Retraites: la gauche promet un «combat» et exclut de «tourner la page» à l'Assemblée

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a martelé mardi qu'il n'y aurait «pas de retour à la normale» à l'Assemblée nationale et dans le pays, tant que la réforme des retraites est maintenue (Photo, AFP).
La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a martelé mardi qu'il n'y aurait «pas de retour à la normale» à l'Assemblée nationale et dans le pays, tant que la réforme des retraites est maintenue (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

Retraites: la gauche promet un «combat» et exclut de «tourner la page» à l'Assemblée

  • «Il est hors de question d'avoir une Assemblée nationale complètement déconnectée du pays et où il ne se passerait rien», déclaré a cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot
  • Elle a rappelé l'échéance du 8 juin au Palais-Bourbon, avec au menu ce jour-là une proposition de loi pour tenter d'abroger la réforme, initiée par le groupe indépendant Liot et soutenue par la gauche

PARIS: La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a martelé mardi qu'il n'y aurait "pas de retour à la normale" à l'Assemblée nationale et dans le pays, tant que la réforme des retraites est maintenue.

"Nous n'allons pas tourner la page", a assuré la présidente du groupe Insoumis devant la presse, à la reprise des travaux parlementaires. "Il est hors de question d'avoir une Assemblée nationale complètement déconnectée du pays et où il ne se passerait rien".

Un séminaire de l'intergroupe de la coalition de gauche Nupes est prévu mercredi midi pour plancher sur "la manière de continuer à combattre dans l'Assemblée (nationale)" la réforme des retraites, a indiqué Mathilde Panot, promettant des "initiatives parlementaires".

La députée du Val-de-Marne a rappelé l'échéance du 8 juin au Palais-Bourbon, avec au menu ce jour-là une proposition de loi pour tenter d'abroger la réforme, initiée par le groupe indépendant Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) et soutenue par la gauche.

"Ce sera peut-être la seule occasion offerte au Parlement pour voter (contre) la mesure d'âge", a relevé le communiste Sébastien Jumel, estimant que "les mesures de communication (de l'exécutif) sur les 100 jours n'éclipsent pas l'épaisseur de la colère".

"L'exécutif n'imprime et n'imprimera pas tant qu'il n'y a pas un signe fort sur le retrait" de la réforme, a-t-il poursuivi, son collègue Pierre Dharréville promettant un esprit "de combat face à la volonté gouvernementale et présidentielle d'accélérer toujours dans la même direction".

"Nous continuons à mener la bataille, dès demain (mardi)", a promis le socialiste Arthur Delaporte, en référence à la décision attendue du Conseil constitutionnel sur une deuxième procédure d'initiative socialiste pour tenter d'organiser un référendum sur les retraites.

Le député du Calvados a également promis une "mobilisation totale" le 8 juin pour la niche parlementaire du groupe Liot.

D'ici là, "on va utiliser tout ce qu'on peut", a prévenu Mme Panot. Le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement est "toujours à l'ordre du jour", a-t-elle indiqué, sans en dire plus.

A ses yeux, Emmanuel Macron est le "président du ridicule", "la risée du monde démocratique à l'étranger". "On ne peut pas museler un peuple indéfiniment", a-t-elle attaqué.

La "mobilisation historique du 1er-Mai est une démonstration de force et un avertissement à Emmanuel Macron. Nous n'arrêterons pas", a insisté la cheffe de file des députés LFI.

Le président du groupe Liot, Bertrand Pancher, a également appelé "le gouvernement et la majorité relative" à entendre "le signal" envoyé par les manifestants le 1er-Mai.

"Il n'y aura pas de retour à la normale tant qu'il n'aura pas cédé sur ce texte. Et je ne suis même pas sûre qu'il y aura de retour à la normale après, avec une crise démocratique qui va continuer", a encore estimé Mathilde Panot.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.