JO-2024: Kiev veut maintenir la pression sur le CIO contre le retour des sportifs russes

Vadym Goutzaït, ministre ukrainien de la Jeunesse et des Sports (Photo, AFP).
Vadym Goutzaït, ministre ukrainien de la Jeunesse et des Sports (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

JO-2024: Kiev veut maintenir la pression sur le CIO contre le retour des sportifs russes

  • Les Russes et les Bélarusses avaient été bannis des compétitions sportives internationales
  • Le CIO a en revanche remis à plus tard sa décision sur leur participation aux Jeux de Paris

KIEV: Kiev va maintenir la pression sur le Comité international olympique (CIO) pour que les sportifs russes ne soient pas autorisés à participer aux JO-2024 de Paris, après un an d'invasion russe, a déclaré mardi à l'AFP le ministre ukrainien des Sports.

"Nous devons continuer à faire pression" et "probablement le CIO comprendra que tant qu'il y a une guerre en Ukraine, le retour des athlètes russes et biélorusses n'est pas opportun", a déclaré le ministre Vadym Goutzaït lors d'un entretien accordé à l'AFP.

Les Russes et les Bélarusses avaient été bannis des compétitions sportives internationales dans la foulée de l'offensive lancée par Moscou en février 2022.

Cette année, alors que la guerre se poursuit, le CIO a ouvert la voie à leur retour à titre individuel, sous bannière neutre et uniquement si les athlètes concernés n'ont pas soutenu "activement" l'invasion et ne sont pas "sous contrat" avec l'armée russe.

Le CIO a en revanche remis à plus tard sa décision sur leur participation aux Jeux de Paris.

Cette décision a provoqué la colère les autorités ukrainiennes, qui ont accusé l'instance internationale de promouvoir la guerre. De nombreux pays occidentaux ont, eux aussi, dénoncé ce projet et Kiev table sur leurs poids pour maintenir au ban les Russes et les Bélarusses.

«Juste une compétition»

"Nous espérons que les grandes et fortes fédérations seront solidaires avec les Ukrainiens" et "qu'elles ne leur permettront pas de participer aux compétitions internationales" dont notamment les JO, a fait valoir M. Goutzaït, qui préside depuis l'an dernier le Comité olympique ukrainien.

"Il faut défendre notre cause", a-t-il souligné. Avant d'ajouter : "Nous n'avons pas encore perdu".

Le ministre s'est par ailleurs étonné de l'adoucissement de la position du CIO vis-à-vis des athlètes russes et bélarusses plus d'un an après l'invasion. "Rien n'a changé, c'est juste devenu pire ! Combien de villes ont été détruites, combien de personnes ont été tuées - des femmes, des enfants !", a-t-il lancé.

Pour l'instant, les athlètes ukrainiens "se préparent" et "s'entraînent", mais en cas de réintégration effective des Russes et Bélarusses, l'Ukraine pourrait boycotter le JO de Paris, a-t-il mis en garde.

"Si cela se produit, il faudra réunir nos fédérations et nos athlètes" pour décider quelle position adopter, a souligné le ministre, admettant que toutes les fédérations sportives ukrainiennes n'étaient pas favorables au boycott.

"C'est difficile, les JO c'est le moment le plus important pour chaque athlète" mais "le plus important pour nous aujourd'hui est notre victoire dans la guerre", a-t-il encore estimé. "Même si nous ne participons pas, c'est juste une compétition", a relativisé cet ancien champion olympique d'escrime en 1992.

Selon son ministère, au moins 273 athlètes ukrainiens ont été tués depuis le début de l'invasion russe et au moins 343 sites sportifs détruits ou endommagés à travers le pays.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.