Israël renforce ses troupes après deux attentats meurtriers

 Une vue générale de la scène d'une fusillade à Tel Aviv, Israël, le 7 avril 2023. (Reuters)
Une vue générale de la scène d'une fusillade à Tel Aviv, Israël, le 7 avril 2023. (Reuters)
Une personne blessée lors d'une attaque est transportée dans un hôpital de Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
Une personne blessée lors d'une attaque est transportée dans un hôpital de Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
Une voiture renversée lors d'une attaque à Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
Une voiture renversée lors d'une attaque à Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
Une personne blessée lors d'une attaque est transportée dans un hôpital de Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
Une personne blessée lors d'une attaque est transportée dans un hôpital de Tel Aviv, Israël, le vendredi 7 avril 2023 (Photo, AP).
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Publié le Samedi 08 avril 2023

Israël renforce ses troupes après deux attentats meurtriers

  • Vendredi soir, un touriste italien a été tué sur le front de mer de Tel-Aviv et sept autres personnes, âgées de 17 à 74 ans, blessées dans un attentat à la voiture bélier
  • Deux soeurs, de nationalités israélienne et britannique, ont été victimes de tirs palestiniens sur leur véhicule dans le nord-est de la Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967

JERUSALEM : Israël se prépare samedi à renforcer ses troupes au lendemain de deux attentats ayant coûté la vie à trois personnes, derniers épisodes en date d'un nouveau cycle de violences au Proche-Orient.

Vendredi soir, un touriste italien a été tué sur le front de mer de Tel-Aviv et sept autres personnes, âgées de 17 à 74 ans, blessées dans un attentat à la voiture bélier, dont certaines sont également italiennes.

D'après la police, le conducteur de 45 ans, abattu, était originaire de la ville arabe de Kfar Kassem, dans le centre d'Israël.

Trois personnes sont toujours à l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv pour des blessures légères, a indiqué l'établissement samedi.

Sur le lieu l'attaque, des passants ont disposé des fleurs sur un drapeau israélien et d'autres ont allumé des cierges, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le président italien Sergio Mattarella a condamné dans un communiqué un "acte terroriste ignoble" tandis que le pôle antiterroriste du parquet de Rome a ouvert une enquête.

«Pas de justification»

"Il n'y a pas de justification aux actes de terrorisme, ils doivent être condamnés et rejetés par tous", a écrit l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, sur Twitter.

Plus tôt vendredi, deux soeurs originaires de la colonie israélienne d'Efrat et âgées de 16 et 20 ans avaient été tuées et leur mère grièvement blessée dans une attaque en Cisjordanie.

Les deux soeurs, de nationalités israélienne et britannique, ont été victimes de tirs palestiniens sur leur véhicule dans le nord-est de ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

A la suite de l'attaque à Tel-Aviv, survenue un soir de shabbat et pendant la semaine de la Pâque juive, le Premier ministre Benjamin Netanyahu "a donné l'ordre à la police israélienne de mobiliser toutes les unités de réserve de la police aux frontières, et à [l'armée] de mobiliser des forces supplémentaires pour faire face aux attentats terroristes".

La police a précisé que quatre bataillons de réserve de la police aux frontières seraient déployés dès dimanche dans des centres-villes, outre les unités déjà mobilisées dans la ville mixte de Lod et dans la région de Jérusalem.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé que l'attaque de Tel-Aviv relevait d'une "réponse naturelle et légitime" à l'"agression" israélienne dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.

L'actuelle poussée de fièvre fait en effet suite à des violences mercredi sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, également épicentre des tensions dans la Ville sainte.

Les forces israéliennes ont brutalement fait irruption à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa pour en déloger des fidèles, en plein ramadan, suscitant de nombreuses condamnations.

M. Netanyahu a affirmé que les forces israéliennes avaient été "contraintes d'agir pour rétablir l'ordre" face à des "extrémistes" barricadés dans la mosquée, tandis que le Hamas, qui a livré plusieurs guerres à Israël, a dénoncé un "crime sans précédent".

Après ces violences, Israël a mené des frappes visant des infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza et dans le sud du Liban, en riposte aux tirs de dizaines de roquettes sur son territoire.

L'armée israélienne a affirmé que les tirs, non revendiqués, étaient "palestiniens", et probablement du Hamas.

«Empêcher un carnage»

Sur le front israélo-libanais, il s'agit d'une escalade sans précédent depuis 2006.

Le Premier ministre Netanyahu a promis de faire payer aux "ennemis" d'Israël "le prix fort" pour "chaque agression" contre son pays.

Le Hezbollah, organisation chiite libanaise très présente dans le sud du Liban, a affirmé que "tout l'axe de résistance est en état d'alerte", après avoir soutenu "toutes les mesures" que les groupes palestiniens pourraient prendre contre Israël.

Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre après différents conflits et la ligne de cessez-le-feu est contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban.

D'après la Finul, "les deux parties ont dit qu'elles ne voulaient pas de guerre".

Le Qatar, qui a par le passé servi de médiateur entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza, "oeuvre à une désescalade" pour "empêcher un carnage", a déclaré vendredi à l'AFP un responsable qatari, sous couvert de l'anonymat.

Depuis début janvier, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 91 Palestiniens, 18 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces chiffres incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, dont des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils, dont des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com