La cheffe de la diplomatie allemande en Chine, Taïwan et l'Ukraine à l'agenda

«Je veux me faire une idée plus précise de la direction prise par les nouveaux dirigeants, notamment en ce qui concerne les tensions entre le contrôle politique et l'ouverture économique» (Photo, AFP).
«Je veux me faire une idée plus précise de la direction prise par les nouveaux dirigeants, notamment en ce qui concerne les tensions entre le contrôle politique et l'ouverture économique» (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 avril 2023

La cheffe de la diplomatie allemande en Chine, Taïwan et l'Ukraine à l'agenda

  • Après son arrivée jeudi à Tianjin (nord) Annalena Baerbock doit se rendre dans la capitale pour des discussions politiques
  • Elle entend défendre «la conviction européenne commune qu'une modification unilatérale du statu quo dans le détroit de Taïwan, et a fortiori une escalade militaire, seraient inacceptables»

BERLIN: La ministre allemande des Affaires étrangères s'envole mercredi soir pour la Chine, se disant en quête du "bon équilibre" avec ce pays qui est un important partenaire commercial et un acteur "souhaitant de plus en plus façonner l'ordre mondial selon ses propres desseins".

"Je veux me faire une idée plus précise de la direction prise par les nouveaux dirigeants, notamment en ce qui concerne les tensions entre le contrôle politique et l'ouverture économique", ajoute Annalena Baerbock, dans un communiqué publié avant son premier déplacement en Chine.

Quelques heures plus tôt, son ministère avait mis en garde Pékin contre les "postures militaires menaçantes" vis-à-vis de Taïwan qui accroissent "le risque d'affrontements militaires involontaires".

Se disant "très inquiet de la situation dans le détroit de Taïwan", Berlin avait appelé "tous les acteurs de la région" à contribuer "à la stabilité et à la paix".

Après son arrivée jeudi à Tianjin (nord), ville portuaire située à 140 kilomètres de Pékin, Mme Baerbock doit se rendre dans la capitale pour des discussions politiques.

Elle entend défendre "la conviction européenne commune qu'une modification unilatérale du statu quo dans le détroit de Taïwan, et a fortiori une escalade militaire, seraient inacceptables".

Une escalade dans ce détroit, "par lequel transite chaque jour 50% du commerce mondial", serait un "scénario catastrophe", ajoute la ministre.

La Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne.

«Boussole»

La guerre russe en Ukraine sera également au programme des discussions car "le rôle que joue la Chine en influençant la Russie aura des conséquences pour toute l'Europe et pour nos relations avec la Chine", souligne la ministre.

Mme Baerbock dit vouloir "explorer les possibilités de coopération accrue en matière de promotion de la société civile, de protection du climat, de secteurs d'avenir comme les énergies renouvelables" et parler "de la protection des droits de l'homme universels".

"Partenaire, concurrent, rival systémique – telle est la boussole de la politique européenne vis-à-vis de la Chine. La direction que prendra l'aiguille à l'avenir dépendra aussi de la voie que la Chine choisira", ajoute le communiqué.

Le ministère allemand des Affaires étrangères, tout comme la Chancellerie, ont refusé mercredi de commenter les déclarations controversées du président français Emmanuel Macron qui a suscité une vague d'incompréhension aux États-Unis et en Europe en appelant l'Union européenne à ne pas être "suiviste" de Washington ou Pékin sur la question de Taïwan.

Olaf Scholz s'était rendu en Chine début novembre pour une visite officielle d'une journée.

Samedi, Mme Baerbock fera étape en Corée du Sud, pour une visite de la zone démilitarisée et des entretiens politiques à Séoul. Dimanche, elle se rendra au Japon pour une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 qui a lieu jusqu'au 18 avril.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui devait se rendre en Chine au même moment que Mme Baerbock a annoncé mercredi qu'il avait été testé positif à la Covid et devait reporter son déplacement à Pékin prévu du 13 au 15 avril et destiné à préparer un sommet UE-Chine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.