L'Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde d'ici mi-2023

La population indienne comptera 1,4286 milliard d'habitants contre 1,4257 milliard pour la Chine, indique le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) sur l'état de la population mondiale. (AFP)
La population indienne comptera 1,4286 milliard d'habitants contre 1,4257 milliard pour la Chine, indique le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) sur l'état de la population mondiale. (AFP)
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Publié le Mercredi 19 avril 2023

L'Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde d'ici mi-2023

  • La population indienne comptera 1,4286 milliard d'habitants contre 1,4257 milliard pour la Chine, indique le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA)
  • La population chinoise a diminué l'année dernière pour la première fois depuis 1960-1961, après qu'une famine, entamée en 1959, avait fait des dizaines de millions de morts

NEW DELHI: L'Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde d'ici le milieu de l'année 2023, dépassant la Chine de près de trois millions d'habitants, selon des estimations des Nations unies publiées mercredi.

La population indienne comptera 1,4286 milliard d'habitants contre 1,4257 milliard pour la Chine, indique le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) sur l'état de la population mondiale.

Selon des données officielles publiées au début de l'année, la population chinoise a diminué l'année dernière pour la première fois depuis 1960-1961, après qu'une famine, entamée en 1959, avait fait des dizaines de millions de morts à la suite des erreurs de la politique économique du "Grand bond en avant".

Paradoxalement, ce recul de la population en Chine intervient malgré l'assouplissement de la politique de limitation des naissances ces dernières années.

Il y a encore dix ans, les Chinois n'avaient le droit d'avoir qu'un seul enfant. Depuis 2021, ils peuvent en avoir trois.

Cette baisse est généralement imputée au coût de la vie qui a fortement augmenté en Chine, tout comme celui de l'éducation d'un enfant. Le niveau d'études plus élevé des femmes repousse également les grossesses.

«Bénéfice démographique»

"Le bénéfice démographique d'un pays ne dépend pas seulement de la quantité (de population), mais aussi de la qualité. Il ne dépend pas seulement de la population, mais aussi de son talent", a réagi mercredi Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine "met en œuvre une stratégie nationale pour répondre activement au vieillissement de la population, promeut la politique des trois enfants et des mesures de soutien, tout en répondant activement aux changements dans le développement de la population", a-t-il souligné.

L'Inde ne dispose d'aucune donnée officielle sur le nombre de ses habitants, car elle n'a pas effectué de recensement depuis 2011.

Le recensement de l'Inde, qui n'a lieu qu'une fois par décennie, devait avoir lieu en 2021 mais a dû être retardé en raison de la pandémie de coronavirus.

Des obstacles logistiques et des réticences politiques l'empêchent désormais de se dérouler, et il est peu probable que cet exercice de grande ampleur ait lieu prochainement.

Le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi est accusé par ses détracteurs de retarder délibérément le recensement afin de ne pas rendre publiques des données sur des questions sensibles comme le chômage avant les élections nationales de l'an prochain.

L'économie indienne peine à fournir des emplois aux millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail.

La moitié de la population du géant asiatique a moins de 30 ans.

Le pays est également confronté à d'énormes difficultés pour produire de l'électricité, de la nourriture et des logements en quantité suffisante pour ses habitants de plus en plus nombreux. Ses grandes villes ont déjà du mal à faire face à la situation.

8 milliards d'habitants dans le monde

Selon le Pew Research Centre, centre de réflexion américain, la population indienne a augmenté de plus d'un milliard de personnes depuis 1950, année à partir de laquelle les Nations unies ont commencé à établir les données démographiques.

Le rapport de l'UNFPA estime par ailleurs que la population mondiale aura atteint 8,045 milliards d'habitants d'ici mi-2023.

D'autres pays, principalement en Europe et en Asie, peuvent s'attendre à un effondrement démographique au cours des prochaines décennies, selon des données de l'ONU publiées en juillet dernier sur l'évolution de la population mondiale d'ici à 2100.

En Afrique, en revanche, la population devrait passer de 1,4 milliard à 3,9 milliards d'habitants d'ici à 2100, représentant 38% des habitants de la planète, contre 18% environ aujourd'hui, selon ces données.

Huit pays de plus de 10 millions d'habitants, la plupart en Europe, dont la Grèce, l'Italie, la Pologne, le Portugal et la Roumanie, ont vu leur population diminuer au cours de la dernière décennie.

Le Japon connaît également un déclin dû au vieillissement de sa population, avec une baisse de plus de trois millions d'habitants entre 2011 et 2021.

Quant à la population mondiale, elle ne devrait diminuer qu'à partir des années 2090, non sans avoir d'abord culminé à 10,4 milliards d'habitants, selon les Nations unies.


Zelensky refuse de recevoir Guterres à Kiev après sa visite en Russie

Zelensky refuse de recevoir Guterres à Kiev après sa visite en Russie
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  • Antonio Guterres s'est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l'Inde et de la Chine
  • Le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu avec M. Poutine, lui réitérant "sa position selon laquelle l'invasion russe de l'Ukraine" était une "violation" du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole

KIEV: Le président Volodymyr Zelensky a refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général des Nations unies en raison de la visite d'Antonio Guterres à Kazan, en Russie, pour le sommet des Brics, a annoncé vendredi à l'AFP un haut responsable de la présidence ukrainienne.

"Après Kazan, il (Guterres, nldr) voulait venir en Ukraine mais le président n'a pas confirmé sa visite", en raison de "l'humiliation" infligée au droit international à Kazan, a déclaré à l'AFP ce responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Antonio Guterres s'est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l'Inde et de la Chine.

Le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu avec M. Poutine, lui réitérant "sa position selon laquelle l'invasion russe de l'Ukraine" était une "violation" du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole.

Le Kremlin n'a à pour l'instant pas encore fourni d'informations sur le contenu de leurs discussions en tête-à-tête.

Avant leur rencontre, M. Guterres avait à nouveau appelé devant les participants au sommet à "une paix juste" en Ukraine, reprenant les mots du président Zelensky à propos de son "plan de victoire".

Egalement avant ces entretiens bilatéraux, Kiev avait critiqué le "mauvais choix" de M. Gutteres de se rendre à Kazan, ne faisant ainsi qu'"endommager la réputation de l'ONU".


Borrell évoque une «course contre la montre» au Liban pour éviter un «embrasement»

Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle. (AFP)
Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle. (AFP)
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  • Un cessez-le-feu et une solution politique rapide au Liban sont impératifs pour éviter un "embrasement généralisé", a averti vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell
  • Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle

BRUXELLES: Un cessez-le-feu et une solution politique rapide au Liban sont impératifs pour éviter un "embrasement généralisé", a averti vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Nous sommes engagés dans une course contre la montre entre le lancement d'un possible processus politique au Liban et un embrasement généralisé aux conséquences incalculables", a-t-il souligné dans un communiqué.

Pour le dirigeant espagnol, un cessez-le-feu est essentiel avant toute solution politique, basée sur l'organisation "le plus rapidement possible" d'une élection présidentielle.

Les institutions politiques, que se partagent les différentes communautés libanaises, sont paralysées depuis deux ans par l'incapacité des autorités à organiser l'élection d'un nouveau président.

M. Borrell a également jugé nécessaire de "donner de la substance" à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2006 pour mettre un terme aux combats entre Israël et le Hezbollah, organisation chiite libanaise soutenue par l'Iran.

Ce texte stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, doivent être déployés à la frontière sud du Liban. Il prévoit aussi le désarmement des groupes armés, dont le Hezbollah.

M. Borrell juge de ce point de vue qu'il est indispensable de renforcer l'armée libanaise afin qu'elle puisse se déployer à terme "dans tout le pays", y compris dans le sud, fief de l'organisation chiite.

M. Borrell a participé jeudi à Paris à une conférence internationale sur le Liban qui a permis de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et leur armée, mais sans obtenir d'avancées diplomatiques.

Les combats se poursuivent dans le sud où l'armée israélienne a annoncé vendredi la mort de cinq soldats tués dans des combats dans le sud, où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah.

Les affrontements ont fait plus de 800.000 déplacés, selon l'ONU. En Israël, 60.000 personnes ont également dû quitter leur foyer depuis un an, du fait de frappes du Hezbollah.


Sommet de Kazan: Le ministre saoudien des Affaires étrangères s'engage en faveur de la coopération avec les Brics

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le prince Faisal a exprimé la gratitude du Royaume pour l'accueil chaleureux réservé à la délégation saoudienne et a reconnu les liens croissants entre l'Arabie saoudite et les pays des Brics
  • L'Arabie saoudite n'a pas officiellement rejoint le bloc, mais participe à ses activités en tant que nation invitée

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a dirigé la délégation du Royaume au sommet Brics Plus 2024 à Kazan, en Russie, jeudi, au nom du roi Salmane.

Le prince Faisal, qui a transmis les salutations du roi et du prince héritier Mohammed ben Salmane au président russe Vladimir Poutine et aux dirigeants des autres nations des Brics, a prononcé un discours reflétant le rôle croissant de l'Arabie saoudite dans la coopération multilatérale mondiale.

Il a exprimé la gratitude du Royaume pour l'accueil chaleureux réservé à la délégation saoudienne et a reconnu les liens croissants entre l'Arabie saoudite et les pays des Brics.

L'Arabie saoudite n'a pas officiellement rejoint le bloc, mais participe à ses activités en tant que nation invitée.

«Le volume du commerce bilatéral avec les pays des BRICS a dépassé 196 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) en 2023, ce qui représente 37% du commerce extérieur total du Royaume", a déclaré le prince Faisal, soulignant les relations économiques importantes qui motivent l'engagement du Royaume auprès du bloc.»

Le sommet a été l'occasion pour l'Arabie saoudite de souligner l'importance de la coopération internationale pour relever les défis mondiaux, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

«Au moment où nous avons le plus besoin de relever les défis mondiaux, nous assistons à une escalade des tensions et à une polarisation croissante», a déclaré le prince Faisal.

Il a réitéré l'appel du Royaume en faveur d'institutions internationales plus fortes afin de garantir une représentation équitable et de répondre aux besoins de tous les pays.

S'attardant sur l'évolution de la situation au Moyen-Orient, le prince Faisal a condamné les actions militaires israéliennes en cours à Gaza, avertissant que la poursuite de l'escalade menaçait à la fois la sécurité régionale et la sécurité internationale.

Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave, à l'acheminement sans restriction de l'aide humanitaire et à la libération des otages.

Le ministre a également souligné les efforts de paix de l'Arabie saoudite, notamment le lancement récent de l'Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, qui vise à garantir une solution durable fondée sur les frontières de 1967 et la création d'un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale.

Le prince Faisal a félicité les pays du Brics pour leur solidarité avec la cause palestinienne, reconnaissant leur soutien à une solution qui respecte l'autodétermination palestinienne, a ajouté la SPA.

En conclusion, le prince Faisal a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à poursuivre l'expansion des partenariats avec les Brics et à renforcer la coopération dans toute une série de domaines.

«Le Royaume continuera à renforcer ses partenariats avec le groupe des Brics et à élargir les horizons de la coopération dans tous les domaines, dans le but de parvenir au développement et à la prospérité au niveau international», a-t-il conclu.

Plusieurs autres hauts fonctionnaires saoudiens, dont Abdelrahman al-Ahmad, l'ambassadeur du Royaume en Russie, ainsi que de hauts conseillers du ministère des Affaires étrangères, ont également participé au sommet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com