Judo: de retour aux Mondiaux, les Russes rêvent des Jeux de Paris

Après ce retour sur la scène internationale, les Russes espèrent maintenant pouvoir voir Paris pour les Jeux olympiques l'an prochain, si possible avec leur drapeau (Photo, AFP).
Après ce retour sur la scène internationale, les Russes espèrent maintenant pouvoir voir Paris pour les Jeux olympiques l'an prochain, si possible avec leur drapeau (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 14 mai 2023

Judo: de retour aux Mondiaux, les Russes rêvent des Jeux de Paris

  • À la peine au niveau des résultats jusque-là, les Russes, qui concourent sous drapeau neutre, ont décroché un premier titre vendredi grâce à Arman Adamian, sacré en -100 kg
  • La réintégration des Russes a entraîné le renoncement des Ukrainiens

PARIS: Exclus des compétitions internationales depuis l'invasion en Ukraine, les judokas russes et bélarusses ont fait leur réapparition sur la scène internationale aux Mondiaux à Doha et espèrent désormais assurer leur présence aux Jeux olympiques de Paris dans un peu plus d'un an.

À la peine au niveau des résultats jusque-là, les Russes, qui concourent sous drapeau neutre, ont décroché un premier titre vendredi grâce à Arman Adamian, sacré en -100 kg.

Après sa victoire, le drapeau russe a été remplacé au cours de la cérémonie protocolaire par une bannière affichant le logo de la compétition, et l'hymne de la Fédération internationale (IJF) a été joué à la place de l'hymne russe. Sur son kimono figuraient les lettres "AIN" pour "Athlètes indépendants et neutres", là où les autres judokas arborent le nom de leur pays.

Interrogé sur le sentiment que lui procurait le fait de concourir sous bannière neutre, Adamian a répondu: "No comment".

"Nos sportifs comprennent qu'ils sont ici en tant qu'athlètes neutres parce que c'est la règle du Comité international olympique (CIO), nous le comprenons mais nous espérons que la situation changera", a complété auprès de l'AFP Maria Tikhonravova, cheffe de la communication de la fédération russe.

«Une grande famille»

Lors de ces Mondiaux, première compétition internationale d'envergure à avoir réintégré les sportifs russes et bélarusses, les intéressés disent avoir été bien accueillis par les autres délégations. "Le judo est une grande famille", a souligné Adamian.

"Quand je suis arrivée, j'ai rencontré des personnes de l'IJF, de l'EJU (la Fédération européenne, NDLR) et d'autres équipes et tout le monde nous a dit qu'on leur avait manqué et qu'ils espéraient que nous pourrions rester pour les autres compétitions jusqu'aux Jeux olympiques", a déclaré Maria Tikhonravova.

La réintégration des Russes a entraîné le renoncement des Ukrainiens mais contrairement aux Mondiaux de boxe où d'autres pays se sont retirés de la compétition pour protester contre la présence des Russes, le mouvement n'a pas été suivi par les autres délégations.

Si la Fédération polonaise du judo s'est d'abord déclarée "choquée" par la décision de l'IJF, elle a ensuite envoyé ses athlètes au Qatar pour ne pas "punir" ses judokas, alors que la qualification olympique a déjà commencé.

Les Allemands auraient eux "expressément souhaité une autre décision" afin de "donner un signal contre cette guerre d'agression" mais n'ont pas voulu "désavantager" leurs athlètes.

Pendant leur exclusion, les judokas russes ont continué à s'entraîner, prenant part à des compétitions nationales ou à des stages avec les athlètes bélarusses. "Je n'ai jamais cessé de m'entraîner, j'ai continué à travailler et je pense que (le résultat) que j'ai eu, je le mérite", a estimé Adamian.

«Nous sommes patriotes»

Le niveau des Russes constituait une curiosité pour les autres combattants et les revoir dans une compétition internationale a aussi permis de les évaluer.

"Autant les voir un an avant les Jeux", avait déclaré avant le début de la compétition le DTN adjoint de l'équipe de France Bastien Puget. "Ça nous donne une photo de leur niveau puisqu'on ne les a pas vus depuis mars 2022."

"Mais on regrette de ce fait que l'Ukraine ne soit pas là, c'est dommage, le tableau n'est pas complet", a ajouté le DTN Sébastien Mansois.

Après ce retour sur la scène internationale, les Russes espèrent maintenant pouvoir voir Paris pour les Jeux olympiques l'an prochain, si possible avec leur drapeau.

Si le CIO a recommandé fin mars leur retour dans les compétitions sportives internationales sous plusieurs conditions de neutralité, l'instance ne s'est pas prononcée sur leur présence aux Jeux.

"Bien sûr, nous voulons aller (aux JO) avec notre drapeau et notre hymne. Je suis une citoyenne russe, vous êtes patriotes de votre pays, nous sommes patriotes de notre pays. Mais si nous avons l'occasion d'y aller en tant que judoka individuel...", a déclaré Maria Tikhonravova.

En mars, l'escrime avait été le premier sport à autoriser de nouveau la présence des sportifs russes et bélarusses, avant d'être suivie par le triathlon. D'autres disciplines, comme la gymnastique, ont prolongé leur exclusion.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com