Soudan: discorde au sommet de l'Etat entre civils et militaires

le général Abdel Fatah al-Burhane, chef du Conseil de souveraineté, la plus haute instance exécutive
le général Abdel Fatah al-Burhane, chef du Conseil de souveraineté, la plus haute instance exécutive
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Publié le Samedi 05 décembre 2020

Soudan: discorde au sommet de l'Etat entre civils et militaires

  • Un accord de transition entre militaires et civils a été signé en août 2019, à la suite d'un mouvement de contestation ayant entraîné la chute de l'autocrate Omar el-Béchir
  • Le Conseil des ministres dirigé par Abdallah Hamdok a rejeté cette décision, estimant que le général Burhane avait outrepassé ses prérogatives en accordant à cette instance des pouvoirs exorbitants

KHARTOUM : La création au Soudan d'une instance dotée de larges pouvoirs décrétée par le général Abdel Fatah al-Burhane, chef du Conseil de souveraineté, la plus haute instance exécutive, suscite la discorde entre militaires et civils qui se partagent le pouvoir depuis quinze mois.

Un accord de transition entre militaires et civils a été signé en août 2019, à la suite d'un mouvement de contestation ayant entraîné la chute de l'autocrate Omar el-Béchir.

Rendu public mardi, le décret qui a mis le feu aux poudres établit un «Conseil des partenaires de la transition» (CPT), «chargé de diriger la période de transition, résoudre les divergences (entre les composantes au pouvoir) et doté de toutes les prérogatives nécessaires pour exercer son pouvoir».

Le Conseil des ministres dirigé par Abdallah Hamdok a rejeté cette décision, estimant que le général Burhane avait outrepassé ses prérogatives en accordant à cette instance des pouvoirs exorbitants.

Le Conseil de souveraineté s'était auparavant mis d'accord avec le gouvernement pour confier uniquement au CPT la tâche «de coordonner et résoudre les différends pouvant surgir durant la période de transition», a indiqué samedi dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Fayçal Mohamed Saleh.

«En tant qu'organe exécutif auquel le peuple soudanais a fait confiance pour protéger les acquis de la glorieuse révolution de décembre, il est impératif que nous déclarions notre désaccord avec la formation du CPT dans sa forme actuelle», a souligné M. Saleh.

Pour lui, le décret du général Burhane est en contradiction avec le document constitutionnel signé en août 2019 entre les militants pro-démocratie et les militaires. 

Ce document avait été amendé en novembre dernier après l'accord de paix signé entre le gouvernement et les mouvements de guérilla des régions du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil Bleu.

Selon la presse, M. Hamdok a informé les Forces de la liberté et du changement (FLC) de son désaccord sur les pouvoirs accordés à cette instance. 

«Son rôle doit être purement consultatif et elle ne peut en aucun cas interférer dans les activités des organes exécutif, législatif ni dans celui du Conseil de souveraineté», a-t-il insisté.

Les FLC, qui furent le moteur du soulèvement anti-Bechir et qui jouent un rôle prépondérant dans la politique actuelle du Soudan, ont exprimé aussi leur désaccord avec le décret.

 


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.