Un prisonnier palestinien en grève de la faim «pourrait mourir à tout moment»

Khader Adnan lors d'une interview télévisée à Ramallah, en Cisjordanie, le 6 mai 2012 (Photo, AP).
Khader Adnan lors d'une interview télévisée à Ramallah, en Cisjordanie, le 6 mai 2012 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 26 avril 2023

Un prisonnier palestinien en grève de la faim «pourrait mourir à tout moment»

  • Khader Adnan, 44 ans, originaire d'Arraba à Jénine, a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation et sa détention par les autorités israéliennes
  • Le Club des prisonniers palestiniens a déclaré que le refus d'Israël de répondre à sa demande constituait une «condamnation à mort» et que son état est devenu «critique»

RAMALLAH: Un prisonnier palestinien en grève de la faim depuis quatre-vingt jours pourrait mourir d'un moment à l'autre à la suite d'une détérioration soudaine de son état de santé, ont averti des sources palestiniennes.

Khader Adnan, 44 ans, originaire d'Arraba à Jénine, a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation et sa détention par les autorités israéliennes.

Le Club des prisonniers palestiniens a déclaré que le refus d'Israël de répondre à sa demande constituait une «condamnation à mort» et que son état était devenu «critique».

Malgré l'urgence médicale d'Adnan, les autorités israéliennes ont refusé de mettre fin à sa détention, d'autoriser sa famille à lui rendre visite ou de le transférer définitivement dans un hôpital civil, a signalé le club.

Chaque fois qu'il est transféré dans un hôpital, il est renvoyé sous prétexte qu'il a refusé l'assistance médicale.

Ce mardi, lors d'un entretien avec son avocat à la prison de Ramla, Adnan a perdu connaissance et n'avait plus aucun souvenir de ce qui lui était arrivé. L'administration pénitentiaire a affirmé à son avocat qu'elle allait le transférer dans un hôpital.

Au cours d'une audience vidéo qui s'est tenue dimanche, Adnan, membre du groupe du Jihad islamique, s'est évanoui à plusieurs reprises et a souffert de graves convulsions.

Le tribunal a rejeté la demande de son avocat de le libérer sous caution.

Adnan est détenu depuis le 5 février, date à laquelle il a annoncé sa grève de la faim. Les autorités israéliennes ont déposé un acte d'accusation à son encontre, qu'Adnan a rapidement rejeté.

Son épouse a révélé à la presse mardi qu'aucune information sur son état de santé n'avait été communiquée après son transfert à l'hôpital.

Les autorités pénitentiaires ont reporté la visite de son avocat prévue pour mardi midi.

Jamil Alayan, un dirigeant du Jihad islamique, a déclaré: «Nous ne permettrons pas à l'occupation israélienne de tuer unilatéralement le prisonnier Adnan», ajoutant que ce qui se passe équivaut à une «exécution».

Shawan Jabarin, directeur de l'institution Al-Haq pour les droits de l'homme à Ramallah, a déclaré à Arab News que les autorités israéliennes refusaient de libérer Adnan sous caution parce qu'elles ne traitaient pas les Palestiniens conformément à la loi.

«Il n'y a pas de procédure équitable dans le système judiciaire militaire israélien lorsqu'il s'agit des Palestiniens», a estimé Jabarin.

Les Palestiniens de Gaza ont organisé un sit-in pour exprimer leur solidarité avec le prisonnier.

Plusieurs familles de prisonniers ont organisé une manifestation devant le bureau de la Croix-Rouge dans la ville de Tulkarm, en Cisjordanie occupée, en soutien aux personnes incarcérées dans les prisons israéliennes, notamment Adnan, et contre la politique israélienne de détention administrative et de négligence médicale délibérée.

Selon le Club des prisonniers, 4 900 prisonniers, dont 31 femmes, 160 enfants, plus de 1 000 détenus administratifs et 19 journalistes ont été arrêtés par Israël. Des centaines de prisonniers malades et âgés sont détenus dans des conditions difficiles.

Près de 400 prisonniers sont détenus depuis plus de vingt ans.

Le nombre de prisonniers augmente chaque jour et a atteint plus de 2 300 depuis le début de l'année, alors que le nombre de Palestiniens arrêtés depuis l'occupation israélienne des territoires palestiniens dépasse désormais le million.

Les conditions de détention des prisonniers palestiniens s'aggravent depuis l'arrivée du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui s'est engagé à prendre des mesures punitives sans précédent à leur encontre.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.