gauche", "foutoir progressiste" et "menace pour la démocratie".

Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants, a établi que les deux phénomènes "ont été alimentés, pratiqués et tolérés, non seulement à Harvard, mais aussi plus largement dans le monde universitaire".

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël".

Un autre groupe de travail distinct, lui consacré aux positions anti-musulmans, anti-arabes et anti-Palestiniens, a conclu à "un sentiment profondément ancré de peur parmi les étudiants, les enseignants et le personnel". Les personnes interrogées décrivent "un sentiment de précarité, d'abandon, de menace et d'isolement, ainsi qu'un climat d'intolérance omniprésent", écrivent ses auteurs.

"Harvard ne peut pas - et ne va pas - tolérer l'intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement", s'engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l'initiative des deux rapports, en promettant de "superviser la mise en oeuvre des recommandations" préconisées.

Harvard, l'université la plus ancienne des Etats-Unis et une des mieux classées au monde, s'est distinguée en étant la première à attaquer en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences du président.

Donald Trump, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants ou encore les programmes.

L'accusation d'antisémitisme est fréquemment employée par son administration pour justifier ses mesures contre les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que contre certains étudiants étrangers liés aux manifestations contre la guerre à Gaza.


Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
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  • Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays
  • Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti

OTTAWA: Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.

Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti.

Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau.

Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne.

A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l'annonce des résultats a provoqué une salve d'applaudissements et des cris enthousiastes.

"Je suis si heureuse", lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. "Je suis contente car nous avons quelqu'un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d'affaires. M. Carney est un homme d'affaires, et je pense qu'ils peuvent tous les deux se comprendre".

Pour le ministre Steven Guilbeault, "les nombreuses attaques du président Trump sur l'économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens", a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.

Et les électeurs "ont vu que le Premier ministre Carney avait de l'expérience sur la scène mondiale".

Mark Carney n'avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.

Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l'importance de ce scrutin, parlant d'élections historiques et déterminantes pour l'avenir de ce pays de 41 millions d'habitants.

- "Chaos" -

À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l'avenir économique et souverain du pays qu'il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.

Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n'a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.

"Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays", a-t-il prévenu.

"Le chaos est entré dans nos vies. C'est une tragédie, mais c'est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s'opposer au président Trump?", a-t-il expliqué pendant la campagne.

Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.

Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d'impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n'a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.

Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu'au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l'électorat, selon les analystes.

Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois "surpris" des résultats, "je pensais que ce serait plus serré que ça".

Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d'affaires de 59 ans, se dit carrément "très triste". "Est-ce que c'est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?", demande-t-il alors qu'il énumère les politiques des libéraux, qu'il juge liberticides.

Près de 29 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s'étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.


Ukraine: Poutine annonce une trêve du 8 au 10 mai, «tentative de «manipulation»» répond Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine prononce un discours lors d'une réunion du Conseil des législateurs à Saint-Pétersbourg, le 28 avril 2025. (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine prononce un discours lors d'une réunion du Conseil des législateurs à Saint-Pétersbourg, le 28 avril 2025. (AFP)
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  • Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai
  • Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky denonçant une "tentative de manipulation"

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l'occasion de la commémoration de la victoire sur l'Allemagne nazie, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky denonçant une "tentative de manipulation".

Le président américain Donald Trump exhorte Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l'offensive russe ayant déjà fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.

"A partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu'à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. "Pendant cette période, toutes les opérations de combat seront arrêtées".

D'après la présidence russe, Vladimir Poutine a pris cette décision unilatérale "pour des raisons humanitaires" et à l'occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Pour M. Zelensky, au contraire, "il y a désormais une nouvelle tentative de manipulation". "Pour une raison, a-t-il dit dans son adresse quotidienne, tout le monde doit attendre le 8 mai et ne cesser le feu qu'ensuite pour garantir le silence" lors de la parade du 9 mai sur la place Rouge à Moscou.

La Russie commémore le 9 mai cet événement dont Vladimir Poutine a fait un marqueur essentiel de la puissance retrouvée du pays. Les dirigeants d'une vingtaine de pays sont attendus pour un défilé militaire en grande pompe sur la place Rouge à Moscou.

Le Kremlin a dit considérer que l'Ukraine "devrait suivre cet exemple", tout en prévenant que les forces russes "fourniront une réponse adéquate et efficace" en cas de violation de la trêve.

Vladimir Poutine avait déjà déclaré un bref cessez-le-feu de 30 heures les 19 et 20 avril à l'occasion de Pâques. Les deux camps s'étaient ensuite accusés de l'avoir violé, même si une baisse de l'intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front.

"Accroître la pression sur la Russie"

La Maison Blanche a soutenu lundi que Donald Trump souhaitait un cessez-le-feu "permanent" en Ukraine et pas seulement une trêve temporaire.

Les Etats-Unis, jusque-là le premier soutien de l'Ukraine, veulent tourner la page aussi vite que possible quitte, craint Kiev, à accepter des dispositions très favorables à Moscou.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a dit dimanche à son homologue russe, Sergueï Lavrov, qu'il était temps de mettre fin à une "guerre insensée" en Ukraine, selon un communiqué lundi.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a affirmé que "dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie", dans un entretien publié par le magazine Paris Match.

Il a estimé avoir "convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions" contre Moscou.

Conditions maximalistes de Poutine 

La Russie maintient des conditions maximalistes concernant l'Ukraine, dont elle veut la reddition et le renoncement à rejoindre l'Otan, tout en s'assurant de pouvoir garder les territoires ukrainiens annexés.

La reconnaissance internationale de l'annexion russe de la Crimée et de quatre autres régions ukrainiennes est une condition "impérative" à la paix, a encore martelé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, ce que la communauté internationale, Etats-Unis compris, n'a jamais reconnu.

En septembre 2022, quelques mois après le déclenchement de son assaut à grande échelle, elle a aussi revendiqué l'annexion de quatre régions ukrainiennes qu'elle occupe partiellement, celles de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.

La Russie, qui a l'avantage sur le front, a revendiqué lundi la prise de Kamyanka, un village de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

La Corée du Nord a pour la première fois reconnu lundi avoir envoyé des troupes en Russie et qu'elles avaient aidé Moscou à reprendre aux Ukrainiens les zones de la région de Koursk dont ils s'étaient emparés.

Trois personnes ont par ailleurs été tuées lundi dans une attaque russe contre un village de la région de Donetsk (est), selon les services du procureur régional.