Les profits d'Apple et ses voisins dépassent les attentes

Le logo de la société Apple est suspendu au-dessus d'un magasin Apple le 28 novembre 2022 à Chicago, Illinois (Photo, AFP).
Le logo de la société Apple est suspendu au-dessus d'un magasin Apple le 28 novembre 2022 à Chicago, Illinois (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Les profits d'Apple et ses voisins dépassent les attentes

  • Apple, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi, a substantiellement dépassé les prédictions des analystes avec près de 95 milliards de dollars de chiffre d'affaires
  • Les ventes de son produit phare, l'iPhone, en légère augmentation sur un an à 51,33 milliards de dollars ont aussi battu les prévisions

SAN FRANCISCO: Entre plans sociaux massifs et produits de pointe, les géants des technologies ont rebondi pendant le premier trimestre 2023, avec des revenus et profits supérieurs aux attentes du marché, malgré le ralentissement économique mondial.

Apple, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi, a substantiellement dépassé les prédictions des analystes avec près de 95 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour la période de janvier à mars, dont le groupe californien a dégagé 24 milliards de bénéfice net.

Les ventes de son produit phare, l'iPhone, en légère augmentation sur un an à 51,33 milliards de dollars ont aussi battu les prévisions alors que la demande a largement baissé pour les appareils électroniques à cause de l'inflation.

Son activité de services (musique, divertissement, stockage en ligne, paiements, etc) a aussi un peu progressé sur un an, à près de 21 milliards de dollars pour le deuxième trimestre de son exercice décalé.

"Nous sommes contents d'avoir réalisé un record absolu dans les services et un record pour le deuxième trimestre pour l'iPhone (...) Notre base d'appareils actifs est à son plus haut", s'est félicité Tim Cook, le patron d'Apple, cité dans le communiqué.

"Nous avons des revenus record sur tout l'App Store (son magasin d'applications mobiles, ndlr)", a-t-il ajouté lors de la conférence téléphonique aux analystes, mentionnant aussi "plus de 975 millions d'abonnements payants" souscrits à des services de la marque à la pomme.

"Apple a marqué beaucoup de points pendant le trimestre écoulé", a réagi Dan Ives de Wedbush Securities. L'analyste a noté la progression de l'iPhone qui montre que la société "continue de gagner des parts de marché en Chine malgré la mauvaise conjoncture".

Mac en baisse

Les revenus et le bénéfice net du groupe de Cupertino (Silicon Valley) ont légèrement baissé sur un an, mais le marché s'attendait à pire.

Car la demande pour les appareils électroniques, qui avait explosé pendant la pandémie et ses confinements, est retombée ces derniers mois face à l'inflation.

Au deuxième semestre 2022, les ventes de téléphones portables dans le monde sont redescendues à leur niveau le plus bas depuis 2014, d'après le cabinet Canalys.

Mais "la popularité de la gamme professionnelle d'iPhone aide Apple à étendre ses parts de marché, malgré les contraintes qui pèsent sur la demande", a souligné fin janvier Le Xuan Chiew, analyste de Canalys.

"Et les difficultés inattendues du côté de l'approvisionnement pour ces modèles ont conduit Apple à accélérer sa diversification pour atténuer l'impact de ce problème", a-t-il ajouté.

Apple a lancé le mois dernier un compte épargne à taux d'intérêt élevé (4,15% par an, contre 0,37% en moyenne aux États-Unis) pour les détenteurs de l'Apple Card, la carte qu'il a mise sur le marché en 2019. Quelque 990 millions de dollars ont été déposés sur ces comptes les quatre premiers jours, d'après Forbes.

Les ventes d'ordinateurs personnels se sont aussi effondrées en début d'année, et les Mac d'Apple n'ont pas été épargnés : ils ont généré 7,2 milliards de dollars de revenus pendant le trimestre écoulé, contre 10,4 milliards à la même période l'an passé.

Licenciements payants

La semaine dernière, Alphabet (Google), Microsoft, Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) et Amazon ont aussi rassuré les marchés avec des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus même si leur croissance a ralenti.

Malgré les coupes budgétaires des annonceurs, les revenus des deux leaders mondiaux de la publicité numérique, Google et Meta, ont légèrement progressé sur un an, à près de 70 et 29 milliards de dollars, respectivement.

Leurs plans sociaux massifs ont été particulièrement appréciés des investisseurs, tout comme celui d'Amazon, qui a décidé de supprimer 27 000 postes au total.

Le chiffre d'affaires du géant du commerce en ligne et du cloud a dépassé les 127 milliards de dollars, soit 3 milliards de plus qu'escompté.

Et Microsoft a ravi Wall Street avec des recettes dopées par le cloud. Le groupe informatique jouit en outre de l'ascendant qu'il a pris dans l'intelligence artificielle avec l'intégration dans ses services d'outils de pointe développés avec OpenAI, la start-up qui a lancé le phénomène ChatGPT.

"L'environnement macro-économique n'est pas flamboyant mais la tech s'en est quand même mieux sortie que ce qu'annonçaient tous les pessimistes", a noté Dan Ives de Wedbush la semaine dernière. "Avec la réduction des coûts, et les immenses capitalisations boursières en guise de filet de sécurité, on peut s'attendre à ce que le secteur navigue plus aisément que d'autres à travers la tempête".


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.