Le roi de la pop britannique Ed Sheeran gagne un procès à New York pour plagiat

L'auteur-compositeur-interprète britannique Ed Sheeran quitte le tribunal fédéral de Manhattan à New York, le 4 mai 2023 (Photo, AFP).
L'auteur-compositeur-interprète britannique Ed Sheeran quitte le tribunal fédéral de Manhattan à New York, le 4 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Le roi de la pop britannique Ed Sheeran gagne un procès à New York pour plagiat

  • Le jury du tribunal fédéral de Manhattan a estimé après dix jours de débats que l'auteur-compositeur-interprète de 32 ans, au succès mondial, avait créé sa chanson «de manière indépendante»
  • Les plaignants étaient des héritiers d'Ed Townsend, musicien et producteur américain qui avait co-écrit le morceau «Let's Get It On» avec Marvin Gaye, une légende afro-américaine de la soul

NEW YORK: "Très content", le roi de la pop britannique Ed Sheeran a remporté jeudi son procès au civil à New York, où il était poursuivi pour plagiat d'une chanson du prince américain de la soul Marvin Gaye, une affaire emblématique de la protection des droits d'auteurs musicaux.

Les conséquences de ce procès sont importantes pour l'industrie musicale, relèvent des analystes: la victoire de Sheeran devrait "décourager" d'autres plaintes pour plagiat, alors qu'une défaite aurait "refroidi" des musiciens dans leur création, de peur d'être accusés de se copier.

Le jury du tribunal fédéral de Manhattan a estimé que l'auteur-compositeur-interprète de 32 ans, au succès mondial, avait créé sa chanson "de manière indépendante". Et que son tube planétaire de 2014 "Thinking Out Loud" n'était pas une copie partielle du célébrissime "Let's Get It On" de Marvin Gaye en 1973.

Ed Sheeran, qui a assisté aux audiences depuis le 24 avril en se défendant de tout plagiat, a remercié le jury et donné l'accolade à son équipe, selon une journaliste de l'AFP dans le prétoire.

A la sortie du palais de justice, il s'est déclaré "très content" d'avoir écarté une plainte "sans fondement" mais aussi "incroyablement frustré" d'avoir été "accusé de vol" et qu'une telle affaire sur la "liberté de création" et les droits d'auteurs "puisse aller devant les tribunaux".

«Un type à la guitare»

"Je suis juste un type à la guitare qui aime écrire des chansons pour faire plaisir aux gens", a assuré la star actuellement en tournée aux Etats-Unis.

Les plaignants étaient des héritiers d'Ed Townsend, musicien et producteur américain qui avait co-écrit le morceau "Let's Get It On" avec Marvin Gaye, une légende afro-américaine de la soul (1939-1984).

La fille de Townsend, Kathryn Townsend Griffin, a quitté le palais de justice en fumant un cigarillo et en lançant: "Dieu est bon tout le temps et à tout instant Dieu est bon".

C'est le second procès remporté en un an par Ed Sheeran: il avait gagné en avril 2022 une bataille judiciaire distincte devant la Haute Cour de Londres, laquelle avait débouté deux musiciens l'accusant d'avoir copié une de leurs oeuvres pour son méga hit "Shape Of You".

A New York, l'artiste britannique avait même dû jouer de la guitare et chanter devant le tribunal en gage de bonne foi.

Car un musicologue, cité par l'accusation, avait affirmé que la progression d'accords sur les deux morceaux de Sheeran et de Gaye était quasiment identique.

Or, a argué Sheeran jeudi, ces accords sont "l'alphabet, la boite à outils des compositeurs (...) personne n'en est propriétaire (...) Tout comme personne ne possède la couleur bleu".

Le Britannique avait aussi raconté avoir écrit son tube avec sa partenaire musicale Amy Wadge en "sortant de la douche" chez lui. Le titre s'était hissé deuxième au Billboard Hot 100 et avait gagné le Grammy Award de la meilleure chanson en 2016.

«Paranoïa» et «bon sens»

Des experts redoutaient qu'une défaite de Sheeran déclenche une multiplication de conflits sur les droits d'auteurs et une forme de "paranoïa" chez des musiciens terrifiés à l'idée de se copier les uns les autres.

Avec cette victoire au contraire, Joe Bennett, musicologue au Berklee College of Music du Massachusetts, s'est dit "ravi" que le "bon sens ait prévalu" car "des similitudes mélodiques ou harmoniques peuvent facilement survenir par pure coïncidence".

Il pense que cela "découragera d'autres plaintes fallacieuses".

Joseph Fishman, professeur en droit de propriété intellectuelle à l'université Vanderbilt, craignait aussi qu'une décision défavorable à Sheeran crée un précédent: "Cela peut refroidir les auteurs-compositeurs dans leur manière d'écrire", avait-il dit.

Grâce à ce verdict en faveur de la star, il espère que "compositeurs et producteurs seront soulagés et ne regarderont pas trop au-dessus de leurs épaules" pour s'épier.

L'oeuvre du roi du label Motown, Marvin Gaye, avait déjà fait l'objet d'une plainte quand sa famille – qui n'était pas partie au procès Sheeran – avait gagné contre les artistes Robin Thicke et Pharrell Williams pour des similitudes entre les chansons "Blurred Lines" et "Got To Give It Up".

En 1976, le Britannique George Harrison avait été jugé responsable d'avoir "inconsciemment" plagié "He's so Fine" du groupe Chiffons pour son titre solo "My Sweet Lord". L'ancien des Beatles avait écrit dans ses mémoires avoir ensuite souffert de "paranoïa sur l'écriture de chansons".

En revanche dans l'affaire "Stairway to Heaven", le célébrissime groupe de hard rock britannique Led Zeppelin avait triomphé face à une formation californienne, la justice américaine ayant jugé en 2020 que le titre mythique de 1971 n'était pas un plagiat.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.