Turquie: Erdogan, souffrant, réapparaît en direct à la télévision

Cette photographie prise le 27 avril 2023 montre un écran à Ankara diffusant le flux en direct de la chaîne turque Haber Turk, montrant le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan (G) et le président russe Vladimir Poutine (D) s'exprimant par liaison vidéo , pour l'ouverture de la centrale nucléaire d'Akkuyu tenue à Mersin (Photo, AFP)
Cette photographie prise le 27 avril 2023 montre un écran à Ankara diffusant le flux en direct de la chaîne turque Haber Turk, montrant le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan (G) et le président russe Vladimir Poutine (D) s'exprimant par liaison vidéo , pour l'ouverture de la centrale nucléaire d'Akkuyu tenue à Mersin (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 avril 2023

Turquie: Erdogan, souffrant, réapparaît en direct à la télévision

  • Dans un tweet, le président turc, à la démarche parfois ralentie ces dernières années, avait annoncé mercredi matin se «reposer à la maison aujourd'hui sur conseil des médecins», annulant trois déplacements prévus en Anatolie centrale
  • La santé du dirigeant turc, dont aucun rapport médical n'est rendu public, avait alimenté les spéculations après une opération du gros intestin fin 2011

ISTANBUL: Aux prises avec un virus intestinal, le président turc Recep Tayyip Erdogan est réapparu jeudi en direct à la télévision, deux jours après avoir dû interrompre une interview télévisée.

Le chef de l'Etat, contraint d'annuler ses déplacements mercredi et jeudi, à 17 jours d'élections présidentielle et législatives périlleuses, s'est exprimé par visioconférence depuis le palais présidentiel à Ankara pour l'inauguration de la première centrale nucléaire de Turquie.

"Notre pays s'est hissé dans la ligue des pays dotés de l'énergie nucléaire", s'est félicité M. Erdogan, assis à son bureau, les traits tirés, dissipant toutefois les rumeurs les plus alarmistes sur son état de santé.

La présidence turque n'a pas indiqué quand le chef de l'Etat reprendrait sa campagne.

L'inauguration de la centrale d'Akkuyu (Sud), construite par le géant russe Rosatom, devait être un des moments forts de la semaine pour le président turc.

M. Erdogan, qui devait initialement se rendre sur place, avait même escompté la visite de Vladimir Poutine, qui s'est également exprimé par visioconférence avant lui.

Le président russe en a profité pour faire l'éloge de Recep Tayyip Erdogan, un dirigeant aux "objectifs ambitieux".

 "Rumeurs infondées" 

L'épisode a démarré mardi soir: le chef de l'Etat turc devait donner une longue interview à deux chaînes de télévision, après avoir effectué trois apparitions publiques dans trois villes différentes plus tôt dans la journée.

L'émission, retardée sans explications d'une heure trente, a été interrompue subitement dès la dixième minute, au milieu d'une question d'un journaliste.

"Oh wow", a dit une voix non identifiée derrière la caméra avant que l'émission ne soit coupée, tandis que l'intervieweur se levait de sa chaise.

M. Erdogan, teint pâle, est réapparu à l'antenne un quart d'heure plus tard avant d'écourter l'entretien, expliquant avoir "attrapé une grippe intestinale".

Dans un tweet, le président turc, à la démarche parfois ralentie ces dernières années, avait annoncé mercredi matin se "reposer à la maison aujourd'hui sur conseil des médecins", annulant trois déplacements prévus en Anatolie centrale.

Mercredi soir, le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, avait voulu faire taire les rumeurs déferlant sur les réseaux sociaux après l'annonce de l'annulation des deux déplacements du chef de l'Etat prévus jeudi.

"Nous rejetons catégoriquement de telles affirmations infondées concernant la santé du président @RTErdogan", a tweeté M. Altun, partageant des captures d'écran de tweets très relayés affirmant que le président turc avait été victime d'une crise cardiaque.

 "Il va bien" 

"Il va bien. Les effets de sa gastro-entérite ont diminué. Il veut reprendre son programme au plus vite", a affirmé jeudi après-midi le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca.

Ce problème de santé tombe toutefois très mal pour le chef de l'Etat, alors que les 3,4 millions de Turcs de l'étranger inscrits sur les listes électorales ont commencé à voter jeudi.

Au pouvoir depuis 2003, d'abord comme Premier ministre puis comme président, M. Erdogan fait face à une opposition avançant en front uni.

Son principal opposant, Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d'une alliance réunissant six partis de l'opposition, a enchaîné deux meetings jeudi, à Balikesir et Tekirdag (Nord-Ouest).

Donné en bonne posture par la plupart des enquêtes d'opinion, M. Kiliçdaroglu a reçu le soutien tacite du parti prokurde HDP, considéré comme le faiseur de rois du scrutin présidentiel.

Pour déjouer les sondages, le chef de l'Etat comptait aligner deux à trois meetings quotidiens dans la dernière ligne droite avant les élections, après avoir partagé pendant le mois du ramadan le repas de rupture du jeûne dans une localité différente chaque soir.

La santé du dirigeant turc, dont aucun rapport médical n'est rendu public, avait alimenté les spéculations après une opération du gros intestin fin 2011, suivie d'une nouvelle intervention chirurgicale l'année suivante.

M. Erdogan, alors Premier ministre, avait démenti publiquement souffrir d'un cancer du côlon, expliquant que les opérations visaient à lui enlever des polypes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.