L’Arabie saoudite organise des festivités spéciales pour le Ramadan

Cinéma en plein air à Al-Balad, Djeddah (SPA)
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Publié le Samedi 08 avril 2023

L’Arabie saoudite organise des festivités spéciales pour le Ramadan

  • Khalid Al-Rabiah, PDG de l’agence Ghamra Adventures à Riyad, a déclaré à Arab News qu’un programme spécial pendant le Ramadan est proposé à ceux qui souhaitent profiter des grands espaces du Royaume
  • Plusieurs évènements et activités ont lieu, notamment des ateliers de calligraphie, de cinémas en plein air, des théâtres de marionnettes et des évènements artistiques interactifs

DJEDDAH : Une ambiance différente se fait sentir lors du Ramadan. Le Royaume s’anime avec des activités culturelles nocturnes pour ses résidents et touristes.

AlUla, un lieu qui a attiré 180 000 visiteurs l'an dernier, est au cœur des évènements. Situé dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, il s’agit d’un endroit extraordinaire avec une vallée luxuriante, d'imposantes montagnes de grès et d'anciens sites du patrimoine culturel datant de milliers d'années.

AlUla organise une gamme variée de célébrations et d'activités jusqu'au 20 avril pour les habitants et les visiteurs qui souhaitent passer le mois sacré dans un cadre remarquable imprégné de culture, d'histoire et de beauté naturelle.

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Hakawi Ramadan, un conteur raconte des histoires uniques concernant le mois, une activité de la saison du Djeddah Ramadan (SPA)

Durant cette période, les visiteurs de la ville auront accès à un riche programme de Ramadan de deux semaines qui comprend une célébration de vers de poésie dans la région, dans le cadre de l'Année de la poésie arabe en Arabie saoudite.

La poésie samaritaine est au cœur de cette histoire et les récitals sont traditionnellement accompagnés d'instruments de musique tels que le tar et les tambours.

Des Musaharati peuvent être repérés dans les ruelles de la vieille ville. Ce sont des gens qui se promènent dans les quartiers en battant des tambours et en chantant de la poésie pour réveiller les endormis pour le Suhoor.

EN BREF

Durant cette période, les visiteurs de la ville auront accès à un riche programme de Ramadan de deux semaines qui comprend une célébration de vers de poésie dans la région, dans le cadre de l'Année de la poésie arabe en Arabie saoudite.

AlManshiyah Plaza à AlUla un endroit à visiter le vendredi afin d’écouter de la musique en direct. Des restaurants, des cafés et des terrains de jeux y sont accessibles à d’autres moments de la semaine.

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Plusieurs évènements et activités ont lieu, notamment des ateliers de calligraphie, de cinémas en plein air, des théâtres de marionnettes et des évènements artistiques interactifs (SPA)

L'endroit représente un centre de rencontre durant le Ramadan alors que les visiteurs se réunissent pour un rassemblement communautaire Suhoor dans un cadre traditionnel afin de découvrir les jeux de société saoudiens traditionnels et les contes.

Le Suhoor et l’Iftar sont servis dans un cadre enchanteur à Habitas AlUla, Cloud7 Residence et Banyan Tree AlUla.

Les visiteurs peuvent également faire des visites immersives de lieux anciens tels que Hegra et Dadan, contempler les étoiles ou regarder un film au cinéma Al-Jadidah.

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Les dunes du Rubh el Khali (Quart Vide) (Empty Quarter)

Le Banyan Tree AlUla Hotel and Resort propose un forfait spécial séjour Ramadan, comprenant un soin de spa de 60 minutes par personne et par nuit, un menu fixe dans la villa et des cours de yoga gratuits.

Khalid Al-Rabiah, PDG de l'agence Ghamra Adventures à Riyad, a déclaré à Arab News qu'un programme spécial pendant le Ramadan est proposé à ceux qui souhaitent profiter des grands espaces du Royaume.

Il a déclaré : « Nos horaires de programme pendant le Ramadan commencent à 15 heures et se terminent à 8 heures du matin. Ceci est le meilleur moment pour sortir et explorer la nature durant le Ramadan ».

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Les ruelles étroites d’Al-Balad ont été remplies de lumière et de rires (SPA)

« Il y a des voyages d'une journée et il y a un week-end de trois jours que nous proposons également ».

« Nous mettons en place des voyages spéciaux en fonction des intérêts des visiteurs durant le mois sacré ».

Chaque voyage a un programme différent, selon la religion.

Al-Rabiah a ajouté : « Nous faisons du VTT à Hail, et en ce qui concerne les excursions dans Al Rubh el Khali, (le quart vide), nous proposons du kayak dans les lacs d'Umm Al-Hish et du sandboard dans l'oasis de Brodan ».

Le ministère saoudien de la Culture a lancé la saison du Ramadan à Riyad, Djeddah et La Mecque pendant le mois sacré du tourisme en ville.

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Les lacs d’Umm Al-Hish disposent d’un endroit spécial rassemblant l’eau pure et les déserts spacieux, situés dans Rubh el Khali ( Quart Vide) (Photo fournie)

Plusieurs évènements et activités ont lieu, notamment des ateliers de calligraphie, de cinémas en plein air, des théâtres de marionnettes et des évènements artistiques interactifs.

Les ruelles étroites d’Al-Balad ont été remplies de lumière et de rires alors qu’un programme d’activités culturelles et de divertissement en soirée a été proposé pour le Ramadan.

Une promenade du Ramadan propose une variété d'activités, notamment de la nourriture et des produits artisanaux locaux, des spectacles, des contes traditionnels et des jeux captivants pour les visiteurs de tous âges.

La tente du Ramadan à Riyad propose différentes expériences culturelles, telles que des repas Iftar et Suhoor préparés par de grands chefs, ainsi que d'autres activités culturelles adaptées aux familles et aux touristes du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.