Loin de Khartoum, des familles déplacées retrouvent «le goût de vivre»

Des personnes fuyant des combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux, attendent avec leurs affaires le long d'une route dans la partie sud de Khartoum, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
Des personnes fuyant des combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux, attendent avec leurs affaires le long d'une route dans la partie sud de Khartoum, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 22 avril 2023

Loin de Khartoum, des familles déplacées retrouvent «le goût de vivre»

  • En voyant les terribles scènes à la télévision ou sur leurs portables, des habitants d'al-Jazirah ont voulu aider les habitants de la capitale
  • Ils ont posté en ligne leurs numéros de téléphone, les voitures qu'ils pouvaient mettre à disposition et les indications pour rejoindre depuis chaque quartier l'autoroute qui relie Khartoum à leur Etat

AL-JAZIRAH: Un immense sourire accroché aux lèvres, Alchafie glisse à sa fillette un billet pour qu'elle s'achète un jouet. Après l'embrasement de sa ville Khartoum samedi, ce Soudanais a pu sauver la tradition de l'Aïd al-Fitr, après être parvenu à fuir la capitale.

Au milieu des combats, sous les tirs croisés des militaires et des paramilitaires qui ont tué plus de 400 personnes et blessé des milliers d'autres, ce père de famille confie qu'il était "perdu".

"Jusqu'à ce que mon collègue Mokhtar me propose de partir avec lui jeudi soir". Direction le sud, et l'Etat d'al-Jazirah, immense étendue entre le Nil bleu et le Nil blanc connue pour ses terres fertiles et ses champs de coton.

Profitant d'une brève accalmie dans les combats, des milliers d'habitants de Khartoum, comme la famille d'Alchafie, ont emporté à la va-vite quelques affaires et téléphoné à des proches, parfois éloignés, des amis ou des collègues.

Puis, assurés d'être hébergés dans une maison ou même juste une chambre, ils ont pris la route après avoir vérifié la quantité d'essence qu'il restait dans le réservoir de la voiture tant le carburant devient chaque jour plus cher et plus rare.

Ils sont partis loin de Khartoum où l'eau courante et l'électricité ont quasiment disparu, où réussir à joindre quelqu'un au téléphone relève du miracle et où la nourriture commence à manquer un peu partout.

Solidarité

Entre cadavres, blindés calcinés et combattants en armes, ils ont dû résister à la peur, à l'impatience d'arriver et aux souvenirs qui remontaient alors qu'ils quittaient leur maison familiale avec, dans un coin de la tête, la crainte de ne jamais la revoir.

Mais il fallait partir loin des raids aériens de l'armée, des mitrailleuses anti-aériennes des paramilitaires et de leurs chefs: les généraux rivaux Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdane Daglo désormais en guerre ouverte pour le pouvoir.

Une fois arrivé dans un des villages d'al-Jazirah, le coeur d'Alchafie a cessé de battre à cent à l'heure.

A Khartoum, comme les cinq autres millions d'habitants, il vivait dans le fracas, permanent depuis samedi, des explosions et autres rafales qui font sursauter enfants traumatisés et parents ravagés par l'impuissance.

"C'est la première fois (depuis des jours) qu'on arrivait à dormir", affirme ce Soudanais. "La seule chose qu'on entend ici, ce sont les informations sur Khartoum à la télévision", avec chacun qui guette des images de son quartier.

En voyant les terribles scènes à la télévision ou sur leurs portables, des habitants d'al-Jazirah ont voulu aider les habitants de la capitale.

Ils ont posté en ligne leurs numéros de téléphone, les voitures qu'ils pouvaient mettre à disposition et les indications pour rejoindre depuis chaque quartier l'autoroute qui relie Khartoum à leur Etat.

Désormais à l'abri, les nouveaux arrivants, se joignant aux habitants de la région, ont mis leurs soucis de côté ce vendredi car c'est jour de fête, celle qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, le jour des enfants, des cadeaux et des parcs de jeux.

Alors, à une centaine de kilomètres de Khartoum et de son enfer, le parc d'attractions local est bondé.

Abdelhamid, 44 ans, est venu avec ses enfants. Ensemble, ils sont sortis des quartiers est de Khartoum mercredi pour s'installer chez un cousin à al-Jazirah, où il se réjouit qu'il n'y a "pas d'explosions, pas d'avions".

"En arrivant ici, on a retrouvé le goût de vivre", dit-il, semblant presque ne pas y croire.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com