Après un faux tube de Drake et The Weeknd, l'IA questionne à nouveau le droit d'auteur

Sur cette image publiée le 7 décembre, The Weeknd se produit lors de sa tournée "After Hours Til Dawn" au SoFi Stadium le 27 novembre 2022 à Los Angeles, Californie. (Photo, AFP)
Sur cette image publiée le 7 décembre, The Weeknd se produit lors de sa tournée "After Hours Til Dawn" au SoFi Stadium le 27 novembre 2022 à Los Angeles, Californie. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 21 avril 2023

Après un faux tube de Drake et The Weeknd, l'IA questionne à nouveau le droit d'auteur

  • «Vous ne pouvez pas protéger la voix de quelqu'un par le droit d'auteur», explique à l'AFP M. Guadamuz, qui enseigne à l'université du Sussex, en Grande-Bretagne
  • D'autres lois peuvent toutefois déjà protéger un musicien face à des copies réalisées par l'intelligence artificielle et, si un artiste a une personnalité ou une voix particulières, ces caractéristiques peuvent être protégées par le droit à l'image

PARIS: Universal Music Group a obtenu cette semaine le retrait d'un morceau de rap généré par l'intelligence artificielle et imitant les voix des artistes Drake et The Weeknd, mais celui-ci n'enfreignait pas forcément le droit d'auteur, selon Andres Guadamuz, professeur de droit britannique.

"Vous ne pouvez pas protéger la voix de quelqu'un par le droit d'auteur", explique à l'AFP M. Guadamuz, qui enseigne à l'université du Sussex, en Grande-Bretagne.

Créé par un internaute nommé @ghostwriter, le morceau "Heart On My Sleeve" était devenu viral sur le réseau social Tiktok et avait été écouté des millions de fois sur Spotify, Apple Music et d'autres plateformes, avant d'être retiré après une requête de la major.

Selon le professeur, comme une mélodie, des paroles ou d'autres éléments d'une chanson, le timbre d'une voix pourrait être protégé "mais ce serait problématique" car "les droits d'auteur protègent l'expression d'une idée, ce que n'est pas réellement la voix".

Pour autant, ce spécialiste estime qu'Universal a probablement obtenu le retrait de la chanson en s'appuyant sur le droit d'auteur, qui bénéficie de procédures éprouvées avec les plateformes de streaming.

"La plupart du temps, ces problèmes se sont pas résolus grâce à la loi mais juste parce que les maisons de disque se plaignent auprès des plateformes et qu'il est plus simple pour ces dernières de s'y plier", affirme-t-il. D'autant plus qu'Universal Music Group ou Sony sont, par exemple, actionnaires minoritaires de Spotify.

Droit à l'image

D'autres lois peuvent toutefois déjà protéger un musicien face à des copies réalisées par l'intelligence artificielle et, si un artiste a une personnalité ou une voix particulières, ces caractéristiques peuvent être protégées par le droit à l'image ("publicity rights" aux Etats-Unis).

En 1988, l'actrice Bette Midler avait ainsi remporté un procès contre Ford, qui avait utilisé une imitation d'elle pour une publicité. Le chanteur Tom Waits avait gagné une affaire similaire contre le géant des chips Frito-Lay en 1993.

Mais l'application de ce droit est "très aléatoire", note Andres Guadamuz, certains pays l'interprétant plus strictement que d'autres.

La bataille juridique pourrait enfin porter sur la manière dont les programmes d'intelligence artificielle sont entraînés. Dans le cas de Drake et The Weeknd, ils ont nécessairement eu besoin de nombreuses oeuvres de ces deux artistes pour pouvoir les imiter.

"Vous avez besoin de copier la musique pour entraîner des IA et cette copie non autorisée pourrait enfreindre le droit d'auteur", explique le professeur.

"Les défenseurs diront cependant qu'il s'agit d'un usage raisonnable. Ils utilisent ces copies pour entraîner la machine, lui apprendre la musique, puis ils les suppriment. Il va falloir attendre pour voir comment ces affaires seront jugées", ajoute-t-il.

Entre-temps, il sera difficile d'arrêter l'avalanche de contenus générés par l'intelligence artificielle. Cette semaine encore, un album imitant le chanteur d'Oasis Liam Gallagher s'est répandu sur les réseaux sociaux.

"Les groupes vont devoir décider s'ils veulent poursuivre cela en justice car les affaires de droits d'auteur sont coûteuses", analyse M. Guadamuz.

"Certains artistes pourraient aussi s'appuyer sur la technologie et commencer eux-mêmes à l'utiliser, particulièrement s'ils commencent à perdre leur voix", anticipe-t-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com