L'industrie hôtelière saoudienne à la pointe du progrès grâce à la Vision 2030

Déterminés à faire de l'Arabie saoudite un centre mondial de premier plan, les institutions publiques continuent de travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour développer des hôtels et des complexes touristiques de classe mondiale (Photo, SPA).
Déterminés à faire de l'Arabie saoudite un centre mondial de premier plan, les institutions publiques continuent de travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour développer des hôtels et des complexes touristiques de classe mondiale (Photo, SPA).
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

L'industrie hôtelière saoudienne à la pointe du progrès grâce à la Vision 2030

  • La société de surveillance de l'industrie hôtelière STR indique que le l’Arabie saoudite est en tête de l'activité de construction d'hôtels dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique
  • «Alors que l'Arabie saoudite s'efforce d'atteindre les objectifs de sa Vision 2030, l'ambition du pays d'introduire des développements nouveaux et inédits est claire», a souligné Mattar

RIYAD: De l'avis général, le secteur de l'hôtellerie est en plein essor en Arabie saoudite.

Les dernières données de la société de surveillance de l'industrie hôtelière STR montrent que le Royaume d’Arabie saoudite est en tête de l'activité de construction d'hôtels au Moyen-Orient et en Afrique, avec 42 033 chambres d'hôtel en construction au mois de mars, ce qui représente 35,1% des 119 505 chambres en construction dans la région.

L'Arabie saoudite se place ainsi juste après la Chine et les États-Unis sur le marché mondial de la construction hôtelière.

Mais ce n'est pas tout. Dans le cadre de la Vision 2030, le secteur hôtelier du pays devrait continuer à se développer et compter 310 000 chambres d'hôtel d'ici 2030, avec un investissement de 110 milliards de dollars américains (1 dollar américain = 0,89 euro), selon les chiffres publiés par l’agence immobilière Knight Frank.

Il n'est pas surprenant que l'industrie hôtelière de l’Arabie saoudite connaisse une croissance régulière de ses principaux indicateurs de performance.

Prenons par exemple le taux d'occupation des hôtels de Riyad. Il a atteint 75,5% en février, le chiffre le plus élevé depuis 2008, selon les données publiées par STR en mars.

Par rapport à 2019, le taux d'occupation en février a bondi de 23,4%, le tarif journalier moyen a augmenté de 34% pour atteindre 801,46 riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,24 euro), et le revenu par chambre disponible a augmenté de 65,3% pour atteindre 605,06 riyals.

En outre, le secteur hôtelier saoudien devrait générer des revenus de 2,51 milliards de dollars cette année et devrait atteindre 3,02 milliards de dollars d'ici 2027, selon la plateforme Statista.

«L'industrie de l'hôtellerie est sans aucun doute prête pour une croissance accélérée et la région est actuellement en tête du secteur des voyages et de l'hôtellerie au niveau mondial», a déclaré à Arab News, Guy Hutchinson, président et directeur général du groupe hôtelier Rotana,.

Rotana a sept hôtels en projet en Arabie Saoudite, dont cinq nouvelles propriétés à Riyad qui sont en cours de négociation. Ces établissements permettront de presque tripler le nombre de chambres exploitées par l'entreprise dans le pays, qui passera à 6 000 au cours des quatre prochaines années.

«Aujourd'hui, nous constatons que les travaux d'infrastructure se poursuivent à un rythme soutenu afin de répondre à la demande croissante des groupes hôteliers qui étendent leur présence en Arabie saoudite», a ajouté Hutchinson.

Les giga-projets en bref

Déterminés à faire de l'Arabie saoudite un centre mondial de premier plan, les institutions publiques continuent de travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour développer des hôtels et des complexes touristiques de classe mondiale dans tout le pays, notamment des projets gigantesques tels que Red Sea Global, AMAALA, NEOM, Diriyah Gate et Qiddiya.

«Les giga-projets saoudiens représentent des développements uniques en termes de portée et de vision», a indiqué à Arab News Ludwig Bouldoukian, vice-président régional du développement pour le Moyen-Orient et l'Afrique de la société multinationale d'hôtellerie Hyatt.

«Avec la construction en cours de Red Sea Global et de Diriyah, nous constatons déjà des progrès significatifs et sommes très enthousiastes pour la suite», a-t-il ajouté.

Il a également expliqué que l’Arabie saoudite joue un «rôle central» dans la stratégie de croissance de Hyatt au Moyen-Orient, avec une augmentation prévue de plus de 80% du nombre de chambres en Arabie saoudite d'ici la fin de l'année 2025.

Haitham Mattar, directeur général pour l'Inde, le Moyen-Orient et l'Afrique chez IHG Hotels & Resorts, a également parlé de l'environnement accueillant pour les entreprises désireuses de se développer.

«Alors que l'Arabie saoudite s'efforce d'atteindre les objectifs de sa Vision 2030, l'ambition du pays d'introduire des développements nouveaux et inédits est claire», a-t-il souligné, ajoutant: «The Line de NEOM, une ville linéaire sans routes, sans véhicules et sans émissions, fonctionnant avec 100% d'énergie renouvelable, est un excellent exemple de cette ambition.»

«De tels projets soulignent le fait qu'il existe une demande croissante d'expériences et d'offres innovantes.»

FAITS MARQUANTS

- Dans le cadre de la Vision 2030, le secteur hôtelier de l’Arabie saoudite devrait continuer à se développer et compter 310 000 chambres d'hôtel d'ici 2030, avec un investissement de 110 milliards de dollars.

- Le secteur hôtelier saoudien devrait générer un chiffre d'affaires de 2,51 milliards de dollars cette année et atteindre 3,02 milliards de dollars d'ici 2027.

- Le taux d'occupation des hôtels de Riyad a atteint 75,5% en février, le chiffre le plus élevé depuis 2008, selon les chiffres publiés par STR en mars.

Sandeep Walia, directeur de l'exploitation pour le Moyen-Orient chez Marriott International, a déclaré à Arab News: «Nous sommes ravis de participer aux plus grands projets de développement de l’Arabie saoudite, tels que Red Sea Global, Diriyah Gate et NEOM. Nous sommes également ravis d'introduire de nouvelles marques de luxe sur le marché.»

Ahmed Darwich, directeur administratif de Red Sea Global, a signalé à Arab News que trois complexes hôteliers devraient ouvrir leurs portes cette année et que 13 autres devraient voir le jour en 2024.

«Nous nous associons à des marques internationales pour offrir à l'Arabie saoudite ce que le monde a de mieux à offrir et nous sommes en bonne voie pour accueillir cette année les visiteurs dans nos premiers complexes de la mer Rouge, marquant ainsi une nouvelle étape en devenant le premier des giga-projets originaux de l’Arabie saoudite à recevoir des visiteurs», a-t-il mentionné.

La voie à suivre

En discutant avec des personnalités de l'industrie hôtelière mondiale, il est clair que le secteur du tourisme en Arabie saoudite ne peut que continuer à prospérer.

Amir Lababedi, directeur général du développement de Hilton pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a expliqué à Arab News que si la chaîne hôtelière est si désireuse de s'implanter en Arabie saoudite, c'est grâce aux opportunités qu'elle offre.

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Guy Hutchinson, président-directeur général de Rotana (Photo fournie).

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«L'industrie de l'hôtellerie est sans aucun doute prête à connaître une croissance accélérée et la région est actuellement en tête du secteur des voyages et de l'hôtellerie à l'échelle mondiale.»

 Guy Hutchinson, président-directeur général de Rotana

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«Nous prévoyons de porter notre portefeuille à plus de 75 hôtels en Arabie saoudite au cours des prochaines années et nous sommes enthousiastes quant à l'avenir de l'Arabie saoudite, qui s'est donné pour mission de devenir une destination touristique mondiale», a-t-il ajouté.

Des cadres de Wyndham Hotels & Resorts et d'Accor ont déclaré à Arab News qu'ils étaient prêts à accélérer leurs plans d'expansion en Arabie saoudite, tant les perspectives sont positives pour un secteur qui est un élément clé de l'initiative Vision 2030.

Walia, de Marriott International, a évoqué cet aspect de l'environnement hôtelier et a déclaré: «L’Arabie saoudite n'investit pas seulement dans l'infrastructure pour répondre à la demande d'hébergement hôtelier, mais travaille également sur des initiatives plus larges qui auront un impact direct sur l'industrie hôtelière et attireront les voyageurs nationaux, régionaux et internationaux.»

Il a ajouté: «L'accès est l'un des domaines clés dans lesquels le pays a apporté des changements significatifs. Les projets de développement et d'expansion des aéroports du pays joueront un rôle clé dans l'accès aux villes et destinations importantes.»

«La compagnie Riyadh Air, qui vient s'ajouter aux autres transporteurs nationaux, jouera également un rôle essentiel dans l'expansion du réseau et de la connectivité du pays vers des destinations du monde entier.»

Walia a ajouté que les récentes politiques de l’Arabie saoudite en matière de visas et d'entrée dans le pays joueront un «rôle crucial dans l'augmentation du transport dans le pays».

Il a soutenu: «Tous ces facteurs soutiendront et développeront le secteur de l'hôtellerie dans le pays.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.