Les mésaventures de Ron DeSantis, rival de Trump

Sur cette photo prise le 31 juillet 2020, le président américain Donald Trump (R) et le gouverneur de l'État de Floride Ron DeSantis tiennent une table ronde sur le COVID-19 et la préparation aux tempêtes à Belleair, en Floride. (AFP File)
Sur cette photo prise le 31 juillet 2020, le président américain Donald Trump (R) et le gouverneur de l'État de Floride Ron DeSantis tiennent une table ronde sur le COVID-19 et la préparation aux tempêtes à Belleair, en Floride. (AFP File)
Short Url
Publié le Samedi 06 mai 2023

Les mésaventures de Ron DeSantis, rival de Trump

  • Dans sa bataille avec Ron DeSantis pour l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump bouscule encore, avec fracas, les normes de la politique américaine
  • Elu à la tête de la Floride en 2018, Ron DeSantis a braqué les projecteurs sur son Etat en le transformant en laboratoire des idées conservatrices: l'accès aux armes y a été facilité, une guerre contre une supposée «bien-pensance» lancée

WASHINGTON : L'un est jeune, chéri par la droite dure, et vient d'être réélu haut la main à la tête de la Floride. L'autre est septuagénaire, fraîchement inculpé, mais surfe largement en tête des sondages pour l'investiture républicaine.

Dans sa bataille avec Ron DeSantis pour l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump bouscule encore, avec fracas, les normes de la politique américaine.

Balayées les Unes de journaux conservateurs qui avaient baptisé Ron DeSantis, 44 ans, "DeFuture" après sa très bonne performance aux élections de mi-mandat. Le gouverneur, en qui nombre de conservateurs avaient placé leurs espoirs, accuse désormais un sérieux retard face à Donald Trump.

Certes, les enquêtes d'opinions sont à prendre avec des pincettes. Certes, Ron DeSantis, 44 ans, n'est pas officiellement lancé dans la course pour la Maison Blanche. Mais sa candidature n'est depuis longtemps plus qu'un secret de Polichinelle -- certains spots publicitaires affichent déjà la mention "DeSantis président" -- et sa déclaration paraît imminente.

Pourquoi le profil de cet ancien joueur de baseball universitaire, marié et père de trois enfants peine-t-il à séduire? Et comment Donald Trump, mis en accusation par deux fois au Congrès, inculpé par un tribunal de New York, parvient-il encore à plaire?

Elu à la tête de la Floride en 2018, Ron DeSantis a braqué les projecteurs sur son Etat en le transformant en laboratoire des idées conservatrices: l'accès aux armes y a été facilité, une guerre contre une supposée "bien-pensance" lancée.

Ses mesures chocs l'ont certes rendu célèbre, mais "il est difficile d'aimer DeSantis", souligne Larry Sabato, politologue à l'université de Virginie, qui note un manque de charisme du gouverneur.

"Plus on en a appris sur DeSantis, moins il est devenu impressionnant. Il n'est pas proche du peuple, ses discours sont souvent décevants et il a fait plusieurs choix étranges qui lui ont porté préjudice", comme ses positions jugées trop extrêmes sur l'avortement, énumère l'expert.

«Ennemis»

Cerné par les enquêtes, Donald Trump s'est lui jeté à corps perdu dans la course pour la Maison Blanche, dénonçant une "chasse aux sorcières" -- un cri de ralliement pour sa base, qui lui reste en grande partie fidèle.

Son inculpation historique devant un tribunal de New York? L'ancien locataire de la Maison Blanche se targue d'avoir levé plusieurs millions de dollars grâce à cette séquence, qui a fait l'objet d'une attention médiatique vertigineuse.

La vidéo de la déposition de Trump à son procès civil pour viol rendue publique

La vidéo d'une déposition de Donald Trump, montrée jeudi aux jurés du procès civil à New York où l'ancien président américain est accusé de viol par une autrice, a été rendue publique vendredi et les médias ont commencé à la diffuser.

Pendant 48 minutes, on y voit Donald Trump, cravate bleue et chemise blanche sous une veste foncée, se défendre, parfois sur un ton véhément, et répondre aux questions de l'avocate de la plaignante, l'ancienne chroniqueuse du magazine Elle, E. Jean Carroll.

L'ex-journaliste, aujourd'hui âgée de 79 ans, avait accusé dans un livre en 2019 Donald Trump de l'avoir violée dans une cabine d'essayage du rayon lingerie d'un grand magasin de luxe de New York, Bergdorf Goodman, au milieu des années 1990. Elle a ensuite porté plainte contre lui pour diffamation, puis en novembre dernier pour viol dans une action au civil.

Le milliardaire républicain ne s'est pas présenté au procès qui a commencé la semaine dernière, et en son absence, des extraits de la vidéo, enregistrée dans la procédure en octobre 2022, ont été diffusés durant les débats.

"C'est l'histoire la plus ridicule, la plus dégoûtante. C'est une invention de toute pièce", assure-t-il à propos des accusations, qualifiant E. Jean Caroll de "menteuse" et de "malade".

Il réitère qu'il ne connaît pas la journaliste et réaffirme qu'elle n'est "pas (son) genre". Mais, une fois que l'avocate lui présente une photo où il se trouve en face d'E. Jean Carroll lors d'une soirée des années avant leur rencontre présumée de 1996, il confond la plaignante avec son ex-femme Marla.

"C'est très flou", ajoute-t-il au moment où son avocate le corrige en lui soufflant "c'est (E. Jean) Carroll".

L'ancien président est aussi invité à réagir à ses propos dans une vidéo, devenue célèbre, où on l'entend en 2005 se vanter d'embrasser et toucher à sa guise les femmes qui lui plaisent, et d'ajouter : "quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire."

"C'est historiquement vrai pour les stars (...) si vous regardez ces derniers millions d'années, je pense que c'est vrai en grande partie, pas toujours, mais en grande partie, qu'on le déplore ou non", expose-t-il.

"Et vous considérez-vous comme une star?", lui demande l'avocate d'E. Jean Carroll, Roberta Kaplan. "Je pense que vous pouvez le dire, oui", répond-il.

Plusieurs journalistes suivant le procès avaient demandé jeudi au juge qui préside les débats de rendre la vidéo publique, mais ce dernier a décidé que c'était aux parties de le faire.

Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a survécu jusqu'ici à tous les scandales. Comme si, à force d'accumulation, ils n'avaient plus d'effet sur lui.

Lâché par une grande partie de son camp après l'incroyable attaque du Congrès le 6 janvier 2021, le milliardaire de 76 ans avait déjà réussi en l'espace de quelques mois à regagner une emprise indéniable sur le parti républicain.

La plupart des candidats républicains se sont d'ailleurs bien gardés de critiquer Donald Trump pour ses casseroles judiciaires, soucieux de ne pas s'attirer les foudres du chef de leur parti... et des électeurs qui l'adulent.

Seul Ron DeSantis était monté au créneau, ce qui lui avait valu une volée de bois vert du camp Trump.

"Les électeurs du parti républicain ont fait des ennemis de Trump leurs propres ennemis", explique Larry Sabato.

Dans son face-à-face avec Donald Trump, Ron DeSantis peut toutefois compter sur un imposant trésor de guerre de 110 millions de dollars, grâce auquel il espère rattraper un peu son retard en inondant le pays de spots publicitaires.

Dans une des vidéos récentes de son comité d'action politique, on voit un homme poser un auto-collant "DeSantis président" sur une voiture, pour remplacer un "Trump 2016". C'est un condensé du message que le gouverneur veut passer aux électeurs: face au milliardaire de 76 ans, Ron DeSantis prétend incarner la nouvelle garde.

Les deux adversaires ont rendez-vous le 13 mai. Ils s'affronteront par meetings interposés dans l'Iowa, le premier Etat à organiser ses primaires républicaines début 2024.


En Floride, Trump et Netanyahu mettent en garde le Hamas

 Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza. (AFP)
Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza. (AFP)
Short Url
  • Le président américain a minimisé les bruits faisant état de tensions avec le Premier ministre israélien
  • Israël a "respecté le plan" pour Gaza, a-t-il estimé, ajoutant n'être "préoccupé par rien de ce que fait Israël"

PALM BEACH: Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza.

Depuis les pupitres d'une conférence de presse commune organisée dans la résidence Mar-à-Lago du milliardaire, ce dernier a fermement mis en garde Téhéran, ennemi juré d'Israël, six mois après les frappes américaines contre son programme nucléaire.

"J'espère qu'ils ne sont pas encore en train d'essayer de se réarmer, parce que s'ils le font, nous n'aurons pas d'autre choix que d'éliminer très rapidement ce réarmement", qu'il s'agisse d'installations nucléaires ou de missiles balistiques, a-t-il averti.

Un proche conseiller du guide suprême iranien a réagi dans la foulée, déclarant que "toute agression" envers son pays serait "immédiatement suivie d'une réponse très sévère".

"La capacité balistique et de défense de l'Iran ne peut être contenue" et ne nécessite "aucune autorisation", a écrit sur X Ali Shamkhani.

Le président américain a également minimisé les bruits faisant état de tensions avec le Premier ministre israélien.

Israël a "respecté le plan" pour Gaza, a-t-il estimé, ajoutant n'être "préoccupé par rien de ce que fait Israël".

Donald Trump a en revanche pointé du doigt le mouvement islamiste palestinien Hamas et répété que son désarmement - un des points de la deuxième phase du plan pour Gaza - était nécessaire.

"Prix fort" 

"S'ils ne se désarment pas comme ils s'y sont engagés" et "dans un délai relativement court", "ils paieront le prix fort", a-t-il menacé.

La branche armée du Hamas a toutefois réaffirmé lundi qu'elle "ne renoncerait pas" aux armes "tant que l'occupation perdurera".

Benjamin Netanyahu, qui a qualifié son entrevue avec le républicain de "très productive", a profité de sa visite pour remettre à Donald Trump la plus haute distinction civile du pays.

"Nous n'avons jamais eu d'ami comme le président Trump à la Maison Blanche", a-t-il apprécié.

"Il peut être très difficile" mais Israël "n'existerait peut-être pas" sans le leadership dont Benjamin Netanyahu a fait preuve après les attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, a salué le président américain.

La rencontre entre les deux hommes était la cinquième aux Etats-Unis depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Washington souhaite accélérer la cadence du plan de cessez-le-feu, fragile, en vigueur depuis octobre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas - qui s'accusent mutuellement de fréquentes violations.

Avertissement envers l'Iran 

Le passage vers sa deuxième phase, qui prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien, piétine.

Le média américain Axios rapporte que Washington veut faire des annonces concernant un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza dès janvier.

Donald Trump s'est borné lundi à espérer que la "reconstruction" puisse commencer bientôt dans le territoire palestinien, dévasté par deux années d'une guerre déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023.

Un des objectifs du déplacement de Benjamin Netanyahu visait à insister sur le "danger que posent l'Iran" et son programme balistique, "non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi pour les Etats-Unis", selon une porte-parole de son gouvernement.

Il s'agit d'une "tentative de fabriquer un nouveau casus belli" contre l'Iran après "l'argument du nucléaire", analyse Sina Toossi, chercheur au Centre pour la politique internationale (CIP) à Washington.

L'Iran "se comporte peut-être mal" en cherchant à se réarmer mais reste intéressé par un accord avec Washington sur ses programmes nucléaires et balistiques, a estimé Donald Trump.

Donald Trump a également espéré que Benjamin Netanyahu pourrait "s'entendre" avec le nouveau président syrien et ancien jihadiste, Ahmad al-Chareh, après des frappes d'Israël à la frontière syrienne et contre le Hezbollah libanais.

 


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Short Url
  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.