Comment les cinéastes saoudiens ont trouvé leur rythme depuis la reprise des projections

La reprise des projections de films en Arabie saoudite (Photo, AFP).
La reprise des projections de films en Arabie saoudite (Photo, AFP).
L'ouverture de théâtres dans le Royaume a été largement saluée par les Saoudiens, qui avaient l'habitude d'affluer à Bahreïn ou à Dubaï pour se divertir (Photo, Fournie).
L'ouverture de théâtres dans le Royaume a été largement saluée par les Saoudiens, qui avaient l'habitude d'affluer à Bahreïn ou à Dubaï pour se divertir (Photo, Fournie).
D'ici 2030, le nombre de salles dans le Royaume devrait atteindre 2 600 (Photo, AFP).
D'ici 2030, le nombre de salles dans le Royaume devrait atteindre 2 600 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 29 avril 2023

Comment les cinéastes saoudiens ont trouvé leur rythme depuis la reprise des projections

  • Au Moyen-Orient, les recettes du box-office ont rebondi grâce en partie, au succès du cinéma saoudien
  • La reprise des projections de films dans toute l’Arabie saoudite a suscité un grand intérêt pour la production destinée au grand écran

RIYAD: Pendant 35 ans, les Saoudiens ont été privés de l'expérience cinématographique typique — le vertige de la file d'attente pour acheter un billet, l'impatience croissante lorsque les lumières s'éteignent et le plaisir de regarder les bandes-annonces de films projetées sur l'écran tout en grignotant des grains de maïs fraîchement éclatés.

Le 18 avril a marqué le cinquième anniversaire de la reprise des projections de films dans toute l’Arabie saoudite, pour la première fois depuis les années 1970. Mais la levée de l'interdiction ne s'est pas limitée au simple divertissement.

La puissance du cinéma saoudien a révolutionné l'économie cinématographique de la région, institutionnalisé une industrie créative et ouvert la voie à des générations de talents non encore découverts, tout en célébrant l'identité du pays.

Avant même la réouverture des cinémas nationaux, une lueur d'espoir est apparue sous la forme du film «Wadjda» de Haifaa Mansour en 2012, le premier film à distribution entièrement saoudienne tourné en Arabie saoudite.

Bien que les quelques salles de projection d’Arabie saoudite aient été fortement censurées à l'époque, le film a tout de même connu un succès international, amassant des millions d'euros de recettes au box-office mondial.

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Beaucoup de choses se sont passées depuis la réouverture des cinémas du Royaume en 2018 (Photo, Arab News Archive).

Le film «Barakah Meets Barakah» de Mahmoud Sabbagh a fait des vagues en 2016 avec son commentaire sur le conservatisme sous forme de comédie, suivi du film d'horreur «Madayen» d'Ayman Tamano, et de multiples autres courts et longs métrages qui ont ouvert la voie à une nouvelle ère cinématographique.

Lorsque l'interdiction a été levée en 2018, les foules ont afflué dans les cinémas pour regarder la superproduction emblématique de Marvel, «Black Panther», transformant à ce jour, la façon dont les Saoudiens vivent le cinéma.

La productrice de films Walaa Bahefzallah se souvient d'avoir assisté à une projection d'«Aquaman», qui marquait sa première visite dans un cinéma.

«Je suis devenue très émotive. J'ai eu des frissons et j'ai commencé à pleurer, parce que je ne pouvais pas m'empêcher de penser: ‘Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps? Pourquoi?’» a déclaré Bahefzallah à Arab News. «Le cinéma a créé des sociétés, changé des règles, créé un patrimoine. Le cinéma a initié des mouvements sociaux et culturels.»

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L'acteur hollywoodien John Travolta assiste à un événement spécial organisé par l'Autorité générale du divertissement du Royaume à Riyad en 2017 (Photo, AFP).

Bahefzallah a obtenu son diplôme d'école de cinéma en 2010 en étant la première de sa classe, mais elle travaillait dans l'industrie depuis 2007 en Égypte. En 2013, elle a créé Rose Panthera, une société de production expérimentale.

Outre ses nombreuses œuvres, Bahefzallah a récemment mis ses talents en tant que directrice de casting et de production au service de la production hollywoodienne «Kandahar» tournée à AlUla, dont la première est prévue le 6 mai.

«Le cinéma est apparu tardivement dans la société saoudienne. La communauté avait donc déjà des goûts spécifiques en matière de divertissement», a-t-elle indiqué. «Les saoudiens se sont d'abord opposés aux contenus produits en Arabie Saoudite et nous n'avons trouvé que des jugements négatifs et la plupart d'entre eux sont passés du statut de spectateur à celui de critique. Nous ne pouvons pas les blâmer.»

Dernièrement, après «Chams Al-Maaref», «Abtal», «Sattar» et «Alhamour H. A.», ils ont réalisé qu'une nouvelle ère cinématographique était en train de se construire, une ère qui parle à nos esprits et à nos problèmes, dans notre propre langue et avec notre propre sens de l'humour — un cinéma qui nous comprend.

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Walaa Bahefzallah (à droite), directrice de casting de Saudi Film Champions, aux côtés des acteurs du Festival du film de la mer Rouge 2021, dont Fatima Albanawi (Photo, AFP).

Selon la Commission générale des médias audiovisuels, 31 films saoudiens ont été produits au cours des cinq années qui ont suivi la levée de l'interdiction du cinéma.

Ces films saoudiens comprennent le drame familial «40 ans et une nuit», la comédie sur le football «Abtal», le film réaliste «Shihana» et le film d'animation «Masameer».

Le temps des films à la carte, des piles de DVD étrangers, des salles de cinéma improvisées, des projections clandestines et des voyages dans les pays voisins, notamment à Bahreïn, pour un week-end de visionnage en rafale des dernières nouveautés, est révolu.

Alors que la fréquentation et les bénéfices des cinémas sont en baisse ailleurs dans le monde, les recettes du box-office dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont rapidement rebondi, en grande partie grâce au succès des cinémas saoudiens.

 

En bref

Les chaînes de divertissement actuellement présentes en Arabie saoudite sont VOX Cinema, AMC, Reel Cinemas et Muvi Cinemas.

Muvi Cinemas compte à lui seul 205 écrans répartis sur 21 sites dans 10 villes différentes.

Cependant, il semble qu'il y ait encore un marché inexploité en Arabie saoudite. Le film qui a rapporté le plus d'argent en Arabie Saoudite à ce jour, «Top Gun: Maverick», a vendu environ 1,2 million de billets pour une population de 35,95 millions d'habitants, ce qui indique que seule une fraction du public saoudien se rend régulièrement dans les salles de cinéma.

«Avec l'augmentation du nombre de films produits et leur succès continu, la demande sera plus forte», a déclaré à Arab News Faris Godus, réalisateur et coscénariste de «Chams Al-Maaref».

«La plupart des personnes qui ont acheté les premières places de cinéma étaient considérées comme des adeptes de la première heure, qui venaient sans attendre d'essayer quelque chose de nouveau. Mais maintenant, ils ont des références pour comparer les films.»

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Muvi Studios bat des records au box-office saoudien, avec plus d'1 million de billets vendus pour ses deux dernières productions (Photo, Fournie).

«Chams Al-Maaref», une production de la société Telfaz11, financée par le Festival du film de la mer Rouge, a été l'un des premiers films saoudiens à être projeté dans des cinémas commerciaux. Il a récemment été classé au quatrième rang des films saoudiens les plus vus.

«Le mérite du cinéma, c'est l'expérience collective», a précisé Godus. «En tant qu'êtres humains, nous sommes influencés par les autres. Lorsque nous essayons quelque chose de nouveau, il est bon d'en faire l'expérience collectivement.» 

«Lorsque nous avons regardé ‘Chams Al-Maaref’ en salle, certaines personnes riaient à des répliques ou s'enthousiasmaient pour des passages dont je ne pensais pas qu'ils auraient un tel impact. Cela a créé une première impression du film qui s'est largement répandue par le bouche-à-oreille. C'était formidable et je crois que les films saoudiens ont besoin de ce type d'engagement.»

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Deux jeunes réalisateurs saoudiens ont reçu des trophées après avoir remporté la deuxième édition d'un défi de réalisation de 48 heures (AN Photo/Ali Khameq).

En effet, les cinéastes saoudiens apprécient la façon dont le cinéma crée des liens communautaires qui leur permettent de recueillir les réactions de leur public.

«Cela a permis de mieux apprécier la diversité de la culture et des récits saoudiens, ainsi que de multiplier les occasions pour les cinéastes saoudiens de montrer leur créativité, de la développer et d'exporter notre culture, notre langue, nos expressions idiomatiques, nos valeurs et nos blagues dans le monde entier», a expliqué l'actrice saoudienne Summer Shesha à Arab News.

«Le fait de disposer d'un espace qui nous permet de nous réunir, de rire, de pleurer et de nous sentir unis joue un rôle important dans la manière dont le contenu saoudien est vécu et produit.»

Shesha a confié avoir pleuré en apprenant la réouverture des cinémas. Elle avait participé à son premier rôle dans un long métrage en 2017, «Exit 5», mais ne l'avait vu projeté que dans des festivals.

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Deux jeunes réalisateurs saoudiens ont reçu des trophées après avoir remporté la deuxième édition d'un défi de réalisation de 48 heures (AN Photo/Ali Khameq).

«Je n'oublierai jamais l'expérience que j'ai vécue en regardant mon deuxième film, «Kayan», réalisé par Hakim Joumaa, au théâtre, en compagnie de mes amis, de ma famille et du public», a-t-elle indiqué.

«C'était surréaliste de voir mon visage sur le grand écran et d'entendre et de voir la réaction du public en même temps. Ce souvenir me donne encore la chair de poule», a-t-elle ajouté.

Elle a jugé: «J'étais reconnaissante de faire partie d'une industrie qui n'existait même pas, de croire en ce que j'aimais et de le faire quand même, d'être témoin de ce changement important et d'y contribuer.»

L'actrice saoudienne Ida Alkusay étudiait à l'étranger lorsqu'elle a appris la réouverture des cinémas dans son pays.

«Paradoxalement, j'étudiais le cinéma pour pouvoir diffuser mes films sur les grands écrans de mon pays. En entendant cette nouvelle, j'ai eu l'impression que la moitié de la bataille était déjà gagnée», a déclaré Alkusay, à Arab News.

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Avant 2018, un rôle dans une industrie cinématographique en plein essor, mais prématurée, était un rêve pour de nombreux acteurs en herbe. Avec le soutien de la Commission saoudienne du film, qui s'est efforcée de légitimer l'industrie cinématographique locale et de créer des opportunités d'emploi, il n'y a jamais eu de meilleur moment pour faire carrière dans le cinéma saoudien.

«Donner des occasions aux talents et investir dans les cinéastes et les films locaux sera payant car nous sommes ici pour créer notre héritage et le documenter», a souligné Alkusay. «L'Arabie saoudite est riche en histoires héroïques et cet héritage doit être célébré et partagé.»

Depuis son retour au pays, l'actrice a décroché de nombreuses opportunités dans l'industrie, notamment un rôle dans la série «Rise of the Witches» de MBC, la mini-série télévisée «Akher Riyal» et un rôle principal dans le film d'horreur de 2021 «Junoon», dont la première a eu lieu en octobre dernier.

Les frères Maan B. et Talha B., producteurs du film, ont déclaré à Arab News: «Voir son premier film être regardé est quelque chose d'inspirant. Lorsque nous avons étudié le cinéma en 2013, nous n'aurions jamais pensé que ce jour viendrait.»

Ils ont poursuivi: «Nous croyons que des films plus grands et plus audacieux suivront dans les cinq à dix prochaines années parce que le public est plus intelligent qu'on ne le pense et il veut quelque chose de divertissant qui pousse à la réflexion, pas quelque chose de superficiel qu'il peut regarder gratuitement dans le confort de son foyer. Cela rend les choses plus difficiles pour nous, cinéastes, car nous sommes en concurrence avec les services de diffusion en continu et le contenu des médias sociaux.»

Alors que les services de streaming sont considérés comme les plus grands concurrents du cinéma, la réapparition des salles de cinéma en Arabie saoudite a ravivé l'intérêt pour la production de films pour le grand écran.

Maan B., qui a également joué dans «Junoon» et l'a coréalisé, a révélé: «Beaucoup de gens qui avaient cette passion voulaient revenir dans le jeu.»

«Beaucoup d'universités y contribuent en proposant des cours de cinéma ou de médias dans leurs programmes, ce qui attire beaucoup l'attention de la nouvelle génération.»

«J'envie la nouvelle génération. Tout est prévu pour ces jeunes et ils doivent en profiter — les opportunités, le soutien, les fonds — pour être reconnus et faire du bon travail», a-t-il signalé.

Fahad Alqahtani cherchait un passe-temps lorsqu'il est tombé sur le métier d'acteur. Sa première occasion s'est présentée dans la série télévisée originale de Shahid «The Fates Hotel», avant de décrocher le rôle principal de Hamed dans le dernier film du cinéma saoudien «Alhamour H.A.».

«Ce film est proche du cœur de la communauté saoudienne et j'en suis très heureux», a déclaré Alqahtani à Arab News.

Il a ajouté: «L'intérêt pour les séances de cinéma en Arabie saoudite a atteint un niveau remarquable, au point d'attirer les investisseurs de l'industrie cinématographique. Après 2018, j'ai senti que la scène cinématographique était beaucoup plus mature et sérieuse, et cela créera un monde de différence dans nos productions.»

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La comédie saoudienne "Sattar" a reçu des éloges depuis sa première l'année dernière et est récemment devenue le film saoudien le plus rentable avec près de 900 000 ventes de billets à ce jour (Photo, Fournie).

Le film est le deuxième film saoudien le plus vu en salle après la comédie d'action «Sattar». Le succès fulgurant de «Sattar» est en partie basé sur un timing bien calculé.

Ibrahim Alkhairallah, scénariste, producteur et covedette du film, a déclaré à Arab News: «Lorsque nous avons lancé ‘Sattar’, nous savions qu'il était temps. Tout le temps investi sur l'internet a été consacré à l'entraînement en vue de cette grande avancée.»

Telfaz11, qui a passé des années à construire sa présence en ligne, a stratégiquement attendu l'ouverture de cinémas dans les plus petits districts avant de sortir ce qui allait devenir le plus grand succès cinématographique du pays. 

«Le théâtre le plus proche de la région sud n'est plus Djeddah, mais Khamis Mushait et Abha. Hafar Al-Batin n'est plus Dammam ou Ach-Charqiya — c'est eux-mêmes», a soutenu Alkhairallah.

Khamis Mushait a été l'un des cinq endroits où l'on a vendu le plus de billets pour les projections de «Sattar». Cependant, d'un point de vue créatif, Alkhairallah estime que le film a fait sensation parce qu'il est resté fidèle à la culture saoudienne.

«Parlez au public. Ne vous adressez pas aux grands festivals et aux étrangers pour atteindre le succès. Non, une fois qu'ils auront constaté l'intérêt de votre propre public, le film circulera.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Robert De Niro, le monstre sacré d'Hollywood

Robert De Niro assiste à la projection et aux questions-réponses de la Fondation SAG-AFTRA pour « Zero Day » au Centre Robin Williams de la Fondation SAG-AFTRA le 04 mai 2025 à New York. (Photo de Dominik Bindl / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Robert De Niro assiste à la projection et aux questions-réponses de la Fondation SAG-AFTRA pour « Zero Day » au Centre Robin Williams de la Fondation SAG-AFTRA le 04 mai 2025 à New York. (Photo de Dominik Bindl / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • Âgé de 81 ans, le comédien a été nommé aux Oscars en 2024 pour son second rôle dans Killers of the Flower Moon, sa dixième collaboration avec le réalisateur Martin Scorsese.
  • Mardi, le festival de Cannes célébrera sa carrière légendaire d'acteur, mais aussi de réalisateur et de producteur, en lui remettant une Palme d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture.

LOS-ANGELES, ETATS-UNIS : Considéré comme l'un des plus grands acteurs de l'histoire d'Hollywood, Robert De Niro, qui recevra une Palme d'or d'honneur au festival de Cannes, a remporté deux Oscars avant l'âge de 40 ans et reste inlassablement dévoué au septième art.

Âgé de 81 ans, le comédien a été nommé aux Oscars en 2024 pour son second rôle dans Killers of the Flower Moon, sa dixième collaboration avec le réalisateur Martin Scorsese.

Cette année, il est la star de la série Netflix Zero Day dans laquelle il incarne un ex-président américain enquêtant sur une cyberattaque dévastatrice, ainsi que du film The Alto Knights, dans lequel il joue deux mafieux se disputant le contrôle de New York.

Mardi, le festival de Cannes célébrera sa carrière légendaire d'acteur, mais aussi de réalisateur et de producteur, en lui remettant une Palme d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture.

« Avec son jeu intériorisé qui affleure dans la douceur d'un sourire ou la dureté d'un regard, Robert De Niro est devenu un mythe du cinéma », souligne le site web du festival, dans un message annonçant cette distinction.

Sa première collaboration avec Martin Scorsese remonte à 1973, pour Mean Streets, et a façonné toute sa carrière. 

Dans la foulée, il devient l'acteur fétiche de la nouvelle vague hollywoodienne, aux côtés de Coppola et Cimino, qui dynamite le cinéma des studios pour y insuffler l'air frais du cinéma d'auteur.

En 1974, il incarne le jeune chef mafieux Vito Corleone dans Le Parrain 2 de Francis Ford Coppola, qui lui vaut son premier Oscar du meilleur second rôle masculin.

Deux ans plus tard, Scorsese lui offre un rôle de chauffeur de taxi psychopathe dans Taxi Driver, pour la première de ses cinq nominations à l'Oscar du meilleur acteur.

Il y confirme son statut de surdoué de la composition et immortalise la phrase « You talkin' to me ? » (C'est à moi que tu parles ?), répétée devant le miroir, l'une des scènes les plus célèbres du septième art. Une improvisation, dira-t-il plus tard.

Scorsese le mène également vers son deuxième Oscar en 1981 avec Raging Bull, dans lequel l'acteur prend trente kilos pour incarner le boxeur Jake LaMotta.  

Son amitié avec le réalisateur lui a permis de vivre de nombreuses autres expériences cinématographiques marquantes : New York, New York (1977), La Valse des pantins (1983), Les Affranchis (1990), Les Nerfs à vif (1991), Casino (1995) et The Irishman (2019).

L'acteur s'est également illustré chez Michael Cimino (Voyage au bout de l'enfer), Bernardo Bertolucci (1900), Sergio Leone (Il était une fois en Amérique), Roland Joffé (Mission), Brian de Palma (Les Incorruptibles) ou Michael Mann (Heat).

Né le 17 août 1943 dans le quartier de Little Italy à New York, Robert Anthony De Niro Jr. grandit sous le regard de parents immigrés, tous deux peintres. C'est son enfance bohème qui le lance vers le théâtre dès l'âge de 16 ans, puis vers le cinéma. 

Au cours de sa carrière exceptionnelle, il acquiert un statut d'« intouchable » du septième art grâce à la qualité, l'engagement et l'intensité de ses interprétations.

Après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, l'acteur fonde le festival de cinéma indépendant de Tribeca, dans le quartier de Manhattan, pour redynamiser sa ville. Il y consacre une énergie considérable.

Au cinéma, il continue à tourner beaucoup mais se montre moins exigeant dans ses choix, multipliant dans les années 2000 les apparitions dans des productions descendues par la critique, comme La loi et l'ordre en 2008, où il retrouve une nouvelle fois Al Pacino, après Heat. 

Sa filmographie commence également à inclure davantage de comédies, de Mafia Blues à la série de films Mon beau-père et moi.

Volontiers taciturne, l'acteur a longtemps fui les interviews, n'appréciant guère les journalistes et n'aimant rien de plus que répondre par un simple « oui » ou « non » à une longue question.

Après plus de 100 longs-métrages, ce New-Yorkais pur jus s'est un peu délié avec l'âge, en prenant conscience que le temps lui était désormais compté. En 2023, il a eu son septième enfant à l'âge de 79 ans.


Loli Bahia brille dans la nouvelle campagne de joaillerie signée Chanel

Loli Bahia a participé à de nombreuses campagnes et défilés pour la marque. (Getty Images/ Instagram)
Loli Bahia a participé à de nombreuses campagnes et défilés pour la marque. (Getty Images/ Instagram)
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  • Loli Bahia poursuit sa collaboration remarquée avec Chanel
  • La maison de luxe française confie au mannequin d’origine algérienne le rôle phare de sa nouvelle campagne dédiée à la collection de bijoux Chanel N°5

DUBAÏ: Loli Bahia poursuit sa collaboration remarquée avec Chanel. La maison de luxe française confie au mannequin d’origine algérienne le rôle phare de sa nouvelle campagne dédiée à la collection de bijoux Chanel N°5.

Les nouvelles pièces combinent l'or et les diamants pour former la forme du chiffre cinq, un symbole étroitement associé à l'identité de la marque. La collection comprend des bagues, des bracelets, des colliers et des boucles d'oreilles, tous inspirés par l'attrait durable de la marque N°5.

Dans les images de la campagne, on voit Bahia porter diverses pièces de la ligne, notamment des boucles d'oreilles en forme de cinq, un collier à pendentifs en diamants, un bracelet en or orné du chiffre et des bagues assorties. Les modèles sont en or jaune et en or blanc et sont ornés de diamants.

Bahia a collaboré avec Chanel à plusieurs reprises. Plus récemment, en janvier, elle a ouvert le défilé de la Semaine de la Haute Couture à Paris en portant un ensemble combinant le tweed caractéristique de la maison avec un matelassage pastel.

Le look comprenait une veste avec un panneau avant matelassé dans des tons doux de rose, bleu, jaune et vert, contrastant avec des manches en tweed blanc. La veste était agrémentée de poches sur le devant et des boutons emblématiques de Chanel.

Le mannequin très demandé portait également une mini-jupe en tweed blanc, associée à une fine ceinture noire à boucle dorée. La tenue était complétée par des talons Mary Jane bicolores noirs et blancs, fixés par des brides de cheville ornées d'une boucle dorée.

En mai 2024, elle a participé au défilé Chanel Cruise 2024/2025 à Marseille, en France.

Bahia a porté un ensemble vert, composé d'une jupe crayon au genou associée à un haut assorti, superposé à une chemise blanche avec un col à capuche.

La même année, en juin, elle a défilé pour la marque lors de la Fashion Week de Paris, à l'occasion du dévoilement de la collection automne/hiver 2024-2025.

Elle a défilé dans un ensemble deux pièces composé d'une veste boutonnée sur mesure complétée par une jupe au genou assortie en tweed délicat. Les deux vêtements étaient ornés de subtiles houppes noires.

La première campagne du mannequin pour Chanel a eu lieu en 2022, alors qu'elle n'avait que 19 ans. Il s'agissait de la campagne Metiers d'Art printemps 2022 de Chanel, réalisée par le photographe de mode Mikael Jansson.

Dans cette campagne, Bahia mettait en avant le savoir-faire des artisans à travers des vestes cintrées, des gants en cuir ornés d'un logo, des chapeaux à larges bords, des minirobes embellies et des bracelets, des colliers et des boucles d'oreilles ornés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite participe à la Foire internationale du livre de Doha 2025

L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34 e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34 e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha en 2025
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  • La délégation saoudienne est dirigée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction.
  • Le pavillon saoudien présente une programmation riche et variée reflétant le paysage créatif dynamique du Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite, représentée par cette commission, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha 2025, qui se tient au Centre des expositions et des congrès de Doha du 8 au 17 mai.

La délégation saoudienne, dirigée par la commission, comprend d'éminentes personnalités littéraires et culturelles, notamment des représentants de la Fondation du roi Abdulaziz pour la recherche et les archives, de la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, de l'Université du prince Sattam bin Abdulaziz, du ministère des Affaires islamiques, de l'Appel et de l'Orientation, de la Bibliothèque nationale du roi Fahd, de Nasher Publishing and Distribution Co. et de l'Association de l'édition.

Le pavillon saoudien présente une programmation riche et variée reflétant le paysage créatif dynamique du Royaume. 

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a souligné que la participation du Royaume à la Foire internationale du livre de Doha découle des liens culturels étroits qui unissent le Qatar et le Royaume.

Il a expliqué que la commission cherche, à travers cette participation, à renforcer la coopération conjointe dans les domaines de la littérature, de l'édition et de la traduction, compte tenu de la vitalité culturelle et du progrès intellectuel dont le Royaume et le Qatar sont témoins.

Il a noté que l'exposition représente une opportunité de soutien pour le marché de l'édition, permettant aux éditeurs saoudiens d'entrer en contact avec leurs homologues du monde entier. 

La foire du livre est une plateforme importante pour renforcer la présence du Royaume sur la scène internationale, en ouvrant des portes à l'échange de connaissances et en encourageant l'engagement avec des intellectuels et des maisons d'édition du monde entier. Elle incarne l'intégration culturelle qui enrichit les deux parties et renforce le dialogue interculturel.

En participant à la foire, l'Arabie saoudite offre aux visiteurs de divers pays l'opportunité d'observer les vastes progrès et transformations culturels qui ont lieu dans le Royaume dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, notamment dans les domaines de la littérature, de l'édition et de la traduction. 

La Foire internationale du livre de Doha, lancée en 1972 et organisée par le ministère de l'Information et de la Culture, s'est transformée en exposition internationale en 1982. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com