Explosions dans un commissariat au Pakistan: 12 morts, 50 blessés

Le personnel de sécurité se rassemble sur le site après l'explosion de deux bombes à l'intérieur du poste de police du CTD (service de lutte contre le terrorisme) dans la ville de Kabal, vallée de Swat, le 24 avril 2023 (Photo, AFP)
Le personnel de sécurité se rassemble sur le site après l'explosion de deux bombes à l'intérieur du poste de police du CTD (service de lutte contre le terrorisme) dans la ville de Kabal, vallée de Swat, le 24 avril 2023 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 avril 2023

Explosions dans un commissariat au Pakistan: 12 morts, 50 blessés

  • Depuis le début de l'année, les talibans pakistanais avaient été associés à deux attentats contre d'importants postes de police
  • Un cessez-le-feu précaire de six mois entre le TTP et Islamabad a volé en éclats en novembre

PESHAWAR: Des explosions de munitions dues à un court-circuit lundi dans un commissariat de la police antiterroriste pakistanaise ont fait au moins 12 morts et 50 blessés, selon les autorités qui avaient dans un premier temps évoqué un attentat à la bombe.

Les explosions "à l'intérieur du commissariat" à Kabal, une ville de la vallée de Swat (nord-ouest), ont provoqué "l'effondrement total de l'édifice", selon Khalid Sohail, un responsable policier du département local de contre-terrorisme.

Le chef de la police de Swat, Shafi Ullah Gandapur, a précisé à des journalistes que les explosions avaient été provoquées par un court-circuit dans un sous-sol renfermant "des grenades et d'autres explosifs".

"Il n'y a aucune indication qu'elles aient été provoquées par une attaque extérieure ou des kamikazes", a-t-il ajouté.

Un responsable policier, Akhtar Hayat, avait évoqué au préalable auprès de l'AFP l'explosion de "deux ou trois bombes". Selon lui, une "majorité des victimes sont des policiers".

Depuis le début de l'année, les talibans pakistanais avaient été associés à deux attentats contre d'importants postes de police.

Cessez-le-feu précaire

En janvier, un kamikaze s'était fait exploser dans une mosquée à l'intérieur d'un complexe de police de la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, tuant plus de 80 officiers alors que le bâtiment s'effondrait.

Le mois suivant, cinq personnes ont été tuées lorsqu'un commando du groupe TTP, fondé en 2007, a pris d'assaut un bâtiment de la police à Karachi, dans le sud du pays, provoquant une fusillade de plusieurs heures. Le TTP accuse les forces de l'ordre de se livrer à des exécutions extrajudiciaires.

Le Pakistan a connu une augmentation spectaculaire des attaques depuis que les talibans ont pris le contrôle en août de l'Afghanistan voisine.

Les militants pakistanais du TTP ont longtemps contrôlé des régions entières du nord-ouest du Pakistan, y compris la vallée de Swat. Ils avaient été ensuite mis en déroute par l'armée après une attaque en 2014 qui a tué près de 150 personnes, principalement des élèves.

C'est dans la vallée de Swat que Malala Yousafzai, alors âgée de 15 ans, a reçu une balle dans la tête tirée par le TTP en 2012 alors qu'elle plaidait pour l'éducation des filles, une campagne qui lui a valu plus tard le prix Nobel de la paix.

Un cessez-le-feu précaire de six mois entre le TTP et Islamabad a volé en éclats en novembre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.