Liban: huit militaires inculpés pour «enrichissement illicite»

Ce texte fait partie des lois mises en avant par les autorités pour défendre leur bilan en matière de lutte anticorruption, un an après un soulèvement populaire inédit qui dénonçait l'intégralité d'une classe politique jugée corrompue et incompétente.(AFP)
Ce texte fait partie des lois mises en avant par les autorités pour défendre leur bilan en matière de lutte anticorruption, un an après un soulèvement populaire inédit qui dénonçait l'intégralité d'une classe politique jugée corrompue et incompétente.(AFP)
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

Liban: huit militaires inculpés pour «enrichissement illicite»

  • Dans un pays où responsables publics et politiciens sont couramment accusés de corruption, l'agence ANI précise qu'il s'agit de «la première inculpation en vertu de la loi sur l'enrichissement illicite»
  • Avant l'adoption de cette loi, les dirigeants et les responsables du secteur public étaient rarement inquiétés sur la provenance de leur

BEYROUTH : L'ancien chef de l'armée au Liban et sept autres hauts gradés ont été inculpés mercredi pour enrichissement illicite, ont rapporté l'agence nationale d'information ANI et une source judiciaire, première procédure du genre depuis la récente adoption d'une législation en la matière.

Dans un pays où responsables publics et politiciens sont couramment accusés de corruption, l'agence ANI précise qu'il s'agit de «la première inculpation en vertu de la loi sur l'enrichissement illicite», adoptée en septembre par le Parlement.

Ce texte fait partie des lois mises en avant par les autorités pour défendre leur bilan en matière de lutte anticorruption, un an après un soulèvement populaire inédit qui dénonçait l'intégralité d'une classe politique jugée corrompue et incompétente.

Mais dans un pays en plein effondrement économique, les détracteurs continuent d'accuser les dirigeants d'entretenir un réseau où règnent le népotisme et l'affairisme.

Avant l'adoption de cette loi, les dirigeants et les responsables du secteur public étaient rarement inquiétés sur la provenance de leur richesse personnelle, militants et ONG dénonçant une absence de volonté politique pour assurer une véritable lutte contre la corruption.

Le parquet libanais a «inculpé huit officiers», parmi lesquels le général Jean Kahwaji, ancien commandant en chef de l'armée libanaise de 2008 à 2017, a précisé l'agence ANI.

Parmi les militaires inculpés figurent notamment l'ancien chef de cabinet du général Kahwaji, mais aussi plusieurs ex-dirigeants des renseignements militaires, d'après une source judiciaire.

Les huit officiers seront interrogés par un juge d'instruction le jeudi 10 décembre, a précisé la source.

L'enquête préliminaire a révélé que l'étendue des propriétés et possessions des militaires concernés «ne correspondait pas au niveau de leurs salaires et de leurs pensions de retraite», a souligné cette source.

De son côté, l'agence ANI fait notamment référence à une affaire remontant à plusieurs années: une banque aurait autorisée le général Kahwaji et certains membres de sa famille à déposer des sommes allant jusqu'à 1,2 million de dollars, sans avoir à présenter de justificatifs sur l'origine de ces fonds.

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.