Soudan: Un deuxième avion français atterrit à Djibouti, environ 200 évacués au total

Des ressortissants évacués du Soudan par la France, dimanche, lors de l'opération Sagittaire (Photo, Etat major des armées).
Des ressortissants évacués du Soudan par la France, dimanche, lors de l'opération Sagittaire (Photo, Etat major des armées).
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Soudan: Un deuxième avion français atterrit à Djibouti, environ 200 évacués au total

  • Outre l'option aérienne, les autorités françaises avaient envisagé une évacuation par voie terrestre, finalement écartée vu les difficultés de ravitaillement
  • Parmi les pays ayant sollicité l'aide de la France pour évacuer leurs citoyens, la source diplomatique a listé l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et le Maroc

PARIS: Un deuxième avion français a atterri dimanche soir à Djibouti, portant à environ 200 le nombre de ressortissants français et d'autres nationalités évacués du Soudan, a-t-on appris auprès du ministère français des Affaires étrangères.

Ce deuxième avion avait "une centaine de personnes à son bord", "des ressortissants français mais également de nationalités tierces, notamment européennes", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay à l'AFP.

Selon une source aéroportuaire djiboutienne, un premier avion transportant 106 passagers avait déjà atterri en fin d'après-midi à Djibouti.

Questionnées sur des tirs contre un convoi qui selon certains médias auraient blessé un Français, des sources aux ministères français des Affaires étrangères et des Armées ont déclaré ne pas "souhaiter commenter ce genre de rumeur" alors que "l'opération n'est pas terminée".

"On ne l'aurait pas faite si on n'avait pas eu des garanties de sécurité de la part des belligérants, qui ont été réitérées et réitérées", ont-elles affirmé.

L'opération, nommée "Sagittaire", est d'une "extrême complexité" et "peut engendrer des difficultés jusqu'au bout" dans un pays en guerre où, en outre, les "réseaux ne sont plus fonctionnels", alors qu'une géolocalisation précise des ressortissants est nécessaire, ont-elles ajouté.

Quelque 150 militaires sont mobilisés, "des éléments de protection, d'autres de reconnaissance, de soutien logistique et des personnels médicaux", dans une "situation volatile", où les deux camps "continuent de faire la guerre, même pendant les trêves", selon l'état-major des armées françaises.

Des opérations de reconnaissance sont réalisées pour "sécuriser" au maximum les itinéraires empruntés par les civils, qui ont été regroupés en amont, pour se rendre à un aéroport de la région de Khartoum, a raconté cette source.

Parmi les pays ayant sollicité l'aide de la France pour évacuer leurs citoyens, la source diplomatique a listé l'Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, la Belgique, le Niger, le Maroc, l'Égypte, ou encore l'Éthiopie, sans précision sur le fait que ces ressortissants se trouvaient dans l'un ou l'autre avion.

Après plus d'une semaine de combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane , dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo , qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), les personnes arrivées à l'aéroport étaient "fatiguées, tendues, mais très soulagées d'être arrivées à bon port", selon les sources françaises.

Elles sont "psychologiquement affaiblies par ce qu'elles ont vécu" mais dans un relativement bon état physique, alors que la nourriture, l'eau et l'énergie manquent dans la capitale Khartoum, de mêmes sources.

Outre l'option aérienne, les autorités françaises avaient envisagé une évacuation par voie terrestre, finalement écartée vu les difficultés de ravitaillement en essence notamment qu'elle aurait engendrées.

Quatre avions avaient été prépositionnés depuis quelques jours à Djibouti et d'autres moyens sont en attente au Tchad pour l'opération, d'après l'état-major. Des moyens maritimes ont aussi été déployés au large des côtés soudanaises "à toutes fins utiles", a-t-on encore précisé.


Pourparlers de trêve à Gaza: le Hamas juge que «  la balle est entièrement dans le camp » d'Israël

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
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  • Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé tôt vendredi, après le départ de sa délégation d'Egypte où ont lieu des pourparlers, que la "balle est entièrement dans le camp" d'Israël en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza.

"La délégation de négociation a quitté le Caire en direction de Doha. L'occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l'occupation", nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d'autres factions palestiniennes.

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.

Les efforts de l'Egypte et des autres pays médiateurs, en l'occurrence le Qatar et les Etats-Unis, "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties", a ajouté Al-Qahera News, citant une source égyptienne de haut niveau.

Le Hamas avait donné son feu vert lundi à une proposition présentée par les médiateurs qui comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, incluant un retrait israélien du territoire ainsi qu'un échange d'otages retenus à Gaza et de Palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent".

Israël a répondu que cette proposition était "loin de ses exigences" et répété son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, ne serait pas vaincu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël.


Netanyahu répète qu'Israël combattra même « seul » après la menace de Biden

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
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  • "Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu
  • L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi, au lendemain des menaces américaines sur des livraisons d'armes à son allié historique, que si Israël devait "tenir seul", il combattrait "seul", selon un communiqué de son bureau.

"Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu, après que le président américain Joe Biden a menacé de suspendre certaines livraisons d'armes à Israël si son armée entrait à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.

Le 2 mai, sur fond de critiques internationales croissantes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, M. Netanyahu avait déjà affirmé que les Juifs devaient être capables de se "défendre seuls" car "personne ne (les) protégera".

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas, mais où s'entassent aussi, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés par sept mois de bombardements israéliens et de combats qui ont laissé en ruines le reste de la bande de Gaza.

Lors d'un discours à l'occasion d'une cérémonie jeudi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a semblé répondre implicitement à Joe Biden, en réaffirmant lui aussi la détermination d'Israël à anéantir le Hamas avec ou sans le soutien américain.

"Je m'adresse aux ennemis d'Israël aussi bien qu'à nos meilleurs amis: l'Etat d'Israël ne peut être assujetti, les forces armées et l'appareil de défense non plus", a-t-il déclaré. "Nous resterons fermes, nous parviendrons à nos objectifs: nous frapperons le Hamas, nous frapperons le Hezbollah et nous obtiendrons la sécurité".

Aux côtés du Qatar et de l'Egypte, les Etats-Unis assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, membre de l'extrême droite et partisan acharné d'une offensive sur Rafah, a assuré qu'Israël "obtiendrait une victoire totale dans cette guerre malgré le recul du président Biden et l'embargo sur les armes".

L'élimination du Hamas "implique de conquérir Rafah totalement et le plus tôt sera le mieux", a-t-il affirmé.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a estimé jeudi "difficile à entendre et très décevante" la menace de Joe Biden.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
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  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com