90% des jeunes filles des pays pauvres privées d'internet, selon l'Unicef

L'écart est également important en matière d'accès aux téléphones portables, selon le rapport (Photo, AFP).
L'écart est également important en matière d'accès aux téléphones portables, selon le rapport (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 27 avril 2023

90% des jeunes filles des pays pauvres privées d'internet, selon l'Unicef

  • En 2020, l'Unicef et l'Union internationale des télécommunications avaient estimé que seulement 37% des jeunes âgés de 15 à 24 ans dans le monde avaient un accès à internet chez eux
  • Le rapport note ainsi que même si les filles de manière générale ont de meilleures connaissances fondamentales en lecture, cela ne se traduit pas dans la sphère numérique

NATIONS UNIES: Environ 90% des adolescentes et des jeunes femmes des pays les plus pauvres ne vont pas sur internet, une proportion plus importante que celle les garçons et hommes du même âge, selon un rapport de l'Unicef, qui souligne le rôle de l'éducation dans ces inégalités.

En 2020, l'Unicef et l'Union internationale des télécommunications avaient estimé que seulement 37% des jeunes âgés de 15 à 24 ans dans le monde avaient un accès à internet chez eux.

Mais cette estimation "cache des disparités de genre saisissantes, liées à l'accès au matériel, à l'utilisation d'internet et aux compétentes numériques au sein des foyers", note le rapport de l'Unicef publié mercredi.

L'agence onusienne s'est donc penchée sur des données d'utilisation issues d'enquêtes dans 54 pays, principalement des pays à revenus faibles et quelques uns à revenus intermédiaires.

Résultat, "dans les pays à revenus faibles, 90% des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (environ 65 millions de personnes) ne sont pas en ligne, contre 78% des adolescents garçons et des jeunes hommes du même âge (près de 57 millions) qui n'utilisent pas internet", estime le rapport.

"Réduire l'écart numérique entre filles et garçons ne consiste pas seulement à donner un accès à internet et à la technologie", a commenté dans un communiqué Robert Jenkins, directeur de l'éducation à l'Unicef. "Il s'agit de renforcer le pouvoir des filles pour qu'elles deviennent des innovatrices, des créatrices, des leaders".

Le rapport note ainsi que même si les filles de manière générale ont de meilleures connaissances fondamentales en lecture, cela ne se traduit pas dans la sphère numérique.

Dans ces pays, "les adolescentes et les jeunes femmes sont oubliées et laissées à la porte en matière de connaissances numériques", déplore l'Unicef, qui souligne notamment l'importance de l'environnement familial et de l'éducation dans cette situation.

"Si nous voulons nous attaquer aux inégalités hommes-femmes sur le marché du travail, en particulier dans les sciences, les technologies, l'ingénierie et les mathématiques, nous devons commencer maintenant par aider les jeunes, en particulier les filles, à acquérir des compétences numériques", a plaidé Robert Jenkins.

L'écart est également important en matière d'accès aux téléphones portables, selon le rapport. Ainsi, dans 41 des pays étudiés, les jeunes filles et femmes de 15 à 24 ans sont "largement désavantagées", avec en moyenne 13% de chance de posséder un téléphone portable, "limitant leur accès au monde numérique" pourtant capital dans l'économie du XXIe siècle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.