Guadeloupe: Dupond-Moretti promet des effectifs supplémentaires à des juridictions en déréliction

Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 9 mai 2023 (Photo, AFP).
Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 9 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 mai 2023

Guadeloupe: Dupond-Moretti promet des effectifs supplémentaires à des juridictions en déréliction

  • A Pointe-à-Pitre comme à Basse-Terre, le garde des Sceaux s'est rendu dans les tribunaux judiciaires pour «annoncer ce que contenait les textes (qu'il va) porter devant le Parlement»
  • Le ministre a également annoncé la venue en Guadeloupe d'un coordinateur chargé de faciliter le travail des fonctions supports ainsi que de techniciens informatiques

POINTE-À-PITRE: En visite en Guadeloupe durant deux jours, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a renouvelé mardi et mercredi ses promesses d'effectifs supplémentaires face à des juridictions en manque de moyens.

A Pointe-à-Pitre comme à Basse-Terre, le garde des Sceaux s'est rendu dans les tribunaux judiciaires pour "annoncer ce que contenait les textes (qu'il va) porter devant le Parlement", a-t-il indiqué à la presse.

L'occasion pour le ministre de rappeler l'embauche déjà annoncée de 1 500 magistrats et 1 500 greffiers d'ici 2027, prévue dans le projet de loi de programmation et d'orientation de la justice, et la possibilité pour des contractuels d'être "attachés de justice", une fonction nouvellement créée.

Le garde des Sceaux a fait savoir que la juridiction de Pointe-à-Pitre compterait "quatre nouveaux magistrats" d'ici septembre, qui, selon la présidente du tribunal judiciaire, Hélène Judes, "viendront compléter les postes vacants".

"Nous attendons surtout des effectifs aux greffes", a déclaré Mme Judes à de l'AFP.

Le ministre a également annoncé la venue en Guadeloupe d'un coordinateur chargé de faciliter le travail des fonctions supports ainsi que de techniciens informatiques.

M. Dupond-Moretti a rappelé son ambition de faciliter les passerelles d'accès à la magistrature via la pérennisation des emplois de contractuel. "Cela nous aidera à recruter localement", a salué Françoise Gaubin, présidente du tribunal de Basse-Terre.

"Le nombre de contentieux augmente chez nous aussi, on a aussi cruellement besoin d'effectif", a affirmé Malika Deros, déléguée CGT, à Basse-Terre qui, avec d'autres agents durant les échanges, a fait part à M. Dupond-Moretti des problèmes liés au décalage horaire avec Paris, rendant difficile la gestion des problèmes informatiques ou la participation aux formations du personnel judiciaire dispensées aux horaires de la capitale.

Et de rappeler le contexte difficile que connaît le territoire, entre temps de trajet élevés, violences (25 homicides et 130 tentatives commis en 2022 selon le parquet) ou encore coupures d'eau récurrentes.

Le ministre a également promis de grands programmes immobiliers, un point noir pour les juridictions guadeloupéennes.

Si l'historique palais de justice de Pointe-à-Pitre a été supplanté par un édifice flambant neuf en 2019, l'ancien bâtiment doit encore être rénové pour installer le tribunal de proximité, d'ici 2027.

"Certains de nos collègues ont des bureaux aveugles, les murs suintent", a rappelé Mme Judes au ministre, insistant sur la vétusté des locaux de pôles judiciaires comme dans la juridiction de Basse-Terre, où le tribunal, classé monument historique, est selon elle inadapté à la justice moderne.

"Depuis 2012, on nous prévoit un nouveau tribunal", a raconté Mme Deros, à Basse-Terre. On nous dit qu'on nous le livrera en 2034." Selon elle, les travaux devraient commencer après la livraison de la nouvelle maison d'arrêt de la ville, initialement prévue en 2021.

Eric Dupond-Moretti a également posé la première pierre d'une extension de 300 places du centre pénitentiaire de Baie-Mahault, qui compte 491 places selon sa directrice et affiche 272% de surpopulation. Une extension, dévoilée en 2019 par l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet et annoncée pour cette année, qui sera finalement livrée en 2026.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.