PARIS : La CFDT, reçue mardi à Matignon dans le cadre des rencontres bilatérales entre les syndicats et Elisabeth Borne, parlera "d'abord" des retraites puis dira à la Première ministre qu'"il faut réparer" ce qu'elle a "un peu abîmé dans le monde du travail", a déclaré mardi Laurent Berger.
"On va d'abord lui parler des retraites en lui disant qu'il y a un nouveau rendez-vous à l'Assemblée nationale et qu'il faut laisser faire ce rendez-vous", et puis "on lui dira qu'il faut réparer" ce qu'elle a "un peu abîmé dans le monde du travail", a déclaré le numéro un de la CFDT sur France 2.
Le 8 juin, l'Assemblée nationale examinera une proposition de loi du groupe Liot visant l'abrogation de la réforme des retraites. Les syndicats appellent à une nouvelle journée de grève, la 14e, deux jours auparavant.
Interrogé sur l'interview d'Emmanuel Macron lundi soir sur TF1 et ses promesses de baisses d'impôts pour les ménages d'ici 2027, Laurent Berger a indiqué qu'il "n'applaudi(ssai)t pas". "Une baisse des impôts, ça ne fait pas une politique sociale, ça ne fait pas une augmentation des salaires, ça ne fait pas une amélioration des conditions de travail", a-t-il dit, soulignant que ces baisses étaient par ailleurs "extrêmement floues".
Et "comment va-t-on financer l'éducation, l'hôpital public, la transition écologique? C'est une baisse des impôts qui est une réponse à la classe moyenne dont on ne sait pas exactement ce qu'elle est, il n'y a aucune précision", a ajouté Laurent Berger. "C'est une forme de paresse à pas vouloir regarder autrement la politique fiscale de notre pays", a ajouté le dirigeant syndical, qui quittera ses fonctions fin juin.