Pakistan: l'ex-Premier ministre Imran Khan doit à nouveau comparaître lundi au tribunal

Des partisans de l'alliance au pouvoir au Pakistan se rassemblent près de la Cour suprême à Islamabad, le 15 mai 2023, pour protester contre les facilités accordées par le pouvoir judiciaire à l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan. (Photo, AFP)
Des partisans de l'alliance au pouvoir au Pakistan se rassemblent près de la Cour suprême à Islamabad, le 15 mai 2023, pour protester contre les facilités accordées par le pouvoir judiciaire à l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Pakistan: l'ex-Premier ministre Imran Khan doit à nouveau comparaître lundi au tribunal

  • M. Khan, 70 ans, avait été arrêté le 9 mai à Islamabad dans une affaire de corruption, avant d'être remis en liberté sous caution trois jours plus tard, après que la Cour suprême eut jugé son arrestation illégale
  • Dans le même temps, M. Khan s'est présenté devant un tribunal de Lahore (est), où il fait face à de nouvelles accusations selon lesquelles il aurait planifié les violences qui ont suivi son arrestation

LAHORE: Des manifestants pro-gouvernementaux ont protesté lundi à Islamabad devant la Cour suprême du Pakistan, lui reprochant d'avoir contribué à la libération la semaine passée de l'ex-Premier ministre Imran Khan, lequel a fait son retour devant les tribunaux.

M. Khan, 70 ans, avait été arrêté le 9 mai à Islamabad dans une affaire de corruption, avant d'être remis en liberté sous caution trois jours plus tard, après que la Cour suprême eut jugé son arrestation illégale.

Lundi, des centaines de manifestants répondant à l'appel de la coalition au pouvoir se sont réunis devant la Cour suprême, dans la "zone rouge" d'Islamabad où se trouvent les principales institutions du pays, sous forte présence policière.

"Le président de la Cour suprême et quelques-uns de ses potes font honte au système judiciaire comme personne avant eux. Cette justice partisane a ébranlé la confiance du public", a déclaré l'un des manifestants, Malik Hassam Mehmood, un commerçant partisan de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), la formation de l'actuel Premier ministre, Shehbaz Sharif.

Dans le même temps, M. Khan s'est présenté devant un tribunal de Lahore (est), où il fait face à de nouvelles accusations selon lesquelles il aurait planifié les violences qui ont suivi son arrestation. L'examen de ce dossier doit se poursuivre mardi.

L'ancien joueur vedette de cricket était accompagné de son épouse, Bushra Bibi, laquelle a comparu dans la même affaire de corruption et a obtenu la liberté sous caution.

L'arrestation de M. Khan avait déclenché la colère des supporteurs de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).

De violents affrontements ont opposé dans plusieurs villes les forces de l'ordre aux manifestants, qui ont endommagé des édifices publics et - fait rare - s'en sont pris à des symboles du pouvoir militaire.

Au moins neuf personnes ont été tuées, des centaines de policiers blessés et plus de 7 000 personnes arrêtées, principalement dans les provinces du Pendjab (est) et du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), selon les autorités.

Mis en cause dans des dizaines d'affaires, M. Khan estime être l'objet d'un harcèlement judiciaire instigué par le gouvernement et l'armée pour empêcher son retour au pouvoir.

Il a été destitué par une motion de censure en avril 2022 après avoir perdu le soutien des militaires, qui l'avaient appuyé en sous-main lors de son accession au poste de Premier ministre quatre ans plus tôt.

Bénéficiant toujours d'une forte popularité, il fait pression depuis des mois pour l'organisation d'élections avant la date limite d'octobre, et n'a pas hésité à critiquer violemment l'armée, toute puissante au Pakistan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.