Ereintés, plus de 200 Irakiens évacués du Soudan arrivent à Bagdad

Des Irakiens et des Syriens qui ont été évacués du Soudan par des avions militaires irakiens arrivent à l'aéroport international de Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Des Irakiens et des Syriens qui ont été évacués du Soudan par des avions militaires irakiens arrivent à l'aéroport international de Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Ereintés, plus de 200 Irakiens évacués du Soudan arrivent à Bagdad

  • Le Soudan est en proie depuis le 15 avril à de violents combats
  • Les combats au Soudan ont provoqué un exode massif, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes parties notamment dans les pays frontaliers

BAGDAD: "Pendant dix jours nous n'avons pas vu le soleil": revenant épuisés du Soudan déchiré par les combats, plus de 200 Irakiens ont atterri jeudi après-midi à Bagdad, évacués à bord de deux avions envoyés par le gouvernement irakien.

Parmi les 234 voyageurs partis de Port-Soudan et arrivés à l'aéroport international de Bagdad, une femme enveloppée dans une abaya sombre transporte son chat blanc dans une caisse en plastique. Les passagers débarquent avec des sacs à dos bourrés d'affaires et de lourdes valises.

A sa sortie de l'aéroport, une jeune femme ne peut retenir ses larmes.

Ahmed al-Baldawi, 30 ans et les yeux rougis par la fatigue, raconte lui comment "du jour au lendemain la guerre est arrivée".

"Il n'y avait pas à manger, pas d'eau, pas d'électricité. Pendant dix jours, nous n'avons pas vu le soleil", lâche cet ingénieur qui a dû manger du pain rassis.

Une première évacuation, organisée en coordination avec l'ambassade des Emirats arabes unis, devait avoir lieu dimanche, raconte-t-il.

"On était content, on a préparé nos vêtements, après ils nous ont dit que ce n'était que pour les Emiratis", ajoute-t-il. "On est resté coincé dans nos appartements, on était effondré".

Le Soudan est en proie depuis le 15 avril à de violents combats opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, et les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général "Hemedti".

«Route de la mort»

Robay Ahmed est rentré avec ses parents, son frère et sa soeur qui n'a pas voulu abandonner leur chat. La famille était installée au Soudan depuis 16 ans.

"C'était catastrophique. On se tenait loin des fenêtres (à cause des tirs) et on restait au sol. Il y avait beaucoup de peur", lâche-t-il.

Le jeune homme de 24 ans vient tout juste de finir ses études de médecine pour devenir dentiste. "Je n'ai même pas pu récupérer mon diplôme", dit-il.

Parmi les 234 voyageurs rapatriés jeudi se trouvent 16 Syriens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui ne précise pas s'ils rentreront dans leur pays ou resteront en Irak.

Pour prendre l'avion à Port-Soudan, ces personnes ont parcouru près d'un millier de kilomètres par autobus pour fuir Khartoum et rallier la cité sur la mer Rouge, un périple de 12 heures sur une route cahoteuse.

"La route est surnommée +route de la mort+. Le bus était balloté de gauche à droite, on pensait qu'on allait se renverser", lâche le trentenaire Ibrahim Jomaa, marié et père d'une jeune fille.

Il salue toutefois les autorités irakiennes qui ont pu mettre à disposition de leurs ressortissants des autocars et affréter des vols de rapatriement.

Il se souvient comment, quand ont retenti les premiers tirs au matin du 15 avril, "on pensait que la situation allait se calmer. Les gens sont allés au travail, les enfants à l'école".

"Soudain il y a eu des obus, des roquettes, des avions militaires", raconte-t-il. "Nous sommes les derniers à avoir quitté notre immeuble, maintenant il est vide".

Les combats au Soudan ont provoqué un exode massif, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes parties notamment dans les pays frontaliers.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.