Afghanistan: l'Otan demande un cessez-le-feu total

L'accord sur les procédures des pourparlers de paix entre Afghans est « un premier pas », mais il doit déboucher sur un cessez-le-feu total (Photo, AFP)
L'accord sur les procédures des pourparlers de paix entre Afghans est « un premier pas », mais il doit déboucher sur un cessez-le-feu total (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 décembre 2020

Afghanistan: l'Otan demande un cessez-le-feu total

  • «Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et sans doutes beaucoup d'entraves sur la voie d'un résultat»
  • Jens Stoltenberg avait toutefois averti la veille que l'Otan n'avait aucune garantie sur la réussite des pourparlers de paix entre Afghans

BRUXELLES : L'accord sur les procédures des pourparlers de paix entre Afghans est « un premier pas », mais il doit déboucher sur un cessez-le-feu total et l'Otan décidera en février des suites à donner à sa mission dans ce pays, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Alliance.

« Nous saluons cette avancée, qui constitue un grand pas vers une résolution paisible et durable du conflit, mais  nous attendons des progrès concrets, une feuille de route politique et un cessez-le-feu total », a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d'une visio-conférence avec les ministres des Affaires étrangères de l'Otan.

« Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et sans doute beaucoup d'entraves sur la voie d'un résultat. Nous ne pouvons pas exclure des revers, mais nous saluons ce résultat annoncé aujourd'hui », a-t-il ajouté.

Le gouvernement afghan et les talibans ont annoncé mercredi un accord sur les procédures des pourparlers, une question parmi d'autres qui empêchaient jusque-là d'avancer dans les négociations de paix.

L'Otan doit décider en février 2021 si les conditions sont réunies pour quitter l'Afghanistan, ou si l'Alliance est en mesure de poursuivre sa mission de formation des troupes afghanes malgré le retrait de la moitié du contingent américain.

La mission « Resolute Support » compte 11 000 militaires, mais les États-Unis ont décidé de réduire leur contingent de 5 000 à 2 500 effectifs après un accord avec les talibans en février.

« Je ne peux pas dire quelle sera la situation en février 2021. Le moment venu, nous discuterons de la situation du processus de paix et des décisions devront être prises lors de la réunion des ministres de la Défense », a précise M. Stoltenberg.

« Les États-Unis ont réitéré mercredi qu'ils continueront à fournir la logistique et le soutien matériel à la mission. Malgré la réduction de leur contingent, la mission de conseil et d'assistance à l'armée afghane pourra se poursuivre avec la base allemande au Nord, la base italienne dans l'Ouest et les effectifs à Kaboul », a-t-il assuré.

Jens Stoltenberg avait toutefois averti la veille que l'Otan n'avait aucune garantie sur la réussite des pourparlers de paix entre Afghans.

« Nous serons confrontés à un dilemme. Soit l'Alliance quitte l'Afghanistan, et le pays risque de devenir un nouveau sanctuaire pour les terroristes qui mènent des opérations contre nous, soit l'Otan reste, avec une nouvelle mission, mais elle sera confrontée au risque de combats », avait-il expliqué.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.