Un officier tué à Damas dans un attentat revendiqué par l'EI

Des enquêteurs syriens vérifient le site d'une explosion dans le quartier de Barzeh à Damas, le 10 mai 2023 (Photo, AFP).
Des enquêteurs syriens vérifient le site d'une explosion dans le quartier de Barzeh à Damas, le 10 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 mai 2023

Un officier tué à Damas dans un attentat revendiqué par l'EI

  • Le groupe djihadiste a affirmé avoir «fait exploser une bombe visant un véhicule à l'intérieur d'un commissariat de police» à Damas
  • Quatre autres policiers ont été blessés

DAMAS: Un officier a été tué et quatre policiers blessés mercredi dans un attentat contre un commissariat à Damas, revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI), dont c'est la première attaque dans la capitale syrienne depuis des mois.

Dans un communiqué sur l'application de messagerie Telegram, le groupe djihadiste a affirmé avoir "fait exploser une bombe visant un véhicule à l'intérieur d'un commissariat de police" à Damas.

Le ministère syrien de l'Intérieur avait indiqué plus tôt qu'un lieutenant-colonel de la police de Damas était mort "après l'explosion d'un véhicule dans l'enceinte du commissariat de police de Barzeh".

Quatre autres policiers ont été blessés, avait indiqué le ministère selon lequel une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'incident.

Le 13 octobre 2022, 24 militaires avaient été tués dans un attentat près de Damas attribué à l'EI.

Le groupe djihadiste a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, s'approchant même des environs de Damas. Mais il a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays, notamment dans le nord où il a été combattu par la coalition internationale antidjihadistes dirigée par les États-Unis, alliée aux forces kurdes.

Des explosions ont ciblé à plusieurs reprises des véhicules militaires ou des civils dans la capitale syrienne, sans qu'il soit possible d'en déterminer l'origine.

Le 2 avril, une voiture piégée avait explosé dans un autre quartier de Damas, Mazzeh, abritant le siège des Nations unies et des ambassades, faisant deux blessés selon le ministère de l'Intérieur.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, ces incidents découlent de règlements de comptes dans un pays ravagé par la guerre.

Le conflit en Syrie a été déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie.

Impliquant des acteurs régionaux et internationaux, il a fait environ un demi-million de morts.

Près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés à l'intérieur de leur pays, et des pans du territoire échappent encore au contrôle du gouvernement.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.