Pour les Saoudiens, la prière de l'Aïd al-Fitr est aussi chaleureuse qu’inoubliable

Des fidèles prient dans la mosquée du Prophète à Médine, lors des dernières heures de jeûne le 21 avril (Photo, SPA).
Des fidèles prient dans la mosquée du Prophète à Médine, lors des dernières heures de jeûne le 21 avril (Photo, SPA).
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

Pour les Saoudiens, la prière de l'Aïd al-Fitr est aussi chaleureuse qu’inoubliable

  • Alors que le soleil se lève avant la prière, les sons de l'Aïd Takbir, l'action de chanter le nom d'Allah à l'unisson, résonnent dans le vent, créant un sentiment de joie et d'harmonie
  • La famille d'Atheer al-Khudairi, basée à Riyad, arrive à la mosquée de son quartier portant déjà les vêtements neufs de l'Aïd. Ils distribuent de l'eidi, ou de l'argent, et des bonbons aux enfants

RIYAD: Alors que les musulmans du monde entier se préparent à célébrer le premier des deux aïds du calendrier musulman, nombreux sont ceux qui commencent les festivités de la journée par la prière du matin.

La prière de l'Aïd al-Fitr a depuis longtemps dépassé sa forme de sunnah (une action du prophète Mahomet) et s'est positionnée, du point de vue émotionnel, comme un fardh (acte obligatoire) dans le cœur des musulmans du monde entier et dans tout le Royaume.

La famille d'Abdallah Hajjaj reste réveillée toute la nuit, à la veille de l'Aïd al-Fitr, dans la douce attente du café du matin après un mois d'abstinence pendant le ramadan. Elle se réunit avec des membres de la famille paternelle pour boire le café ainsi que pour distribuer des chocolats et prendre des photos, juste avant de partir pour la prière du Fajr, suivie de la prière de l'Aïd al-Fitr.

Originaires de Médine, ils avaient l’habitude d’aller à la Mosquée du prophète, mais en raison de la densité de la foule et des problèmes de coordination et d'accès, ils accomplissent maintenant les deux prières dans la mosquée Al-Qiblatain.

Il confie à Arab News: «Prier à Al-Qiblatain ne semble pas trop différent tant que nous y allons tous ensemble en famille.»

«Ensuite, après la prière, nous retournons chez mon oncle pour le petit déjeuner. C'est une tradition dans notre famille depuis plus de quarante ans, depuis l'époque de mes grands-parents, paix à leurs âmes», dit-il.

Hajjaj se souvient des petits déjeuners qu'il prenait avec sa famille, composés de recettes transmises par ses grands-parents. Alors que le soleil se lève avant la prière, les sons de l'Aïd Takbir, l'action de chanter le nom d'Allah à l'unisson, résonnent dans le vent, créant un sentiment de joie et d'harmonie parmi les gens.

Continuer à appliquer cette tradition, même si la prière n'est pas un acte religieux obligatoire, est la preuve de la conservation de plus de quatre décennies de tradition familiale. Ce n'est pas seulement un acte de foi, mais l’expression d'un fort lien familial.

«Étant originaires de Médine, la terre du prophète Mahomet (PSAL), nous suivons toujours ses enseignements et essayons de les transmettre aux générations suivantes. En priant ensemble, nous nous assurons que cette tradition est bien conservée», indique Hajjaj.

La famille d'Atheer al-Khudairi, basée à Riyad, arrive à la mosquée de son quartier portant déjà les vêtements neufs de l'Aïd. Ils distribuent de l'eidi, ou de l'argent, et des bonbons aux enfants, et saluent les voisins juste avant le début de la prière.

Elle confie à Arab News: «Vous pouvez sentir l'énergie dans l'air pendant les prières de l'Aïd. Tout le monde est heureux et fait la fête… Il y a toujours un vent frais le matin. Tout le monde a des ondes positives.»

«C'est ce qui nous fait sentir que l'Aïd a commencé. Avant et après la prière, nous commençons à envoyer des SMS et à passer des appels à notre famille et à nos amis», ajoute-t-elle.

Ensuite, ils rentrent chez eux pour un petit déjeuner de partage, avec des contributions de la part de tantes et d'oncles, juste avant de sombrer dans une «frénésie alimentaire» pour le reste de l'après-midi. Elle se souvient que sa mère apportait à table la dernière tendance en matière de plats, comme les plateaux de fromages et «le cercle du bonheur», un plat à base de fromage Halloumi, de légumes, d'œufs et de viande de mugalgal, le tout disposé sous forme d’anneaux.

Les festivités de l'ancienne résidente de Djeddah, Shaima Shamsi, ont commencé dès l'annonce de l'Aïd al-Fitr. Le jour où tombe la fête est provisoire, chaque région confirmant son jour de célébration avec l'observation de la lune.

La nuit précédente, sa mère étalait le lait, la crème, les vermicelles indiens, les dattes, les noix et les épices, pour commencer à préparer le pur khurma – ce qui indiquait que l'Aïd n'était plus qu'à un lever de soleil. Alors que les parents allaient se coucher après une nuit de courses et de préparations de dernière minute, les enfants veillaient, dans l’attente de la fête.

La mosquée Al-Amoudi dans le quartier Al-Khalidiyyah de Djeddah était la destination de leurs proches.

Shamsi a indiqué à Arab News: «Tout le monde se rendait aussi à cette mosquée. C'était donc une décision collective où vous commencez votre Aïd en étant entouré de gens qui sont importants pour vous, faisant tous la même chose.»

«Il y avait des douceurs distribuées dans toute la mosquée. Petites filles et petits garçons tous vêtus de leurs adorables robes et thobes, chacun portant sa plus belle abaya. Il régnait dans toute la pièce un calme dont je me souviens clairement.

Quand on était enfant, s'attendre à de nombreux sacs cadeaux, des bonbons et de petites sommes d'argent valait la peine d'attendre.

«En grandissant, c'était agréable de prendre ces chocolats et de les donner aux petits enfants, aussi allions-nous toujours à la mosquée avec quelque chose à offrir», affirme Shamsi.

Au retour de la prière de l'Aïd, le petit déjeuner était servi à la maison en compagnie de leurs voisins les plus proches, suivi d'une sieste l'après-midi, en préparation des célébrations officielles de la nuit.

Selon elle, suivre ces petites traditions fait partie de l'adhésion à la communauté. «Se réunir est ce qui rend cela aussi inoubliable.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com