Édouard Philippe fait fructifier son roman sur la présidentielle

La Première ministre française Elisabeth Borne (R) salue le président du parti "Horizons" et maire du Havre Edouard Philippe avant une réunion à l'Hôtel Matignon, à Paris, le 29 mars 2023. (Photo, AFP)
La Première ministre française Elisabeth Borne (R) salue le président du parti "Horizons" et maire du Havre Edouard Philippe avant une réunion à l'Hôtel Matignon, à Paris, le 29 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Édouard Philippe fait fructifier son roman sur la présidentielle

  • Un présidentiable qui raconte une présidentielle? L'occasion était belle et, quand cet éditeur a approché les deux auteurs, il les a vite convaincus
  • La bande dessinée est signée Philippe Pelaez au scénario et Cédrick Le Bihan au dessin

PARIS: Le roman "Dans l'ombre" revient sous les feux des projecteurs grâce à deux adaptations de cette fiction sur une élection présidentielle écrite il y a de longues années par Gilles Boyer et Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre qui n'était alors qu'un élu peu connu.

C'est faire fructifier ce "thriller politique" de 2011, centré sur un personnage de conseiller de candidat à l'Élysée. Il avait plu à la critique, aux débuts de la campagne qui allait porter François Hollande au pouvoir.

Pour tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire ses 400 pages, la bande dessinée est en librairie depuis mercredi, aux éditions Grand Angle. Elle se lit plus vite, avec ses 86 pages.

Un présidentiable qui raconte une présidentielle? L'occasion était belle et, quand cet éditeur a approché les deux auteurs, il les a vite convaincus. Ils ont laissé carte blanche.

La bande dessinée est signée Philippe Pelaez au scénario et Cédrick Le Bihan au dessin.

Il y aura aussi une série télévisée, pour laquelle le duo d'écrivains s'est en revanche impliqué afin de peaufiner le scénario. France Télévisions doit lancer sous peu le tournage de ses six épisodes.

"Ça n'a pas vieilli"

"Quand on relit le roman, et je l'ai relu il n'y a pas longtemps, ça n'a pas vieilli", estime l'ancien Premier ministre, aujourd'hui maire du Havre, interrogé par l'AFP.

Pour le coauteur du roman Gilles Boyer, aujourd'hui député européen, "c'était émouvant, avec cette BD, de rencontrer pour la première fois nos personnages, de les voir après les avoir autant imaginés".

Le candidat à la présidentielle pour lequel travaille le narrateur ne ressemble pas du tout à Nicolas Sarkozy, celui que les deux romanciers soutenaient en 2011. Front haut et manières raides, il fait plutôt penser au François Hollande de 2012 ou à Édouard Balladur en 1995.

Inutile de chercher là un manuel de la bonne campagne: elle est minée par les dissensions internes à un parti, avec une fraude électorale lors de la primaire et des violences qui vont jusqu'au passage à tabac.

Ressort dramatique exagéré? "De la violence en politique, il y en a toujours eu", répond Gilles Boyer. "Aujourd'hui, ce sont des permanences électorales saccagées ou des menaces de mort contre la famille des élus".

La disparition suspecte d'un député, étoile montante de la droite, était le point de départ au premier livre écrit avec Édouard Philippe, "L'Heure de vérité" (2007).

Film non abouti 

Plus apaisés, les ouvrages suivant ont moins convaincu: "Des hommes qui lisent" (2017), éloge de la littérature, et "Impressions et lignes claires" (2021), pensées laissées après le passage à Matignon.

Dans la littérature du maire du Havre, "Dans l'ombre" est la valeur sûre.

Un projet d'adaptation en film avait été évoqué par Le Figaro Magazine en 2017, sans aboutir. Mais les deux auteurs ont toujours pensé qu'ils tenaient là une excellente histoire... sans l'imaginer en BD, art dont les politiques sous-estiment peut-être la portée.

"C'est toucher un autre lectorat", d'après Gilles Boyer.

"La bande dessinée, on était très surpris et à la fois très enthousiastes qu'on nous la propose. Et je suis impressionné par ce qu'ont réussi Le Bihan et Pelaez: une adaptation très fidèle de la construction du récit et des rebondissements", juge Édouard Philippe.

"En France, l'idée qu'un responsable écrive est souvent valorisée. Je ne suis pas le seul", poursuit-il. "J'écris mes livres, je mets en général pas mal de temps à le faire, parce que j'écris lentement. C'est vrai que j'ai un petit public. Ça fait plaisir!"


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.