La première présentatrice virtuelle du Koweït fait parler d’elle sur les réseaux sociaux arabes pour les mauvaises raisons/node/369361/culture
La première présentatrice virtuelle du Koweït fait parler d’elle sur les réseaux sociaux arabes pour les mauvaises raisons
Bien que portant un nom koweïtien populaire, Fedha a l’air «européenne», se sont plaints les utilisateurs de Twitter. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 avril 2023
Arab News
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La première présentatrice virtuelle du Koweït fait parler d’elle sur les réseaux sociaux arabes pour les mauvaises raisons
La présentatrice, qui a fait ses débuts sur le compte Twitter de Kuwait News, a des cheveux blonds, un teint pâle et ce que certains utilisateurs en ligne ont décrit comme «des traits européens»
«(Elle s’appelle) Fedha mais elle a les cheveux blonds et les yeux bleus», a commenté une utilisatrice sur Twitter
Publié le Jeudi 13 avril 2023
Arab News
LONDRES: Fedha, la première présentatrice virtuelle du Koweït, fait parler d’elle sur les réseaux sociaux arabes, mais pour les mauvaises raisons.
Bien qu’elle porte un nom koweïtien populaire, la présentatrice dotée d’une intelligence artificielle, qui a fait ses débuts sur le compte Twitter de Kuwait News samedi, a des cheveux blonds, un teint pâle et ce que certains utilisateurs en ligne ont décrit comme «des traits européens».
Mohannad Khatib, présentateur de la chaîne Sky News Arabia, a écrit: «Fedha a l’air ukrainienne et a une voix masculine. Bien essayé, retentez encore.»
«Elle ne présente aucune ressemblance avec les femmes koweïtiennes. Elle est blonde, peut-être originaire d’Europe de l’Est», a commenté Sultan Sarwar. Une utilisatrice de Twitter a s’est demandé pourquoi la présentatrice était blonde, avant de suggérer: «Elle devrait avoir des traits arabes comme nous.»
«(Elle s’appelle) Fedha mais elle a les cheveux blonds et les yeux bleus», a observé une autre commentatrice, tandis qu’une autre femme sur les réseaux sociaux a fait remarquer que donner à Fedha des «traits arabes» aurait créé une certaine familiarité. «Vous ne savez pas comment toucher correctement votre public», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Mohammed ben Essa a tweeté: «Quel est l’intérêt d’avoir une présentatrice blonde aux traits européens?». D’autres commentateurs sur les réseaux sociaux estiment que Fedha, dont le nom signifie «argent» en arabe, aurait au moins dû porter des vêtements traditionnels koweïtiens au lieu d’un blazer noir et d’un t-shirt blanc.
«Au moins, habillez-la avec des vêtements traditionnels koweïtiens – elle s’appelle Fedha, mais elle a l’air d’une Janet», a réagi une autre utilisatrice de Twitter. «Puisque son nom est traditionnel, il est préférable qu’elle porte des vêtements traditionnels», a souligné un autre internaute.
Abdallah Boftain, rédacteur en chef adjoint de Kuwait News, une filiale du Kuwait Times, a expliqué que les cheveux blonds et les yeux clairs de Fedha reflétaient la diversité de la population du Koweït, qui comprend des expatriés, a rapporté la BBC.
Il a précisé que la présentatrice avait été baptisée Fedha parce qu’«on imagine toujours que les robots sont de couleur argentée et métallique, alors nous avons combiné les deux».
Le Koweït compte 2,96 millions d’expatriés d’origines diverses, qui représentent 66% de la population totale, selon les chiffres publiés par l’Autorité publique des données civiles du pays à la mi-2022.
Ce rapport révèle que la plupart des expatriés du Koweït sont Indiens et Égyptiens. À la fin du mois de juin, ils représentaient respectivement 19% et 14% de la population totale du Koweït.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Vladimir Antaki et ses Gardiens à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
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Anne Ilcinkas
Publié le 27 septembre 2023
En mai 2023, Vladimir Antaki s’envole pour Oman à la recherche des «gardiens du parfum»
Les photographies d’échoppes à taille réelle invitent le visiteur parisien à déambuler au cœur des souks de Mascate et de Salalah
Publié le Mercredi 27 septembre 2023
Anne Ilcinkas
27 septembre 2023
PARIS: Mohamed, Souad, Ahmed, Ibtissem, Riyad, Tammam, Faïza, Mohamed: ils sont là, trônant fièrement au centre de leur boutique – de parfums – , accrochés aux cimaises de l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, pour la plus grande joie de Vladimir Antaki, qui les expose dans le cadre de la nouvelle exposition de l’IMA, intitulée «Parfums d’Orient».
Ce sont des «gardiens», du nom de la série que le photographe d’origine libanaise consacre depuis 2012 aux commerçants et aux artisans du monde entier, les garants des «temples urbains» qui représentent «le cœur et l'âme de nos villes» et leur donnent toutes leurs «saveurs».
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
«Il ne faut pas qu'ils ferment [leur boutique]», plaide le photographe, qui invite à faire travailler les petits commerçants et les artisans plutôt que les grandes chaînes de magasins ou les plates-formes en ligne. «L'idée, c'était vraiment de les mettre dans l'espace public et je trouve qu'ils ont leur place ici, dans cette institution muséale. Ils méritent d'être dans ce temple de la culture. Je trouve cela intéressant, le croisement des univers», explique cet artiste qui place l’humain au cœur de son travail.
C’est en 2018 que l’IMA contacte pour la première fois Vladimir Antaki. L’institution culturelle souhaite le voir exposer quelques «gardiens» de Beyrouth dans le cadre de la 3e Biennale des photographes du monde arabe contemporain.
«Lors de la réunion avec le commissaire et l'équipe, je leur ai présenté une tout autre série sur laquelle j'avais commencé à travailler un an auparavant, lorsque j'avais déménagé à Beyrouth pour me rapprocher de mon père, qui y vivait tout seul», se souvient le photographe. Ce dernier a grandi à Paris avant de s'installer au Canada. Dans cette nouvelle série, intitulée «Beyrouth, mon amour», Vladimir Antaki transforme digitalement les photos des façades d’immeubles beyrouthins pour en faire des mosaïques traditionnelles arabes.
«Que ce soient des façades d'immeubles détruits ou reconstruits, neufs, anciens, pauvres, riches, peu importe», explique ce poète de l’image de 43 ans. «L’idée était de les transformer en motifs hyper beaux sans savoir si les immeubles appartiennent à une communauté musulmane, chrétienne, chiite, sunnite, copte, orthodoxe – à l’une ou l’autre des dix-huit communautés religieuses du Liban. À mon niveau d’artiste, j’ai tenté de rassembler les différentes communautés.»
«Je leur ai soumis l'idée. Ils m'ont dit: “On adore.” Ils m'ont donné tous les murs d’un escalier pour créer une espèce de tunnel entre les deux volets de l'exposition», confie Vladimir Antaki. Cette année-là, il publiait son livre sur «les gardiens» en même temps qu’il présentait sa première exposition solo aux États-Unis, sur le même sujet.
Vladimir Antaki et son installation Beyrouth, mon amour à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
À l’époque, les équipes de l’IMA commençaient à travailler sur leur exposition consacrée aux parfums d’Orient, d’après une idée de son directeur, Jack Lang. Elles passent alors commande au photographe: «On a voulu m’envoyer dans différents pays du monde arabe, documenter les gardiens du parfum», explique l’artiste qui habite aujourd’hui à Paris. Mais la Covid est arrivée. L'expo devait avoir lieu en 2020, mais elle n'a pas eu lieu. «On m’a rappelé fin 2022 pour me dire: “On remet le train en marche et l'expo aura lieu en 2023.”»
En mai 2023, Vladimir Antaki s’envole pour Oman à la recherche des «gardiens du parfum». Terre ancestrale des parfums, ce pays a su préserver ses traditions. Pendant une semaine, le photographe arpente le souk des parfumeurs, à Mascate et à Salalah, à la rencontre de ceux qui perpétuent un savoir-faire et un métier transmis de génération en génération.
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
«D’habitude, je me perds dans la cité et je pars à la recherche des “gardiens”. Là, c'était différent: je devais vraiment me concentrer sur les souks. Je devais voir si les gens me suivaient dans mon projet parce que tout le monde ne voulait pas se faire photographier. Il y a plusieurs femmes qui n'ont pas voulu. Plusieurs hommes aussi», raconte Vladimir Antaki, casquette noire et baskets blanches, devant ses photos exposées à l’IMA. «Il y en a d'autres qui étaient vraiment excités à l'idée de se faire photographier. Comme Mohamed et Riyad. Avec eux, c’était génial. Ils sont rentrés dans le personnage, ont répondu aux questions, se sont faits beaux pour la photo… C'est l’un des peuples les plus gentils que j'aie rencontrés. Vraiment. Je n'ai pas rencontré une seule personne malveillante.»
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
«Ce que j'aime dans le monde arabe, c’est cette culture de l’accueil», indique encore le photographe, qui reconnaît parler un «arabe cassé». «Après, je suis peut-être idéaliste. La médaille a sûrement un revers. Moi, je ne l’ai pas vraiment expérimenté. Je peux parler du bon côté, des gens accueillants, chaleureux, qui ont l'air vraiment sincères.»
D’ailleurs, les regards ne trompent pas. Les photographies d’échoppes à taille réelle invitent le visiteur parisien à déambuler au cœur des souks de Mascate et de Salalah. Un dispositif sonore accompagne les photographies et permet de plonger davantage encore dans l’ambiance du souk. Faïza, Ahmed, Riyad racontent leur histoire.
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Les «gardiens» des «parfums d’Orient» sont à admirer à Paris jusqu’au 17 mars 2024. Vladimir Antaki, de son côté, poursuit la série qu’il leur consacre et mène en parallèle d’autres projets, comme Pèlerinage et Elfies, que l’on peut notamment découvrir sur son site Internet.
Un commissaire-priseur s'exprime lors de la présentation d'œuvres d'art appartenant à l'acteur français Gérard Depardieu, dont la statue en bronze "L'homme qui marche" de Germaine Richier (à droite), avant leur vente aux enchères en septembre, à la maison de ventes Drouot à Paris le 15 juin 2023. (Photo, AFP)
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AFP
Publié le 27 septembre 2023
"Pour s'alléger un peu", selon le commissaire-priseur, l'acteur de 74 ans a décidé de disperser plus de 250 œuvres de grands maîtres du XXe siècle, comme Calder ou Rodin, artiste qu'il a incarné au cinéma aux côtés d'Isabelle Adjani
Mardi, au premier jour de la vente, un bronze à patine noire d'Auguste Rodin, "Paolo et Francesca", tiré à 12 exemplaires, a été adjugé 83.200 euros (avec frais), au-dessus de l'estimation haute
Publié le Mercredi 27 septembre 2023
AFP
27 septembre 2023
PARIS: La vente aux enchères de la collection d'art de Gérard Depardieu, qui doit se terminer mercredi soir à Paris après avoir rapporté 1,3 million d'euros mardi, remporte "un vif succès devant une salle comble de collectionneurs et de curieux", a indiqué à l'AFP la maison de ventes Ader.
"Pour s'alléger un peu", selon le commissaire-priseur, l'acteur de 74 ans a décidé de disperser plus de 250 œuvres de grands maîtres du XXe siècle, comme Calder ou Rodin, artiste qu'il a incarné au cinéma aux côtés d'Isabelle Adjani. L'ensemble a été estimé à plus de 3 millions d'euros.
Mardi, au premier jour de la vente, un bronze à patine noire d'Auguste Rodin, "Paolo et Francesca", tiré à 12 exemplaires, a été adjugé 83.200 euros (avec frais), au-dessus de l'estimation haute.
Une sculpture de Zadkine de 1922, "Femme agenouillée", a trouvé preneur après des enchères enflammées à 104.960 euros frais inclus (estimation haute à 80.000 euros). Une gouache et encre d'Alexander Calder, "Sun shine" (1974), a atteint 92.160 euros avec frais, pulvérisant l'estimation.
Pendant les trois jours d'exposition au public, plusieurs milliers de personnes se sont succédé dans les trois salles de l'hôtel Drouot, nécessaires pour présenter l’ensemble des lots qui décoraient l'hôtel particulier parisien de l'acteur.
"Cette collection est une grande surprise par l'importance des œuvres rassemblées par Gérard Depardieu pendant plus de quarante ans. Il a collectionné de façon très fine, permettant souvent de découvrir une facette du personnage totalement inédite", a dit à l'AFP David Nordmann, commissaire-priseur de la maison Ader.
Un mannequin présente une création pour Saint Laurent lors de la Fashion Week printemps-été 2024 de Paris, le 26 septembre 2023 (Photo, AFP).
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AFP
Publié le 27 septembre 2023
Saint Laurent a célébré mardi le raffinement des femmes de caractère qui se sont imposées dans des domaines masculins
La ligne est plus ample que les saisons précédentes avec des épaules prononcées et la taille soulignée par une ceinture sur des mannequins ultra-minces
Publié le Mercredi 27 septembre 2023
AFP
27 septembre 2023
PARIS: Avec une abondance de combinaisons et de sahariennes, Saint Laurent a célébré mardi le raffinement des femmes de caractère qui se sont imposées dans des domaines masculins, dans un défilé spectaculaire au pied de la tour Eiffel.
Le directeur artistique de la maison Anthony Vaccarello "s'est inspiré d'Amelia Earhart, d'Adrienne Bolland et d'autres femmes pionnières qui ont infiltré des domaines autrefois considérés comme exclusivement masculins, comme l'aviation et la course automobile", indique la maison dans sa note, au deuxième jour de la Fashion Week parisienne.
La ligne est plus ample que les saisons précédentes avec des épaules prononcées et la taille soulignée par une ceinture sur des mannequins ultra-minces.
Elles défilent mystérieuses et conquérantes, les mains dans les poches, bouche rouge, le regard caché derrière les lunettes du soleil.
Les bijoux massifs, chaussures à talon et gants en cuir rendent ces tenues très féminines. Un couvre-chef évoquant le casque d'aviateur accessoirise certaines d'entre elles.
Le coton et le lin prédominent dans cette collection aux couleurs terreuses naturelles, de l'olive au marron en passant par le sable, l'ocre et l'ébène. Des combinaisons en crêpe de soie transparentes volent presque la vedette aux robes de soir longues.
La maison a changé l'emplacement de son défilé mais est restée fidèle à la tour Eiffel, qui est dans son logo et indissociable de son image.
Les mannequins ont évolué dans un décor moderne et graphique, composé de surfaces kaléidoscopiques et minérales avec la tour allumée en arrière plan.