PARIS: Le rejet mercredi par le Conseil constitutionnel de la demande d'un référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites déposée par la gauche est "un déni de démocratie", a jugé la CGT, qui comme Solidaires appelle à renforcer la mobilisation avant le prochain rendez-vous au Parlement le 8 juin.
"Le référendum est impossible... et la lutte continue", proclame dans un communiqué la CGT, pour qui "les arguties démontrent que ce RIP est quasiment impossible à utiliser".
Pour la centrale de Montreuil, "empêcher ainsi la population de s'exprimer sur ce sujet central est un déni supplémentaire de démocratie, venant s'ajouter à une bien trop longue liste d'entorses démocratiques".
"L'intersyndicale a appelé à poursuivre la lutte au moins jusqu'au 8 juin, date de l'examen de la proposition de loi du groupe Liot, avec une nouvelle journée d'action, de grèves et de manifestations le 6 juin. Nous sommes majoritaires face à un gouvernement aux abois! Poursuivons le combat!", conclut le texte.
Solidaires souligne dans un communiqué séparé qu'il "ne fait aucun doute que l'objectif ambitieux d'obtenir 4,88 millions de signatures en 9 mois était à portée, au vu du rejet massif que continue de susciter la réforme des retraites", et "appelle le gouvernement à faire enfin preuve de courage et de responsabilité en abrogeant cette réforme".
L'union syndicale "appelle à maintenir la pression par tous les moyens décidés par les travailleurs et travailleuses".
Quant à l'association Attac, elle dénonce elle aussi "un nouveau déni de démocratie".
"Face à une telle situation, et à un tel mépris, nous continuerons à amplifier la mobilisation", poursuit Attac dans un communiqué, estimant que la mobilisation du 6 juin "sera une étape essentielle", deux jours avant le rendez-vous à l'Assemblée.
Attac appelle "par ailleurs à continuer et amplifier le mouvement des casserolades qui accompagnent tous les déplacements des membres du gouvernement et du groupe présidentiel".