La famine menace le Liban, avertit le ministre britannique des Affaires étrangères

Réfugiés syriens photographiés dans un camp de réfugiés à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2020. Photo prise le 24 novembre 2020. (Reuters/File Photo)
Réfugiés syriens photographiés dans un camp de réfugiés à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2020. Photo prise le 24 novembre 2020. (Reuters/File Photo)
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Publié le Vendredi 04 décembre 2020

La famine menace le Liban, avertit le ministre britannique des Affaires étrangères

  • James Cleverly, le ministre britannique des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient, parle d’un «problème d’origine humaine qui aurait pu être évité»
  • Depuis l'année dernière, une crise sans précédent a fait chuter la devise et a supprimé des emplois

BEYROUTH: Le Liban est sur le point de ne plus pouvoir se nourrir, avertit jeudi un ministre britannique, alors que la crise financière du pays aggrave la pauvreté et l’inflation.

James Cleverly, le ministre britannique des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient, évoque un «problème d’origine humaine qui aurait pu être évité». Il rejoint ainsi de nombreuses voix qui reprochent aux dirigeants libanais de ne pas avoir réussi à planifier une voie de sortie de crise.

Depuis l'année dernière, en effet, une crise sans précédent a fait chuter la devise et a supprimé des emplois. Des photos de personnes fouillant dans les poubelles ou vendant leurs biens en ligne pour acheter de la nourriture ont largement circulé ces derniers mois.

La recrudescence de la Covid-19, ainsi que la gigantesque explosion dans le port, qui a tué environ deux cents personnes en août dernier, ont aggravé leurs malheurs.

«La menace la plus pressante est le risque pour la sécurité alimentaire: le Liban est sur le point de ne pas pouvoir se nourrir», déplore dans un communiqué James Cleverly, qui a rencontré jeudi des responsables libanais à Beyrouth.

«Quatre mois après l'explosion, le Liban est menacé par un tsunami silencieux. Les dirigeants libanais doivent agir», ajoute le ministre.

Les commentaires sur la fin imminente des subventions, épuisant des réserves de devises qui avaient déjà atteint un stade critique, ont fait craindre des pénuries. Le Liban importe beaucoup – notamment une grande partie de sa consommation interne de blé – et produit peu.

La Banque centrale et le gouvernement libanais se reprochent mutuellement les causes de la crise. La Banque centrale ne peut maintenir les subventions de base que pour deux mois encore et l'État devrait élaborer un plan de sauvetage, a annoncé mardi dernier son gouverneur, Riad Salamé.

Le Premier ministre sortant, Hassan Diab, fait remarquer pour sa part que la levée des subventions sur les produits de base sans que les pauvres soient aidés pourrait provoquer «une explosion sociale».

James Cleverly prévient que tout arrêt des subventions aggraverait les choses. «Je réitère mon appel aux dirigeants libanais de faire ce qui est nécessaire et de mettre en œuvre des réformes», déclare-t-il. «Sinon, ce qui adviendrait serait horrible.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.