Rapprochement Riyad-Téhéran: Optimisme prudent d'un envoyé américain sur la paix au Yémen

Tim Lenderking, l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, a déclaré que Washington restait «inflexible» dans son engagement en faveur de la paix au Yémen (Photo, Reuters).
Tim Lenderking, l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, a déclaré que Washington restait «inflexible» dans son engagement en faveur de la paix au Yémen (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Rapprochement Riyad-Téhéran: Optimisme prudent d'un envoyé américain sur la paix au Yémen

  • Tim Lenderking a déclaré que Téhéran devra faire davantage pour prouver ses bonnes intentions et compenser les années d'implication qui ont alimenté la violence
  • «Les Iraniens ont continué à faire passer en contrebande des armes et des stupéfiants en direction de la zone du conflit et nous craignons que cela ne se poursuive malgré l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite»

CHICAGO: Les responsables américains font preuve d'un optimisme prudent quant aux chances d'établir un processus de paix durable au Yémen. Ils restent toutefois préoccupés par le rôle de l'Iran dans l'alimentation de la violence dans le pays, en dépit de son récent accord de rétablissement des relations diplomatiques avec l'Arabie saoudite.

Tim Lenderking, l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, a déclaré que Washington restait «inflexible» dans son engagement en faveur de la paix au Yémen. Il a rappelé que les États-Unis sont le premier donateur d'aide humanitaire au pays, avec plus de 5,4 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) versés pour aider le peuple yéménite.

Toutefois, il a indiqué que s'il espérait que le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran puisse avoir un effet positif sur les efforts visant à rétablir une paix durable au Yémen, Téhéran devra faire davantage pour compenser ses années d'implication dans le pays qui ont alimenté la violence.

«Je reste inquiet, même si nous saluons l'accord entre les Saoudiens et les Iraniens», a signalé Lenderking lors d'un point de presse jeudi.

«Je reste préoccupé par le rôle de l'Iran, qui a consisté pendant le pic de la guerre à armer, entraîner et équiper les Houthis pour combattre et attaquer l’Arabie saoudite.

«Nous sommes très positifs parce que ces attaques n'ont pas eu lieu depuis plus d'un an. Mais les Iraniens continuent à faire passer en contrebande des armes et des stupéfiants en direction de la zone du conflit et nous craignons que cela ne se poursuive malgré les avantages qui pourraient découler d'un accord entre l'Arabie saoudite et l'Iran.»

Lenderking a déclaré que l'administration du président américain, Joseph Biden, «est convaincue que la région évolue dans la bonne direction», mais qu'elle souhaite voir davantage de signes de progrès de la part des Iraniens.

«Nous avons accueilli favorablement cet accord (saoudo-iranien), et tout ce qui désamorce les tensions régionales est soutenu par les États-Unis», a-t-il assuré.

«Si les Saoudiens et les Iraniens vont de l'avant et que leurs attentes mutuelles sont satisfaites en ce qui concerne la sécurité et le processus politique au Yémen, nous verrons que cet accord est en fait bénéfique pour la paix au Yémen.

«Mais nous devons également être clairs sur le fait que beaucoup de travail a été accompli au cours des deux dernières années, en dehors de l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ce qui nous a permis d'arriver à cet espace plus positif», a affirmé Lenderking.

Lenderking a déclaré qu'il ne pensait pas que l'accord entre Riyad et Téhéran garantissait la paix car, bien que les Houthis reçoivent le soutien de l'Iran, ils prennent nombre de leurs propres décisions.

«Il est également important de souligner que l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne suffira pas à ramener la paix au Yémen. Les Houthis ne se contentent pas de suivre les directives iraniennes en matière d'efforts de paix. Le conflit au Yémen ne concerne pas seulement l'Arabie saoudite et l'Iran; il existe des tensions internes et des divisions dans la société qui ont contribué à alimenter ce conflit, et qui n'ont pas vraiment de rapport avec l'Arabie saoudite et l'Iran», a-t-il expliqué.

«Je pense donc que l'accord peut contribuer à cet effort et, en effet, de nombreuses personnes nous disent que, d’après leurs conversations avec l'Iran, le pays est favorable à un processus politique au Yémen. Nous voulons voir ces affirmations se concrétiser dans les faits et nous ne voulons pas que la contrebande et les violations des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui caractérisent les sept dernières années d'implication de l'Iran au Yémen se poursuivent.»

Washington est prête à soutenir l'accord entre Riyad et Téhéran, dans l'espoir qu'il aboutisse à des résultats tangibles qui apporteront la paix au Yémen et à l'ensemble de la région, a affirmé Lenderking.

«L'avenir nous dira si les Iraniens respecteront les conditions qu'ils ont acceptées et si nous verrons la fin de la contrebande d'armes, de pièces d'armes et de stupéfiants vers la scène yéménite», a-t-il ajouté.

«Je sais que cela préoccupe l'Arabie saoudite. C'est une préoccupation pour les États-Unis et, en fait, cela devrait être une préoccupation pour tous les membres de la communauté internationale qui restent fidèles à la viabilité des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui interdisent de telles activités.

«Mon espoir, notre espoir, est que l'Iran change de comportement et, en effet, dans l'esprit de l'accord avec les Saoudiens, soutienne vigoureusement l'effort de paix au Yémen. Cela serait bienvenu.»

Par ailleurs, Lenderking a déclaré que les États-Unis jouent un rôle de premier plan dans l'opération de l'ONU visant à transférer en toute sécurité plus de 1,1 million de barils de pétrole du Safer, un pétrolier amarré au large des côtes yéménites qui n'a pas été entretenu, ou très peu, depuis 2015. En conséquence, son état s'est détérioré au point que l'on craint de plus en plus qu'une explosion ou une fuite ne provoque un déversement quatre fois plus important que la catastrophe de l'Exxon Valdez en Alaska en 1989, et ne cause une catastrophe environnementale dans la mer Rouge.

Après de longues négociations avec les Houthis sur l'accès au navire, l'ONU a acheté en mars un navire pour transférer le pétrole et l'opération de sauvetage est sur le point de commencer.

Lenderking a également indiqué que les États-Unis n'avaient pas l'intention de rétablir leur ambassade à Sanaa dans l'immédiat et qu'ils ne le feraient pas avant que les Houthis ne cessent d'arrêter et de détenir des civils, notamment des employés de l'ambassade.

«Nous n'avons pas l'intention d'ouvrir notre ambassade à Sanaa pour le moment», a-t-il déclaré. «Oui, nous voulons y retourner et y établir notre mission diplomatique, mais le comportement des Houthis à l'égard de notre personnel local est très décourageant: ils ont détenu 11 de nos employés locaux au cours de l'année et demie passée et n’ont que récemment autorisé les appels téléphoniques, même pour leurs familles.»

«Ce sont des citoyens yéménites, ils ne sont même pas citoyens américains. Nous nous soucions d'eux, ils travaillent pour nous, ils ont été des employés très loyaux. Ce ne sont pas des espions. Ils n'ont rien fait de mal. Ils devraient être relâchés immédiatement et sans l’imposition de conditions à leurs familles. Ils ne devraient pas être détenus de cette manière, incommunicado.

«Nous devons être convaincus que la guerre est terminée.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.