Pour la plupart des mères arabes, les publicités diffusées ne les représentent pas de manière fidèle

L'influence des mères arabes ne cessant de croître, les publicitaires ont intérêt à leur prêter une oreille plus attentive et à mieux servir leurs attentes, affirment les experts. (Shutterstock)
L'influence des mères arabes ne cessant de croître, les publicitaires ont intérêt à leur prêter une oreille plus attentive et à mieux servir leurs attentes, affirment les experts. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 09 mai 2023

Pour la plupart des mères arabes, les publicités diffusées ne les représentent pas de manière fidèle

  • Une étude menée par l'entreprise spécialisée dans les médias Webedia et le cabinet de conseil Native a cherché à mieux comprendre les mères arabes et leur perception des publicités
  • Dans un contexte de transformations sociétales et professionnelles, l’«étude fait apparaître des conclusions alarmantes quant à la nature du secteur de la publicité», explique George Maktabi, PDG de Webedia

DUBAÏ: Les mères arabes considèrent que les publicités ne les représentent pas de manière fidèle. Une grande majorité d’entre elles (82%) partagent cet avis, selon une étude réalisée par l’entreprise spécialisée dans les médias Webedia et le cabinet de conseil Native.

Réalisée cette année, cette étude vise à mieux comprendre les mères arabes; ces dernières sont en effet responsables des décisions d’achat (à raison de 70 à 80%), comme le montrent différentes enquêtes.

«Les mères arabes connaissent aujourd’hui une importante transformation sociétale et professionnelle. Dans ce contexte, l’étude baptisée “Marketing to Arab Mothers” (“Le marketing destiné aux mères arabes”) fait apparaître des conclusions alarmantes quant à la nature du secteur de la publicité», confie à Arab News George Maktabi, PDG du groupe Webedia.

Les annonceurs s’appuient de plus en plus sur des données provenant de tierces parties; grâce aux données fournies par ces dernières, ils parviennent à cibler avec précision les clients et les publics spécifiques. Ainsi, les entreprises américaines ont dépensé 22 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) en 2021 pour acquérir des données provenant de ces sources. Sur ce montant, 13,3 milliards de dollars ont été consacrés à la collecte de données et 8,7 milliards de dollars à des solutions visant à activer les données d’audience, d’après le site Statista.

Les données recueillies par des tiers permettent en théorie aux spécialistes du marketing de mieux comprendre leur public et donc de communiquer avec lui de manière plus efficace.

L’étude suggère cependant que c’est le contraire qui se produit: la plupart des mères arabes interrogées (77%) affirment que les publicités diffusées les représentent de manière incorrecte, et 67% d’entre elles estiment que l’image de leur vie véhiculée par les publicités ne correspond pas à la réalité.

«Ces sources de données peuvent fournir des informations importantes sur le comportement et l’identité numérique des consommatrices arabe», explique Ahmad Abou Zannad, fondateur et stratège en chef de Native.

«Mais les femmes arabes sont des mères qui évoluent dans un monde en mutation. La réalité sur leur vie est bien plus profonde et plus complexe que les pages qu’elles consultent ou le nombre de clics qu’elles effectuent».

Pour presque la moitié des personnes interrogées (46%), il n’existe «aucune ressemblance» entre leur identité de mère arabe et l’image communiquée dans les publicités. Le rapport souligne donc que le portrait dressé par les publicités ne correspond pas à la réalité pour de nombreuses personnes.

Les maisons impeccablement ordonnées et propres, les repas somptueux étalés sur les tables sont à mille lieues de la vie quotidienne d’une mère arabe moyenne qui peine à jongler avec ses obligations professionnelles et sa vie privée.

«Les spécialistes du marketing ont tout intérêt à approfondir leur compréhension des mères arabes et à accorder à la marque qu’ils promeuvent un rôle à jouer dans la vie de ces femmes. Pour y parvenir, il ne suffit pas de surveiller le comportement en ligne», souligne M. Abou Zannad.

L’étude a également révélé que 66% des femmes arabes interrogées ont déclaré qu’elles accordaient ces derniers temps plus de temps à elles-mêmes après avoir passé des dizaines d’années à satisfaire les besoins de leur famille.

Le rapport suggère que les femmes et les mères arabes se tournent de plus en plus vers des intérêts et des passe-temps variés. Parmi ceux-ci, on trouve les activités orientées vers la famille (cuisine, éducation des enfants, etc.), les activités individuelles (beauté, mode, etc.) et même les activités transgénérationnelles (jeux vidéo, etc.) qui leur permettent de se rapprocher de leurs enfants. Sur la question de savoir quelles sont les astuces de vie qui les intéressent le plus, les Saoudiennes ont cité les conseils de beauté (59%) et les conseils de mode (41%).

L'influence des mères arabes ne cessant de croître, les publicitaires ont intérêt à leur prêter une oreille plus attentive et à mieux servir leurs attentes, affirment les experts.

George Maktabi déclare: «On ne peut ignorer l’influence des mères arabes qui constituent désormais une force majeure qui façonnera l’avenir du commerce dans notre région. Cette tendance est imputable au rôle de plus en plus important qu’elles jouent en tant qu’individus et/ou en tant que mères des générations à venir.»

Il précise que l’objectif de l’étude «n’est pas de discréditer le secteur de la publicité, mais d’attirer l’attention sur ses lacunes et de proposer une feuille de route visant à le redresser et à le transformer tout en plaçant les individus au centre des préoccupations.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Robert De Niro, le monstre sacré d'Hollywood

Robert De Niro assiste à la projection et aux questions-réponses de la Fondation SAG-AFTRA pour « Zero Day » au Centre Robin Williams de la Fondation SAG-AFTRA le 04 mai 2025 à New York. (Photo de Dominik Bindl / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Robert De Niro assiste à la projection et aux questions-réponses de la Fondation SAG-AFTRA pour « Zero Day » au Centre Robin Williams de la Fondation SAG-AFTRA le 04 mai 2025 à New York. (Photo de Dominik Bindl / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • Âgé de 81 ans, le comédien a été nommé aux Oscars en 2024 pour son second rôle dans Killers of the Flower Moon, sa dixième collaboration avec le réalisateur Martin Scorsese.
  • Mardi, le festival de Cannes célébrera sa carrière légendaire d'acteur, mais aussi de réalisateur et de producteur, en lui remettant une Palme d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture.

LOS-ANGELES, ETATS-UNIS : Considéré comme l'un des plus grands acteurs de l'histoire d'Hollywood, Robert De Niro, qui recevra une Palme d'or d'honneur au festival de Cannes, a remporté deux Oscars avant l'âge de 40 ans et reste inlassablement dévoué au septième art.

Âgé de 81 ans, le comédien a été nommé aux Oscars en 2024 pour son second rôle dans Killers of the Flower Moon, sa dixième collaboration avec le réalisateur Martin Scorsese.

Cette année, il est la star de la série Netflix Zero Day dans laquelle il incarne un ex-président américain enquêtant sur une cyberattaque dévastatrice, ainsi que du film The Alto Knights, dans lequel il joue deux mafieux se disputant le contrôle de New York.

Mardi, le festival de Cannes célébrera sa carrière légendaire d'acteur, mais aussi de réalisateur et de producteur, en lui remettant une Palme d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture.

« Avec son jeu intériorisé qui affleure dans la douceur d'un sourire ou la dureté d'un regard, Robert De Niro est devenu un mythe du cinéma », souligne le site web du festival, dans un message annonçant cette distinction.

Sa première collaboration avec Martin Scorsese remonte à 1973, pour Mean Streets, et a façonné toute sa carrière. 

Dans la foulée, il devient l'acteur fétiche de la nouvelle vague hollywoodienne, aux côtés de Coppola et Cimino, qui dynamite le cinéma des studios pour y insuffler l'air frais du cinéma d'auteur.

En 1974, il incarne le jeune chef mafieux Vito Corleone dans Le Parrain 2 de Francis Ford Coppola, qui lui vaut son premier Oscar du meilleur second rôle masculin.

Deux ans plus tard, Scorsese lui offre un rôle de chauffeur de taxi psychopathe dans Taxi Driver, pour la première de ses cinq nominations à l'Oscar du meilleur acteur.

Il y confirme son statut de surdoué de la composition et immortalise la phrase « You talkin' to me ? » (C'est à moi que tu parles ?), répétée devant le miroir, l'une des scènes les plus célèbres du septième art. Une improvisation, dira-t-il plus tard.

Scorsese le mène également vers son deuxième Oscar en 1981 avec Raging Bull, dans lequel l'acteur prend trente kilos pour incarner le boxeur Jake LaMotta.  

Son amitié avec le réalisateur lui a permis de vivre de nombreuses autres expériences cinématographiques marquantes : New York, New York (1977), La Valse des pantins (1983), Les Affranchis (1990), Les Nerfs à vif (1991), Casino (1995) et The Irishman (2019).

L'acteur s'est également illustré chez Michael Cimino (Voyage au bout de l'enfer), Bernardo Bertolucci (1900), Sergio Leone (Il était une fois en Amérique), Roland Joffé (Mission), Brian de Palma (Les Incorruptibles) ou Michael Mann (Heat).

Né le 17 août 1943 dans le quartier de Little Italy à New York, Robert Anthony De Niro Jr. grandit sous le regard de parents immigrés, tous deux peintres. C'est son enfance bohème qui le lance vers le théâtre dès l'âge de 16 ans, puis vers le cinéma. 

Au cours de sa carrière exceptionnelle, il acquiert un statut d'« intouchable » du septième art grâce à la qualité, l'engagement et l'intensité de ses interprétations.

Après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, l'acteur fonde le festival de cinéma indépendant de Tribeca, dans le quartier de Manhattan, pour redynamiser sa ville. Il y consacre une énergie considérable.

Au cinéma, il continue à tourner beaucoup mais se montre moins exigeant dans ses choix, multipliant dans les années 2000 les apparitions dans des productions descendues par la critique, comme La loi et l'ordre en 2008, où il retrouve une nouvelle fois Al Pacino, après Heat. 

Sa filmographie commence également à inclure davantage de comédies, de Mafia Blues à la série de films Mon beau-père et moi.

Volontiers taciturne, l'acteur a longtemps fui les interviews, n'appréciant guère les journalistes et n'aimant rien de plus que répondre par un simple « oui » ou « non » à une longue question.

Après plus de 100 longs-métrages, ce New-Yorkais pur jus s'est un peu délié avec l'âge, en prenant conscience que le temps lui était désormais compté. En 2023, il a eu son septième enfant à l'âge de 79 ans.


Loli Bahia brille dans la nouvelle campagne de joaillerie signée Chanel

Loli Bahia a participé à de nombreuses campagnes et défilés pour la marque. (Getty Images/ Instagram)
Loli Bahia a participé à de nombreuses campagnes et défilés pour la marque. (Getty Images/ Instagram)
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  • Loli Bahia poursuit sa collaboration remarquée avec Chanel
  • La maison de luxe française confie au mannequin d’origine algérienne le rôle phare de sa nouvelle campagne dédiée à la collection de bijoux Chanel N°5

DUBAÏ: Loli Bahia poursuit sa collaboration remarquée avec Chanel. La maison de luxe française confie au mannequin d’origine algérienne le rôle phare de sa nouvelle campagne dédiée à la collection de bijoux Chanel N°5.

Les nouvelles pièces combinent l'or et les diamants pour former la forme du chiffre cinq, un symbole étroitement associé à l'identité de la marque. La collection comprend des bagues, des bracelets, des colliers et des boucles d'oreilles, tous inspirés par l'attrait durable de la marque N°5.

Dans les images de la campagne, on voit Bahia porter diverses pièces de la ligne, notamment des boucles d'oreilles en forme de cinq, un collier à pendentifs en diamants, un bracelet en or orné du chiffre et des bagues assorties. Les modèles sont en or jaune et en or blanc et sont ornés de diamants.

Bahia a collaboré avec Chanel à plusieurs reprises. Plus récemment, en janvier, elle a ouvert le défilé de la Semaine de la Haute Couture à Paris en portant un ensemble combinant le tweed caractéristique de la maison avec un matelassage pastel.

Le look comprenait une veste avec un panneau avant matelassé dans des tons doux de rose, bleu, jaune et vert, contrastant avec des manches en tweed blanc. La veste était agrémentée de poches sur le devant et des boutons emblématiques de Chanel.

Le mannequin très demandé portait également une mini-jupe en tweed blanc, associée à une fine ceinture noire à boucle dorée. La tenue était complétée par des talons Mary Jane bicolores noirs et blancs, fixés par des brides de cheville ornées d'une boucle dorée.

En mai 2024, elle a participé au défilé Chanel Cruise 2024/2025 à Marseille, en France.

Bahia a porté un ensemble vert, composé d'une jupe crayon au genou associée à un haut assorti, superposé à une chemise blanche avec un col à capuche.

La même année, en juin, elle a défilé pour la marque lors de la Fashion Week de Paris, à l'occasion du dévoilement de la collection automne/hiver 2024-2025.

Elle a défilé dans un ensemble deux pièces composé d'une veste boutonnée sur mesure complétée par une jupe au genou assortie en tweed délicat. Les deux vêtements étaient ornés de subtiles houppes noires.

La première campagne du mannequin pour Chanel a eu lieu en 2022, alors qu'elle n'avait que 19 ans. Il s'agissait de la campagne Metiers d'Art printemps 2022 de Chanel, réalisée par le photographe de mode Mikael Jansson.

Dans cette campagne, Bahia mettait en avant le savoir-faire des artisans à travers des vestes cintrées, des gants en cuir ornés d'un logo, des chapeaux à larges bords, des minirobes embellies et des bracelets, des colliers et des boucles d'oreilles ornés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite participe à la Foire internationale du livre de Doha 2025

L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34 e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34 e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha en 2025
L'Arabie saoudite, représentée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha en 2025
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  • La délégation saoudienne est dirigée par la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction.
  • Le pavillon saoudien présente une programmation riche et variée reflétant le paysage créatif dynamique du Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite, représentée par cette commission, participe à la 34^e Foire internationale du livre de Doha 2025, qui se tient au Centre des expositions et des congrès de Doha du 8 au 17 mai.

La délégation saoudienne, dirigée par la commission, comprend d'éminentes personnalités littéraires et culturelles, notamment des représentants de la Fondation du roi Abdulaziz pour la recherche et les archives, de la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, de l'Université du prince Sattam bin Abdulaziz, du ministère des Affaires islamiques, de l'Appel et de l'Orientation, de la Bibliothèque nationale du roi Fahd, de Nasher Publishing and Distribution Co. et de l'Association de l'édition.

Le pavillon saoudien présente une programmation riche et variée reflétant le paysage créatif dynamique du Royaume. 

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a souligné que la participation du Royaume à la Foire internationale du livre de Doha découle des liens culturels étroits qui unissent le Qatar et le Royaume.

Il a expliqué que la commission cherche, à travers cette participation, à renforcer la coopération conjointe dans les domaines de la littérature, de l'édition et de la traduction, compte tenu de la vitalité culturelle et du progrès intellectuel dont le Royaume et le Qatar sont témoins.

Il a noté que l'exposition représente une opportunité de soutien pour le marché de l'édition, permettant aux éditeurs saoudiens d'entrer en contact avec leurs homologues du monde entier. 

La foire du livre est une plateforme importante pour renforcer la présence du Royaume sur la scène internationale, en ouvrant des portes à l'échange de connaissances et en encourageant l'engagement avec des intellectuels et des maisons d'édition du monde entier. Elle incarne l'intégration culturelle qui enrichit les deux parties et renforce le dialogue interculturel.

En participant à la foire, l'Arabie saoudite offre aux visiteurs de divers pays l'opportunité d'observer les vastes progrès et transformations culturels qui ont lieu dans le Royaume dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, notamment dans les domaines de la littérature, de l'édition et de la traduction. 

La Foire internationale du livre de Doha, lancée en 1972 et organisée par le ministère de l'Information et de la Culture, s'est transformée en exposition internationale en 1982. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com